vendredi 22 décembre 2017

Nouveau livre de Bernard Lugan : Histoire de la Louisiane française





















Editions Balland
317 pages

Présentation :
Vingt-et-un des actuels Etats des Etats-Unis d'Amérique composaient en totalité ou en partie la Louisiane française laquelle occupait les immensités comprises entre le Canada au nord et le golfe du Mexique au sud. Ce fut à partir de la Louisiane que s'opéra la première conquête de l'Ouest. Elle fut française et précéda de presque deux siècles la ruée américaine vers les Montagnes Rocheuses. Coureurs des bois, missionnaires et militaires offrirent ces espaces infinis au roi de France qui leur donna son nom. 
Parmi ces intrépides pionniers, officiers et soldats oubliés durant des années, parfois des décennies, dans de petits postes perdus, inventèrent cette méthode coloniale française si originale, faite de la "parcelle d'amour" chère à Lyautey, alliée à l'adaptabilité imposée par un environnement hostile. Ayant réussi à constituer des alliances avec les tribus indiennes, ils résistèrent durant plus d'un siècle au rouleau compresseur anglais. 
Quasiment sans moyens, ces quelques dizaines d'hommes auraient en effet été balayés comme des fétus de paille s'ils n'avaient réussi à engager autour d'eux Chactas, Cherokees, Alibamons, Ouatouais et bien d'autres encore. Ils sont en quelque sorte les devanciers des "missionnaires au burnous bleu", ces officiers des Affaires indigènes, qui oeuvrèrent au Maroc. Ils sont les précurseurs de ces officiers et sous-officiers qui, en Indochine, servirent chez les Hmong ou parmi les Thaï. Comme eux, au bout de leur sacrifice et de leur aventure, se trouva l'abandon de ceux avec lesquels ils avaient combattu... 
C'est leur épopée qui est racontée dans ce livre.

samedi 9 décembre 2017

Nouveau livre de Bernard Lugan : Heia Safari


























Présentation :
De 1914 à 1918, loin des fronts d’Europe, dans l’est africain, coupés de toute possibilité de ravitaillement, et commandés par le colonel puis général Paul von Lettow-Vorbeck, quelques milliers d’Allemands et d’askaris résistèrent à 300 000 soldats britanniques, belges, sud-africains et portugais.
Au mois de mars 1916, après deux années de victoires remportées au cri de « Heia Safari », l’arrivée de plusieurs dizaines de milliers de soldats sud-africains contraignit von Lettow-Vorbeck à changer de tactique.
Il choisit alors celle du repli offensif, se dérobant devant des forces trop nombreuses pour les attaquer ensuite par surprise. De novembre 1917 à septembre 1918, sa retraite offensive le conduisit jusqu’au Mozambique où il enchaîna les victoires.
Au mois de septembre 1918, alors qu’il lui restait moins de 200 Allemands et environ 2 000 askaris, le général von Lettow-Vorbeck décida d’envahir la colonie britannique de Rhodésie. Le 13 novembre, il y apprit qu’un armistice avait été signé en Europe. Il refusa de se rendre, déclarant au commandement britannique qu’il pouvait encore combattre durant deux années.
Finalement, le 25 novembre 1918, en Rhodésie du Nord, l’actuelle Zambie, et alors que l'armistice était signé depuis 14 jours, 155 Allemands, officiers, sous-officiers, rappelés et volontaires, ainsi que 1156 askaris et 1598 porteurs se formèrent en carré face aux forces britanniques. Devant eux, le chef admiré auquel les askaris avaient donné le nom de « Bwana mukubwa ya akili mingi » (le grand homme qui peut tout).
Rentré en Allemagne, le 1er juillet 1919, sur ordre du gouvernement, le général von Lettow-Vorbeck écrasa le soulèvement communiste à la tête d’un corps de volontaires, le « Lettow-Korps ».
Du Kilimandjaro aux combats de Berlin, cette épopée méconnue qui mériterait d’être enseignée dans les académies militaires, est ici racontée dans un livre abondamment illustré.

IMPORTANT : CE LIVRE EST UNIQUEMENT DISPONIBLE VIA L'AFRIQUE RÉELLE

Prix : 29€

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samedi 2 décembre 2017

L'Afrique Réelle N°96 - Décembre 2017


























Sommaire

Actualité :
- La Libye face aux errements diplomatiques
- Le Kenya : ce pays qui n’existe pas mais dont l’économie tourne...

Dossier : Zimbabwe
- De la Rhodésie au Zimbabwe
- Le Zimbabwe : un pays ruiné par Robert Mugabe
- Comment le Zimbabwe a détruit sa prospère agriculture


Editorial de Bernard Lugan :
Robert Mugabe, les Zezuru et les Karanga

La lecture européenne de la crise du Zimbabwe s’est faite au seul niveau des apparences : Grace Mugabe (41 ans), intriguait pour succéder à son époux (93 ans). Emmerson Mnangagwa, le vice-président pensait être l’héritier et il protesta. Démis, il s’enfuit. N’acceptant pas cette succession imposée, l’armée fit un coup d’Etat.

Les évènements prennent un autre éclairage si nous les relions à la rivalité entre deux tribus appartenant toutes deux à l’ethnie shona, à savoir d’une part les Zezuru, tribu de Robert Mugabe et de sa femme, et les Karanga, tribu d’Emmerson Mnangagwa d’autre part. Leur rivalité découle effectivement de la question de la succession de Robert Mugabe, car, jusque-là, Emmerson Mnangagwa avait été d’une totale loyauté envers le président.

L’ethnie Shona (70% de la population), est divisée en cinq principales tribus, les Korekore ou Shona du Nord, les Zezuru ou Shona du centre, les Karanga ou Shona du Sud, les Manyika et les Kalanga-Rowzi. Trois dominent, les Zezuru, les Karanga et les Manyika.

Avec Robert Mugabe les Zezuru étaient au pouvoir et, à la manière d’un gang, le clan présidentiel tenait le pays. Avec Emmerson Mnangagwa dit Ngwena (Crocodile) en shona, ce sont les Karanga qui prennent le contrôle du Zimbabwe.

Emmerson Mnangagwa est le chef des « anciens combattants » de la guerre d’indépendance. Entraîné par les communistes et notamment les Chinois, il est l’homme du renseignement et des coups tordus. C’est lui qui dirigea la sanglante répression des partisans de Morgan Tsvangirai entre les deux tours des élections présidentielles de 2008.

Désormais quatre grandes questions se posent : 
- Comment le nouvel homme fort va-t-il s’y prendre pour casser la mainmise des Zezuru sur l’Etat et sur l’économie ?
- Que vont faire les Manyika qui sont très implantés dans l’armée, même si, dans un premier temps, Karanga et Manyika vont s’allier contre les Zezuru ?
- Les Zezuru vont-ils se laisser dépouiller sans réagir ? 
- Massacrés dans les années 1980, les Matabelé (20% de la population) vont-ils tenter de profiter de la situation pour prendre leur revanche ?

La suite des évènements devra donc être suivie avec attention ; d’autant plus que le Zimbabwe est ruiné et au bord de la famine.

L’euphorie du peuple Zimbabwéen risque fort d’être de courte durée avec une situation économique catastrophique et une population réduite à une économie de subsistance. Un quart des adultes a fui le pays, la majorité vers l’Afrique du Sud où on évalue leur nombre à 3 millions. D'énormes queues se forment chaque jour aux portes des banques afin de retirer les $20 quotidiens, retrait maximum autorisé. 
Alors que l’ancienne Rhodésie était un exportateur majeur de produits agricoles, 80% des produits alimentaires nécessaires sont aujourd’hui importés. L’expulsion brutale des fermiers Blancs et de leur personnel par les gangs d’incendiaires activés par le régime Mugabe a conduit au déplacement et à la misère des dizaines de milliers de travailleurs agricoles.