samedi 16 septembre 2023

Mali, retour à la case départ…

Le point de départ de l’actuelle guerre qui embrase le Mali, le Burkina Faso et le Niger n’est pas l’islamisme, mais la question de l’irrédentisme touareg. Le conflit a éclaté au mois de janvier 2012 dans le nord du Mali quand des combattants touareg mirent en déroute les forces armées maliennes. Les insurgés se réclamaient alors du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) qui avait été fondé au mois d’octobre 2011, deux ans donc après la fin de la quatrième guerre touareg. Le MNLA engerbait plusieurs mouvements touareg et son ossature était composée de membres de la tribu des Ifora qui avaient servi dans l’armée du colonel Kadhafi.

Avec le MNLA, en plus de la résurgence d’un conflit séculaire entre Touareg et sédentaires sudistes, c’était une nouvelle forme de revendication qui était formulée. Lors des quatre précédentes guerres, les Touareg s’étaient en effet battus pour obtenir plus de justice de la part de l’Etat malien dirigé par les sudistes. Au mois de janvier 2012, ils exigeaient tout autre chose, à savoir la partition du Mali et la création d’un Etat touareg, l’Azawad.

Or, pour des raisons classiques et plus qu’habituelles de rivalité entre sous-clans touareg, Iyad Ag Ghali, lui-même Ifora et chef des précédents soulèvements, avait été tenu à l’écart de la fondation du MNLA. N’acceptant pas cette éviction, il créa alors un mouvement rival dont les buts ethno-nationaux étaient les mêmes que ceux du MNLA. Mais, pour pouvoir exister, il le déclara islamiste. Début janvier 2013, Iyad Ag Ghali doubla le MNLA en lançant une offensive vers le sud, en direction de Mopti puis de Bamako. Le 8 janvier 2013 la ville de Konna fut prise et, le 11 janvier 2013, plusieurs colonnes se dirigeant vers le sud, furent « traitées » par des hélicoptères français. Le régime sudiste de Bamako fut alors sauvé d’une défaite annoncée, ce que les membres de la junte actuelle ont bien oublié…

Dès ce moment l’analyse française fut erronée. En effet, les « décideurs » français ne virent pas -ou refusèrent de voir- que l’islamisme n’était ici que l’habillage de la revendication touareg, qu’il n’était en quelque sorte que la surinfection d’une plaie ethno-raciale millénaire. Ceci fit que pour l’Elysée, Iyad Ag Ghali fut l’ennemi alors qu’en réalité il était la solution du problème et qu’il fallait prendre langue avec lui …Or, durant les années qui suivirent, la France refusa de comprendre cette réalité, le président Macron ordonnant même l’élimination de Iyad ag Ghali, ce que ce dernier  n’a pas oublié…

Or, avec le départ du Mali des forces françaises et de celles de l’ONU, le vrai problème, son cœur, est réapparu au grand jour, à savoir que ce n’est pas l’islamisme, mais l’irrédentisme touareg.  Entendons-nous bien, et je précise cela à l’attention de ceux qui  se font un plaisir de déformer mes propos, je ne parle ici que du seul nord Mali, non de la région des Trois frontières où la situation est différente car s’y superposent, ou s’emboitent, islamisme et problème peul.

En effet, et comme je n’ai cessé de l’écrire depuis des années, les abonnés à l’Afrique Réelle le savent bien, Iyad Ag Ghali qui est le chef historique des combattants touareg a constamment cherché à refaire l’unité des clans touareg autour de son leadership. Et il a réussi ! Les groupes armés touareg se sont en effet  regroupés dans le CSP-PSD (Cadre stratégique permanent- Pour la paix, la sécurité et le développement), qui inclut la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), afin d’offrir un front commun face à l’armée malienne qui, avec l’appui jusque-là peu déterminant du groupe Wagner, tente de reprendre pied dans un Azawad dont elle avait été chassée en 2012.

Résultat, le 12 septembre dernier, à Bourem les forces armées maliennes ont subi une attaque meurtrière, là même où, au mois de janvier 2012, débuta la guerre qui est à l’origine de l’embrasement de toute la région. Quant à la ville de Tombouctou, elle est quasiment encerclée. Or, comme cette fois, les forces françaises ne viendront pas les sauver, les sudistes pourraient bientôt regretter d’avoir demandé le départ de Barkhane…

La longue histoire connait donc des résurgences naturellement ignorées par ceux qui prétendent définir la politique africaine de la France et qui portent la terrible responsabilité de l’humiliation que notre pays subit actuellement au Sahel et plus largement dans toute l’Afrique. Une longue histoire déroulée dans mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.

jeudi 31 août 2023

L'Afrique Réelle n°165 - Septembre 2023

Sommaire

Actualité
Gabon : un coup d’Etat « familial » ?

Dossier : La question du Niger
- Les guerres touareg du Niger
- Les fronts du Niger
- Les tribus arabes du Niger
- Le suicide démographique du Niger
- L’uranium du Niger entre fantasmes et réalité


Editorial de Bernard Lugan

Singulier coup d’Etat que celui qui vient de se produire au Gabon où le cœur du système vient d’écarter sans violence, en douceur, son chef de file, marionnette devenue gênante pour sa propre survie… Rien de commun avec ce qui s’est produit au Mali, au Burkina Faso ou encore au Niger. Ici, pas de jihadisme, pas  de « main cachée » de la Russie, pas de rejet de la France, mais tout simplement une classique révolution de palais. Explications dans ce numéro. 

Au Niger  la junte est financièrement acculée car elle n’est pas en mesure de payer les salaires (voir page 17 du numéro). Pour la sauver, l’ancien président Issoufou (inspirateur du coup de force ?), joue de toutes ses relations afin de lui trouver des liquidités. Une forte délégation comprenant son propre fils s’est ainsi envolée pour la Guinée Equatoriale afin d’y demander une aide afin d’assurer soldes et salaires du mois d’août contre l’octroi de permis d’exploitation des ressources naturelles du Niger.

La situation sécuritaire du Niger est également catastrophique. S’étant privées du soutien aérien, logistique et blindé français, les FAN  (Forces armées nigériennes), abandonnent peu-à-peu le terrain aux terroristes qui leur infligent de lourdes pertes (17 morts le 15 août et 20 quelques jours plus tard).

Craignant la contagion, le Nigeria, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont adopté une position anti-junte. Le Nigeria a ainsi coupé l’alimentation électrique du Niger. Quant à l’Algérie, inquiète, elle a un œil sur les mouvements touareg qui pourraient lui permettre d’établir un tampon avec l’Etat islamique.

Des dissensions sont apparues au sein de la junte entre le général Salifou Modi qui serait pro-russe, le général Barmou qui est l’homme des Américains - lesquels veulent absolument conserver leur base d’Agadès -, et le général Tchiani qui est « proche » de l’ancien président Issoufou dont le rôle dans le coup d’Etat est de plus en plus limpide. En plus de cela, le chef Touareg Kel Aïr, Ghissa Ag Boula, dirigeant historique des précédentes guerres touareg a appelé au soulèvement contre la junte.

Quatre scénarii pouvant se recouper sont désormais possibles :

1) Le mouvement s’essouffle et pourrit. Un règlement bancal est alors bricolé afin que personne ne perde la face.
2) L’attaque de l’ambassade ou le déferlement d'une foule incontrôlée sur la BAP (base aérienne projetée) française serait un scénario du type de celui d’Abidjan en 2005 obligeant les forces françaises à intervenir.
3) Un coup d’Etat dans le coup d’Etat.
4) Une intervention militaire de la Cedeao.

Pour comprendre les soubassements de la question du Niger, on se reportera à mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.

mardi 29 août 2023

vendredi 18 août 2023

Mali et Niger : le réveil des Touareg ?

Au Mali et au Niger, deux signaux forts laissent entendre que les Touareg pourraient de nouveau faire parler d’eux.

Au Mali, les Touareg de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) ont quitté précipitamment Bamako au moment où, dans le nord du pays, appuyées par Wagner, les FAMA (Forces armées maliennes) tentent d’occuper les cantonnements abandonnés par l’ONU  (Minusma). Or, les Touareg qui les ont chassées en 2011 ne veulent pas de leur retour dans un territoire qu’ils considèrent comme libéré.  Ayant largement refait leur unité autour de leur chef historique Iyad ag Ghali, ils ressentent la volonté sudiste comme une menace existentielle à laquelle  ils s’opposeront.

Au Niger, Ghissa Ag Boula, un Touareg Kel Aïr qui appelle à la lutte contre le coup d’Etat militaire vient d’annoncer la création  d’un Conseil de Résistance pour la République afin de rétablir le président  Mohamed Bazoum. Or, comme l’est Iyad ag Ghali au Mali, Ghissa Ag Boula est un dirigeant historique des guerres touareg du Niger (1990 et 2007).

L’appel que vient de lancer Ghissa Ag Boula pourrait signifier que les Touareg du Niger, du moins ceux de l’Aïr, font cause commune avec les Arabes  de Mohamed Bazoum. Et si les Toubou du Niger se joignaient à ce mouvement, cela pourrait alors signifier que les peuples du nord feraient un front commun nordiste contre la junte militaire sudiste. Même s’ils ne totalisent qu’environ 12 % de la population du Niger, leur tradition combattante ferait que leur éventuelle entrée en guerre poserait de graves problèmes à une armée déjà bien en difficulté dans la région des trois frontières, à Tillabéry, et face à Boko Haram.

Tant au Mali qu’au Niger, la situation est donc à suivre. Mais à la lumière, non pas des fantasmes du « déficit de développement » ou de la nécessité de la « bonne gouvernance », notions largement hors-sol ici, mais de la longue histoire régionale écrite autour de ses constantes ethno-politiques. Ce que je montre dans mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.

mardi 15 août 2023

Emmanuel Macron et l’Afrique : aujourd’hui Trafalgar, demain Fachoda…

Après le « Trafalgar » subi au Mali, au Burkina Faso et au Niger,  le président Macron est désormais menacé d’un nouveau « Fachoda » par nos « bons, solides et historiques alliés-amis » américains. Ces derniers viennent en effet de lui infliger un colossal camouflet en s’opposant de fait à une intervention de la CEDEAO au Niger, et en ouvrant un dialogue direct avec la junte. La raison en est triple :

1) Ne pas risquer de perdre la base stratégique d’Agadès d’où toute la région est sous surveillance américaine.
2) Eviter la venue de Wagner.
3) Ne pas être mêlé à une décision interventionniste qui ferait dévier sur les Etats-Unis le cyclone anti-français qui s’abat actuellement sur l’Afrique.
 
Voilà pourquoi, le 6 août dernier, Victoria Nuland, secrétaire d’Etat adjoint américaine a tenu à Niamey une longue réunion avec la junte militaire avec laquelle Paris refuse tout contact, adressant ainsi un soufflet supplémentaire à Emmanuel Macron toujours arc-bouté sur des postures idéologico-démocratiques et sur un interventionnisme hors-sol.

La « cerise sur le gâteau » serait maintenant que l’armée française soit contrainte de plier bagage et que les forces américaines soient au contraire autorisées à demeurer dans le pays…Un moderne « Fachoda » en quelque sorte…

La lourde et historique défaite diplomatique de la France était pourtant prévisible. Mais, pour l’éviter, encore eut-il fallu, comme je le montre dans mon livre  Histoire du Sahel des origines à nos jours, prendre en compte le réel, à savoir la longue histoire régionale, celle de ses peuples et du milieu sur lequel ont prospéré leurs sociétés.

Au lieu de cela, et tout au contraire, biberonnés à l’ « air du temps », les petits marquis qui ont la prétention de définir la politique africaine de la France, ont affiché leur morgue, leur suffisance, leur idéologie… et en définitive leur insondable nullité…  

mercredi 9 août 2023

mercredi 2 août 2023

Après le Mali et le Burkina Faso… aujourd’hui le Niger… et demain le Tchad…

Les évènements du Niger étant la suite logique de la catastrophique politique africaine de la France - de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron sans oublier naturellement François Hollande-, il faudra bien que ceux qui l’ont décidée rendent enfin des comptes. Comment est-il en effet possible qu’un conflit ethnique ayant éclaté en 2011 au nord-est du Mali et qui était à l’origine limité à une seule fraction touareg, ait pu, de fil en aiguille, se transformer en un embrasement régional échappant désormais à tout contrôle et dont la conséquence la plus visible est l’éviction de la France de la région sahélienne ?
 
En raison de l’avalanche d’erreurs politiques et sociétales, et comme je n’ai cessé de l’annoncer depuis 2011, l’échec de la France au Sahel était hélas une certitude (voir à ce sujet mon livre Histoire du Sahel). Un échec politique un temps masqué par les réussites de nos Armées au prix du sacrifice de plusieurs dizaines des meilleurs enfants de France tombés à la place de déserteurs africains ayant préféré venir bénéficier en France des largesses de l’ « odieuse » ancienne puissance coloniale que de défendre leurs pays respectifs.
 
Corsetés par leur idéologie, les responsables français ont voulu qu’en Afrique, le droit des Peuples s’efface devant les « droits de l’Homme », les chimères de la « bonne gouvernance » ou le surréaliste  « vivre ensemble ». Sans parler des provocations LGBT et de ses variantes vues en Afrique comme autant d’abominations et qui ont achevé de faire perdre à la France l’estime et le respect des Africains.
Privilégiant les analyses économiques et sociales, aveuglés par l’impératif de l’impossible « développement », les décideurs français ont refusé le réel, oubliant les sages recommandations faites en 1953 par le Gouverneur de l’AOF : « Moins d’élections et plus d’ethnographie, et tout le monde y trouvera son compte ». 
 
Incultes historiquement, les « petits marquis » sortis de Sciences-Po ou de l’ENA qui prétendent parler de l’Afrique, n’ont pas vu qu’à la fin du XIX° siècle, la colonisation qui libérait les sudistes de la prédation nordiste, rassemblait en même temps dominés et dominants dans de communes limites administratives. Avec les indépendances, ces délimitations internes de l’ancienne AOF devenues frontières d'Etats, les lois de l’ethno-mathématique électorale y donnèrent automatiquement le pouvoir aux sudistes puisque leurs femmes avaient été plus fécondes que celles des nordistes. D’où, au Mali, au Niger et au Tchad, dès les années 1960-1965, les nordistes qui refusaient d’être soumis à leurs anciens tributaires sudistes se soulevèrent. La guerre qui a éclaté en 2011 - donc avant toute présence russe-, et qui se déroule sous nos yeux, en est la résurgence.
 
Face à ce réel qu’ils ne comprenaient pas, ou qu’ils refusaient de voir, confondant causes et conséquences, les irresponsables qui définissent la politique africaine de la France ont naturellement fait une erreur de diagnostic. Ils ont ainsi parlé de danger islamiste alors que nous étions clairement en présence d’une plaie ethno-raciale millénaire surinfectée par l’islamisme contemporain.
En conséquence de quoi, la stratégie française reposa sur « l’essentialisation » de la question religieuse, tout bandit armé, tout porteur d’arme et tout trafiquant étant péremptoirement qualifié de « jihadiste ». L’erreur était grande car, dans la plupart des cas, nous étions en présence de trafiquants se revendiquant du jihadisme afin de brouiller les pistes, et parce qu’il est plus valorisant de prétendre combattre pour la plus grande gloire du Prophète que pour des cartouches de cigarettes ou des cargaisons de cocaïne. D’où la jonction entre trafic et religion, le premier se faisant dans la bulle sécurisée par l’islamisme. 
Face à l’engerbage de revendications ethniques, sociales, mafieuses et politiques, opportunément habillées du voile religieux, avec des degrés différents d’importance de chaque point selon les moments, la politique française fut donc à la fois figée et incohérente.

Au Niger où plusieurs conflits se déroulent, tant à l’ouest qu’au sud-est, la situation fut encore compliquée par le fait que le président Mohamed Bazoum est Arabe. Il est en effet membre de la tribu libyenne des Ouled Slimane (Awlad Sulayman) qui a des diverticules au Tchad et dans le nord-est du Niger.
Là encore, un minimum de connaissance historique aurait appris aux « danseurs à claquettes » qui prétendent définir la politique africaine de la France, que cette puissante tribu éclata en deux dans les années 1830 quand le pouvoir ottoman décida de reprendre effectivement le contrôle de la Régence de Tripoli. Or, les Ouled Slimane, tribu makhzen fidèle aux Karamanli renversés par les Turcs, entra en dissidence (voir à ce sujet mon livre Histoire la Libye).
La Porte ottomane ayant eu la main lourde dans la répression du soulèvement, une partie de la tribu émigra au Tchad et au Niger où elle participa au grand mouvement de prédation nordiste à l’encontre des sédentaires sudistes, ce qui a laissé des traces dans la mémoire collective.
Au Niger où les Ouled Slimane constituent moins de 0,5% de la population, et où ils sont considérés comme des étrangers, le fait que l’un des leurs parvienne à la Présidence était mal ressenti. Et, circonstance aggravante, les Ouled Slimane sont vus comme des amis de la France depuis qu’en 1940-1941, ils ont opportunément suivi la colonne Leclerc dans son opération de conquête du Fezzan italien, action ayant démarré au Tchad et au Niger. Ce fut d’ailleurs à cette occasion que certaines fractions des Ouled Slimane retournèrent en Libye où, depuis, elles se heurtent aux Toubou qui occupent leurs anciens territoires abandonnés après l’exode du XIX° siècle. 
 
Alors qu’il eut fallu confier la politique africaine de la France à des hommes de terrain héritiers de la « méthode Lyautey » et de l’approche ethno-différentialiste des anciennes « Affaires indigènes », elle a, hélas, été gérée par les insignifiants et prétentieux butors qui portent la terrible responsabilité de l’échec français en Afrique. 
Un échec qui n’est d’ailleurs pas totalement consommé puisqu’il reste encore le Tchad dont le tour viendra tôt ou tard… inexorablement… Et toujours pour les mêmes raisons…
 
En plus de tout cela, au lieu de s’interroger sur leurs erreurs, ajoutant la naïveté à l’incompétence, les dirigeants français tentent maintenant de s’exonérer de leurs responsabilités en montrant la « main russe »…. Comme si, étant en guerre contre l’OTAN, la Russie allait laisser passer l’occasion qui lui était offerte de s’engouffrer dans l’abîme béant de la nullité française pour ouvrir un front africain sur les arrières de ceux qui la combattent sur le front européen… Le discours du président Poutine lors du dernier sommet russo-africain de Saint-Pétersbourg fut d’ailleurs très clair à ce sujet.
 
La déficience des dirigeants français s’exprime jusque dans leur absence de réaction face au mensonge du prétendu « pillage » des ressources du Niger. L’on attendrait en effet des « chapons » qui parlent au nom de la France, une claire déclaration indiquant que cette dernière n’a pas d’intérêts dans ce pays désertique -le Mali ne l’est en revanche qu’en partie-, condamné à succomber sous sa suicidaire démographie polygamique. Un Niger dont, n’en déplaise à l’ineffable Sandrine Rousseau qui a osé affirmer que la France en dépendait pour son uranium, alors que le pays ne représente aujourd’hui, et au mieux, à peine 10% des besoins français… et qu’il est, et de beaucoup, plus facile et moins onéreux de se fournir ailleurs de par le monde.
Sans parler des gisements français dont les écologistes ont fait interdire l’exploitation par la Loi…