Jamais avare d’une
simplification et d’une analyse artificielle, la presse a présenté la mort de Yaya Dillo, président du Parti socialiste sans frontières (PSF), un
parti d’opposition, comme s’inscrivant dans la compétition ouverte au sein des
élites dirigeantes tchadiennes en vue des prochaines élections présidentielles
du mois de mai 2024. Une mort qui
devrait donc être vue comme l’élimination d’un opposant politique de premier
plan au général Mahamat Idriss Déby Itno.
Certes, mais ce n’est pas
d’abord de cela qu’il s’agit. La réalité est en effet beaucoup plus grave car nous
assistons d’abord à l’éclatement de l’alliance ethno-clanique jadis constituée
par Idriss Déby Itno. Des évènements qui s’inscrivent très exactement dans ce
que j’avais annoncé le 22 avril 2021, après la mort du président Idriss Déby
Itno dans un communiqué intitulé « Tchad : les clés de compréhension
passent par la reconnaissance des fondamentaux ethno-claniques, non par les
incantations démocratiques ». (A ce sujet, voir mon livre : « Histoire du Sahel des origines à nos jours »).
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