SOMMAIRE :
Actualité : Football
- La grande désillusion des équipes africaines
Dossier : Afrique du Sud
- Comment les afrikaners ont été trahis par Frederik De Klerk
Dossier : Rwanda
- Le génocide aurait-il été programmé après le 6 avril 1994 ?
Histoire :
- L'arabisation du Maroc berbère
- Vers la reconstitution d'Al-Andalus ?
EDITORIAL :
Ce ne fut pas n’importe où en Afrique qu’eut lieu la coupe du monde de football, mais en Afrique du Sud, ce qui n’est pas la même chose. Peut-on en effet imaginer un seul instant qu’un tel évènement ait pu se dérouler au Nigeria, en RDC, au Soudan, en Côte d’Ivoire, au Tchad, au Kenya, en Guinée, au Liberia, au Zimbabwe, en Somalie, ou n’importe où ailleurs au sud du Sahara ?
Disons-le clairement, si cette compétition fut tenue en Afrique du Sud, c’est parce que les Blancs qui ont hier créé ce pays gèrent ou dirigent aujourd’hui ce qui y marche encore.
Certes, des ouvriers noirs travaillèrent sur les chantiers routiers, tracèrent les voies de chemin de fer, construisirent les aéroports et édifièrent les stades, mais les concepteurs de tous ces projets, les ingénieurs qui les transformèrent en réalité et les contremaîtres qui en assurèrent le suivi quotidien étaient Blancs.
Certes, la sécurité de l’évènement fut physiquement assurée par des dizaines de milliers policiers noirs, mais la lourde organisation fut pensée, prise en charge et supervisée par des Blancs, cependant que les sociétés de sécurité privées blanches épaulaient la police officielle.
Si les touristes ont pu bénéficier d’infrastructures médicales performantes et d’une hôtellerie de classe internationale, c’est encore aux Blancs qu’ils le doivent. Enfin, ceux qui ont nourri visiteurs et nationaux furent ces 45 000 fermiers quotidiennement mis en accusation et dont plus de 3000 ont été assassinés depuis 1994. Quant au coût exorbitant de l’évènement, il sera assumé in fine par les contribuables sud africains, donc par les seuls Blancs, eux qui acquittent 95% de l’impôt !!!
Les lampions de la fête étant éteints, le temps des bilans est donc venu. Pour le secteur du tourisme les résultats sont négatifs car les visiteurs européens ont boudé l’évènement. Or, les budgets primitifs avaient été établis sur des prévisions de 450 000 touristes originaires des pays de l’hémisphère nord, chiffre abaissé à 375 000 avec au final moins de 250 000 visiteurs. Plusieurs centaines de milliers de réservations de chambres d’hôtel furent donc résiliées par Match, société partenaire de la FIFA qui avait le quasi monopole des réservations[1].
Le réveil risque donc d’être douloureux après un mois d’anesthésie sportive car la réalité va reprendre le pas sur le rêve.
Dans un rapport publié fin juillet et intitulé Ninth South African Employment Report, Mike Schussler, économiste de renom écrit ainsi que l’Afrique du Sud compte à peine 5,3 millions de contribuables pour 49 millions d’habitants, soit environ 11% de la population, soit encore, le total des Blancs plus quelques dizaines de milliers d’Indiens et quelques milliers de Noirs. En revanche, le nombre de personnes vivant des aides sociales et donc totalement prises en charge par l’Etat s’élève à 13 millions, soit 26% de la population, plus du double du nombre des imposés. Les personnes en âge de travailler et ayant un emploi (« Employment Rate »), sont 41%, ce qui revient à dire que 59% sont sans travail. De plus, depuis 2006, les emplois dans le secteur industriel ont baissé de 11% alors que dans le secteur étatique ils ont augmenté de 13%. La tendance est donc claire : insupportable ponction fiscale sur les Blancs qui sont les « vaches à lait » de la « Nouvelle Afrique du Sud » ; perte d’emplois dans le secteur industriel productif et augmentation dans le secteur public improductif. Des chiffres qui en disent plus que tous les longs discours concernant le soi-disant « miracle » sud-africain.
Bernard Lugan
[1] Référence : Mme Thandiwe January-Mclean, présidente du Comité du tourisme sud-africain.