La photo d’Abdelaziz Bouteflika
prostré et quasi moribond rendue publique par Manuel Valls sur son compte twitter officiel a fait l’effet d’une
bombe en Algérie. Jusque-là, tous les Algériens savaient bien que leur
président était malade, mais les images soigneusement filtrées par son
entourage le montraient, certes diminué et sur une chaise roulante, mais
intellectuellement capable de tenir une réunion avec ses visiteurs étrangers,
donc de gouverner le pays.
Sur l’image en question, la scène
qui apparaît est pathétique, avec d’un côté un Manuel Valls en pleine forme et de
l’autre, un Bouteflika hagard, absent et quasi momifié. Or, depuis plusieurs
mois, la société civile algérienne demande l’application de l’article 88
de la Constitution qui permet de constater la vacance du pouvoir. Au contraire,
le clan présidentiel affirme contre toute évidence qu’Abdelaziz Bouteflika n’a
qu’un problème de locomotion…
Pourquoi le Premier ministre
français a-t-il publié cette photo qui fait exploser l’argumentaire officiel
algérien et qui fragilise encore plus l’actuel pouvoir?
Il y a trois explications à cela :
1) Celle de la légèreté et de
l’inconscience de Manuel Valls ne convainc pas.
2) Le désir du Premier ministre de
« venger » le journal Le
Monde dont les journalistes avaient été privés de visa par Alger, pas
davantage.
3) Reste alors l’intervention volontaire
et directe dans le jeu politique algérien. Mais pourquoi et au profit de qui?
Clés de compréhension et
d’explication :
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Fichu syndrôme de Napoléon III !
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