Actualité :
- Libye : L’Etat islamique piétine
- Congo Brazzaville : La démocratie va-t-elle rallumer la guerre civile ?
- Algérie : Trente ans après la crise de 1986, la crise de 2016…
Dossier : Sahara occidental
- La guerre peut-elle reprendre ?
Editorial de Bernard Lugan :
Le 1er janvier 2017, le mandat de Ban Ki-Moon comme secrétaire général de l’ONU aura pris fin. Le Polisario, mouvement demandant l’indépendance du Sahara occidental, aura alors perdu un allié de poids. Pour le diplomate coréen, la présence du Maroc dans ses provinces saharienne est en effet vue comme une « occupation ».
Durant son calamiteux mandat, M. Ban Ki-Moon qui aurait gagné à étudier l’histoire de la région, aura ainsi réussi à rallumer un conflit qui était en passe de résolution. Faute de combattants, exsangue, le Polisario ne vivotait en effet plus qu’à travers les derniers survivants des mouvements anti-impérialistes des années 1960. N’étant plus reconnu que par 31 pays alors qu’il l’avait été par 82, gangrené par une dérive islamo-mafieuse, cet appendice des services algériens profite actuellement des derniers mois de présidence de l’actuel secrétaire général pour abattre ses dernières cartes en menaçant d’une reprise des hostilités.
Jeudi 14 avril à l’ONU, le « président » saharaoui, M. Mohamed Abdelaziz a été très clair à ce sujet : si le Conseil de sécurité n’exerce pas une pression réelle et directe sur le Maroc en le forçant à accepter un référendum d’auto détermination à ses conditions, « le peuple saharaoui sera alors de nouveau contraint de défendre ses droits par tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée qui est légalisée par l’ONU pour tous les peuples colonisés ».
La Centrafrique a enfin un président élu. Et alors ? La fée démocratique n’a pas pour autant résolu les problèmes d’un pays qui n’existe pas, qui n’a ni armée, ni police, ni administration et dans lequel plusieurs milices tiennent la brousse. Dans le sud-est sévit l’Armée de résistance du seigneur, émanation de certains clans acholi ougandais, dans le nord et le nord-est, les coupeurs de route de la Seleka, au sud ouest les anti-Balaka ; sans oublier les divers groupes de bandits et les milices des éleveurs peul. Pour tout arranger, le dispositif Sangaris est en phase de démontage et le volapük de la Minusca est incapable de maintenir ne serait-ce qu’un semblant d’ordre.
Dans sa livraison du 21 avril 2016, Le Monde publie les « bonnes feuilles » d’un livre qui prétend - une nouvelle fois ! - faire des révélations sur le rôle de la France dans le génocide du Rwanda. Compilation d’accusations maintes fois démontées, ce livre contient une montagne d’erreurs. Je n’en relèverai que deux :
- Les auteurs font parler l’académicien Jean-Christophe Rufin qui, à l’époque aurait été chargé d’une mission confidentielle dans la région et qui aurait été reçu par « le pasteur Bizimungu ». Or, cet ancien Président du Rwanda n’a jamais été pasteur… Pasteur est son prénom…
- Le président Museveni aurait demandé au même J-C Ruffin s’il savait qui a abattu l’avion du président Habyarimana. Le président ougandais était pourtant bien placé pour connaître les auteurs de l’attentat qui fut l’élément déclencheur du génocide puisque les deux missiles sol-air tirés sur l'avions présidentiel et qui portaient les références 04-87-04814 et 04-87-04835 étaient des missiles ougandais[1]...
[1] Voir à ce sujet mon livre : Rwanda, un génocide en questions. Editions du Rocher, 2014.
Avec le mouvement kabyle qui prend de plus en plus d'ampleur, le pouvoir algérien va avoir du soucis à se faire, sauf si comme à son habitude la France va venir à son chevet afin encore une fois de bien mater la rébellion berbère.
RépondreSupprimerLorsqu'il y a eu des attentats du G.I.A dans les années 90 en France, ce n'était pas directement contre la France, mais contre le F.L.N qui était soutenu par la France.
RépondreSupprimerMalheureusemnt et comme d'habitude ce sont des innocents qui ont payé le prix fort.
Les raisons qui poussent les gouvernements français successifs à supporter de manière continue le régime algérien du F.L.N sont pour le moins obscures.
Ils en va de même aujourd'hui avec le Maroc où des jeunes marocains issus de l'immigration sont à l'origine d'attentats que ce soit en France ou en Belgique.
Il faut que les responsables politiques français comprennent enfn que leurs interlocuteurs en Afrique du Nord ne sont pas forcément des gens de bonne foi, à qui il est possible de faire confiance et grâce à qui les problèmes pourront être réglés; bien au contraire.
Mais ils le savent parfaitement ! Croyez vous que les politiques au pouvoir en France soient de bonne foi et digne de confiance. Le fait que l'actuel président soit au plus bas dans les sondages d'opinion, montre toute la crédibilité que lui accordent les Français...
SupprimerJ'ai lu que beaucoup étaient recrutés en qualité de mercenaire car les notieons de patriotisme n'étaient pas les même et en particulier pour un pays aussi éloigné d'eux que pouvait l'être la france. Est ce vrai?
RépondreSupprimer