Dossier : Les guerres de Libye depuis 2011
- La première guerre de Libye (février - octobre 2011)
- Les autres guerres de Libye
Histoire : Une traite qu'il est bon ton de passer sous silence : l'esclavage arabo-musulman en Afrique
- Les trois pôles de la traite arabo-musulmane
- La lutte contre la traite arabo-zanzibarite
- La traite arabo-musulmane : quel bilan chiffré ?
Editorial de Bernard Lugan :
Les vrais responsables de l’anarchie libyenne
Il aura donc fallu l’attentat à la voiture piégée qui a visé l’ambassade de France à Tripoli le 23 avril dernier pour que la presse française découvre enfin que la Libye n’existe plus comme Etat.
Depuis cet attentat, et alors que, jusque là, les perroquets répétaient que le pays était en voie de stabilisation et de démocratisation, son état réel illustre chaque jour un peu plus leur psittacisme. C’est ainsi que tout le sud du pays est devenu une zone grise dans laquelle évoluent les terroristes chassés du Mali par l’opération Serval. Ailleurs, l’incapacité de l’Etat atteint des proportions inouïes avec le siège mis devant certains ministères par des groupes de miliciens écartés du partage des dépouilles opimes enlevées au colonel Kadhafi. Sans parler de la quasi sécession de la Cyrénaïque, déchirée par une guerre civile et religieuse.
Si, comme le disait Charles Maurras « une politique se juge à ses résultats », le bilan du duo Sarkozy-BHL dans cette affaire est donc particulièrement accablant. En ayant immiscé la France dans une guerre civile alors que ses intérêts n’étaient pas en jeu, le politique et le « philosophe » ont en effet offert la victoire aux délinquants de toutes sortes et aux fondamentalistes islamistes qui se battent au grand jour pour récupérer des miettes de pouvoir.
Pour des raisons encore inconnues, le prétexte « humanitaire » étant une fable destinée aux enfants de l’école maternelle, Nicolas Sarkozy a renversé un chef d’Etat qui n’était certes pas un modèle de vertu, mais qui, dans le combat contre le fondamentalisme islamiste était devenu son allié. Un chef d’Etat fantasque et imprévisible, mais qui, après avoir agité la région sahélienne en était devenu un élément stabilisateur. Un chef d’Etat ancien soutien du terrorisme, mais qui, là encore, s’était mis à le combattre. Un chef d’Etat qui était un partenaire essentiel dans la lutte contre l’immigration clandestine et ses parrains mafieux. Un chef d’Etat qui avait fait croire que la Libye existait alors qu’il ne s’agit que d’une mosaïque tribalo-régionale.
Un chef d’Etat enfin qui ne risquera pas de faire des révélations « gênantes » lors d’un procès. Sa tête ayant été mise à prix comme celle d’un vulgaire délinquant de droit commun, il fut en effet liquidé après avoir été torturé et sodomisé par les doux démocrates de la milice de Misrata… Ces mêmes miliciens avaient été sauvés de justesse quelques mois auparavant par une audacieuse opération menée par des commandos français. La seule de ce genre et de cette importance durant toute la guerre, l’intervention française dans le djebel Nefusa ayant été de nature différente. Là encore, une autre question se pose elle aussi restée sans réponse à ce jour : pourquoi, et alors que d’autres objectifs étaient militairement plus importants, le président Sarkozy a-t-il ordonné de dégager les miliciens de Misrata ?
Bernard Lugan
Il aura donc fallu l’attentat à la voiture piégée qui a visé l’ambassade de France à Tripoli le 23 avril dernier pour que la presse française découvre enfin que la Libye n’existe plus comme Etat.
Depuis cet attentat, et alors que, jusque là, les perroquets répétaient que le pays était en voie de stabilisation et de démocratisation, son état réel illustre chaque jour un peu plus leur psittacisme. C’est ainsi que tout le sud du pays est devenu une zone grise dans laquelle évoluent les terroristes chassés du Mali par l’opération Serval. Ailleurs, l’incapacité de l’Etat atteint des proportions inouïes avec le siège mis devant certains ministères par des groupes de miliciens écartés du partage des dépouilles opimes enlevées au colonel Kadhafi. Sans parler de la quasi sécession de la Cyrénaïque, déchirée par une guerre civile et religieuse.
Si, comme le disait Charles Maurras « une politique se juge à ses résultats », le bilan du duo Sarkozy-BHL dans cette affaire est donc particulièrement accablant. En ayant immiscé la France dans une guerre civile alors que ses intérêts n’étaient pas en jeu, le politique et le « philosophe » ont en effet offert la victoire aux délinquants de toutes sortes et aux fondamentalistes islamistes qui se battent au grand jour pour récupérer des miettes de pouvoir.
Pour des raisons encore inconnues, le prétexte « humanitaire » étant une fable destinée aux enfants de l’école maternelle, Nicolas Sarkozy a renversé un chef d’Etat qui n’était certes pas un modèle de vertu, mais qui, dans le combat contre le fondamentalisme islamiste était devenu son allié. Un chef d’Etat fantasque et imprévisible, mais qui, après avoir agité la région sahélienne en était devenu un élément stabilisateur. Un chef d’Etat ancien soutien du terrorisme, mais qui, là encore, s’était mis à le combattre. Un chef d’Etat qui était un partenaire essentiel dans la lutte contre l’immigration clandestine et ses parrains mafieux. Un chef d’Etat qui avait fait croire que la Libye existait alors qu’il ne s’agit que d’une mosaïque tribalo-régionale.
Un chef d’Etat enfin qui ne risquera pas de faire des révélations « gênantes » lors d’un procès. Sa tête ayant été mise à prix comme celle d’un vulgaire délinquant de droit commun, il fut en effet liquidé après avoir été torturé et sodomisé par les doux démocrates de la milice de Misrata… Ces mêmes miliciens avaient été sauvés de justesse quelques mois auparavant par une audacieuse opération menée par des commandos français. La seule de ce genre et de cette importance durant toute la guerre, l’intervention française dans le djebel Nefusa ayant été de nature différente. Là encore, une autre question se pose elle aussi restée sans réponse à ce jour : pourquoi, et alors que d’autres objectifs étaient militairement plus importants, le président Sarkozy a-t-il ordonné de dégager les miliciens de Misrata ?
Bernard Lugan
Mr Lugan, tout les ouvrages d'histoires parlent de la traite négriére musulmane. Cessez votre victimisation occidentaliste. Merci.
RépondreSupprimerMais certainement pas à l'école de CM2!
SupprimerlE MEHARISTE
SupprimerNous occidentaux avons appris la victimisation des arabo-musulmans maîtres inégalés en la matière.
Tant que les versés qui justifient l'esclavage ne seront pas abrogés du Coran cette victimisation occidentale subsistera!
SupprimerSi j'ai bien compris il faut acheter le numéro entier pour accéder la totalité ?
SupprimerQuoiqu'il en soit je trouve que des deux côtés il y a une victimisation profonde. Personnellement j'assume parfaitement le passé de mes ancêtres colonisateurs, je n'ai aucun complexe avec ça car je sais que je n'en suis pas responsable. Ce qui est fait est fait et on ne change pas le passé. Nous fûmes tantôt les colons, tantôt les colonisés.
En tant que berbère de religion musulmane, je ne pleurniche pas sur le passé. Je trouve vraiment comique ce petit jeu où chacun se renvoit la balle et pointe du doigt l'autre pour se laver les mains... se laver les mains de choses dont vous n'êtes même pas responsable c'est ça le pire ça s'est passé il y a des siècles !
Les versETS ne sont pas à abroger ils parlent d'un contexte dans une société qui pratiquait l'esclavage et encourage ceux là à affranchir les esclaves. La récompense pour celui qui affronchit un esclave est immense.
Bref continuez à vous tirer dans les pates "c'est la faute di zoccidontaux" "c'est la faute des arabo-musulmans" vous ne referez pas le passé moi d'ici là je continue à lire Lugan : )
Dans ma scolarité en France , je n'ai pas eu connaissance de la traite négrière musulmane , et il est du devoir des historiens de réécrire cette histoire . G Stinner
RépondreSupprimerJe suis professeur d'histoire-géographie dans le secondaire. La traite négrière arabo-musulmane ainsi que la traite intra-africaine sont aujourd'hui bien traitées dans les programmes. Les élèves sont d'ailleurs souvent surpris et apprennent beaucoup sur le sujet qui n'a pas bénéficié de l'exposition médiatique et mémorielle de la traite atlantique.
RépondreSupprimerEnfin, toujours dans les programmes, la traite atlantique et l'esclavage dans les colonies d'exploitation des Antilles, de l'océan Indien et du Pacifique tiennent une place plus importante que les deux premières, mais cela se justifie aisément : c'est l'histoire de France. Et l'enseignement de l'histoire dans à l'Ecole de la République doit donner une place conséquente à l'histoire de France.
On ne peut que se réjouir d'apprendre que maintenant dans les livres d'histoire de nos lycées sont mentionnés toutes les traites africaines . Mais dans les discours prononcés par nos responsables politiques lors de visites sur le continent africain, ceux-ci se limitent exclusivement à la traite atlantique, comme si les autres traites étaient inexistantes, en contradiction totale avec les écrits de B Lugan et quelques rares autres historiens. occulter ces faits pour ne pas égratigner nos relations diplomatiques avec des dirigeants ouest africains c'est comme ne pas connaître ou reconnaître le génocide Grec et Arménien sur le continent européen. Les gouvernements qui se succèdent,se ressemblent au moins sur ce point .L'espoir est quand même permis de croire que nos futurs ministres prendront connaissance de ces livres d'histoire . G. Stinner
RépondreSupprimerBien entendu, on ne cesse de nous rebattre les oreilles sur la traite négrière.. sous toute ses formes.. sous des formes victimaires.. il aurait été judicieux qu'ils soient restés là où ils étaient.. la face du monde seraient beaucoup plus compréhensible et lisible qu'aujourd'hui..
RépondreSupprimerToute cette victimisation sert en fait à CONSTRUIRE une IDEOLOGIE NOIRE qui essaye par ce fait d'abolir les réalités historiques et bien réelles sur cette question en particulier et sur l’Afrique en général.
Parmi les points à citer, il y’a par exemple et d'une façon non exhaustive :
* la constitution des sociétés ou groupements noirs en systèmes de CASTES,
* les CASTES indiquent une hiérarchisation sociale qui existe et subsiste encore à l’heure actuelle dans les sociétés traditionnelles africaines,
* la réalité de l'esclavage intra-noires et inter-ethniques noirs suite à des rapports de dominations endogènes,
* la tentative d’ELUDER la responsabilité des noirs dans la traite négrière,
* ceux qui se livraient à la traite les siècles passés ne vont pas à l'intérieur des terres ou encore ne menaient pas des guerres pour faire des captures.. les esclaves sont acheminés par les noirs eux-mêmes, car c'est monnaie courante parmi ces populations.. et comme il y’a une demande et un marché, ce commerce a prospéré en trouvant un nouveau débouché aux pratiques traditionnelles préexistantes..
(à suivre)
(suite)
RépondreSupprimer* la tentative d'abolir l'existence d'une DIVERSITE RACIALE et ethnique intra-noires, où rien ne les assemble.. car la diversité raciale et culturelle noires est bien réelle,
* les tenants de l’idéologie nègre, font fi de la diversité pour ériger le pigment de la peau (mélanine) comme seul facteur d’une soi-disant unité, et projeter faussement dans les esprits que l’Afrique est un seul et même monde, où la mélanine tient lieu d’unificateur..
* considérer la corne de l’Afrique comme nègre alors que la réalité physique et historique des Nubiens, des Somalis, des Amharas, des Tigréens, des érythréens, et autres Afars, etc… nous démontre le contraire..
* la corne de l’Afrique est en réalité un territoire non-noir originellement, mais un territoire où le métissage sous différentes couches s’est exercé à travers les âges entre une population autochtone non-noir et une population noire limitrophe,
* les civilisations de la corne de l’Afrique sont du fait de cette population non-noir originelle,
* par ce fait on remarque l’idéologie noire qui célèbre dans son discours le métissage à l’échelle mondiale et ce pour faire tomber les résistances.. par le biais des slogans (comme par exemple ‘black is beautiful’ ou ‘black power’ ou ‘arc-en-ciel’ ou ‘de couleur’ au lieu de dire noir, etc..), de la publicité, du cinéma, du sport, de la musique, de l’art, de la TV, de la littérature, de la presse, etc…
* les populations noires sont les seules qui se désignent ouvertement en termes de races noires sans aucune opprobre de la part des tenants de la conscience mondiale.. en revanche personne ne parle de races jaunes ou de races blanches ou autres races quelles qu’elles soient, sinon ce sera l’anathème..
* l’esclavagisme sur le plan de l’Histoire de l’humanité ne s’est pas limité à l’Afrique,
* que faire de l’esclavage ayant existé dans les sociétés asiatiques aussi bien à l’est (monde chinois et affiliés) qu’à l’ouest (empires moyen orientaux) de l’Asie, de celui des civilisations précolombiennes en Amérique, de celui des Grecs, de celui des Romains, de celui des Slaves (le servage), de celui dont ont été victimes les berbères nord-africains (du temps des Romains ou des conquêtes arabes), etc….
Le sujet de l’esclavage mérite une REFONTE TOTALE et EN PROFONDEUR de la part de gens et d’historiens honnêtes qui brossent un panorama général à l’échelle de l’humanité.. et où les vraies questions reçoivent les bonnes réponses.. loin du politiquement correcte lobotomisé lié à la négritude..
Ce sujet soulève beaucoup plus de questions..
Au lieu qu’il soit aujourd’hui un sujet faut et fallacieux, qui sert d’idéologie politique à une population noire..