Au Sahel, la situation semble être désormais hors contrôle. Exigé par les actuels
dirigeants maliens à la suite des multiples maladresses parisiennes,
le retrait français a laissé le champ libre aux GAT (Groupes armés terroristes),
leur offrant même une base d’action pour déstabiliser le Niger, le Burkina Faso
et les pays voisins. Le bilan politique d’une décennie d’implication française
est donc catastrophique.
Un
désastre qui s’explique par une erreur originelle de diagnostic. La
polarisation sur le jihadisme fut en effet l’alibi servant à masquer la méconnaissance
des décideurs français, doublée de leur incompréhension de la situation, le
jihadisme étant d’abord ici la surinfection de plaies ethniques séculaires et
même parfois millénaires.
Cesser
de voir la question du Sahel à travers le prisme de nos idéologies
européo-démocratico-centrées et de nos automatismes, est désormais une impérieuse
nécessité. Replacer les évènements actuels dans leur contexte historique
régional est donc la première urgence puisqu’ils sont liés à un passé toujours prégnant conditionnant largement les choix et les
engagements des-uns et des autres[2].
La suite de cette analyse (91%) est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire