Le
brouillard des commentaires médiatiques doit être dissipé par une analyse
claire du résultat du premier tour des élections présidentielles tunisiennes.
Comme
lors du précédent scrutin en 2014, le pays est coupé en deux régions
géographiques et politiques, le nord favorisé et le centre-sud déshérité.
Contrairement à ce que nous pouvons lire trop souvent, non seulement il n’y a
pas de vainqueur clair, aucun candidat n’ayant atteint 20% des voix, mais,
comme je l’explique dans cette analyse, les islamistes ne sont pas perdants.
Pour
le second tour les jeux sont ouverts. Le juriste Kais Saïed qui a une image
d’intégrité et dont la formule « La
classe politique ne peut pas faire l’Histoire avec ses petites
histoires », a fait une partie de son succès, bénéficiera des
suffrages des antisystèmes, des déclassés et des islamistes. Quant à Nabil Karoui, s’il sort de prison, il
recueillera les voix de tous ceux qui
ont à craindre d’un Kais Saïed hors système et donc hors contrôle.
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