Nouveau camouflet pour Paris, et fin d’une longue histoire, le jeudi 28 novembre, le Tchad a en effet rompu ses accords de défense avec la France, et cela, quelques heures à peine après la visite que Jean-Noël Barrot, l’insignifiant ministre des affaires étrangères français, venait d’effectuer dans le pays. La déclaration du gouvernement tchadien est très claire : « mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française ». Quant à la date du 28 novembre, elle est symbolique puisqu’il s’agit du 66e anniversaire de la proclamation de la République au Tchad.
Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la
présence militaire française au Sahel n’est donc plus qu’un souvenir.
Une fois encore, l’Afrique Réelle avait
annoncé un évènement que les petits marquis sortis de Sciences-Po et qui sévissent
dans les ministères français n’avaient évidemment pas anticipé. Mais comment
l’auraient pu, eux qui confondent délicats entrechats et politique africaine,
eux dont la priorité est d’imposer à l’Afrique démocratie et fantasmes
LGBT ?
Or, depuis la visite à Moscou du président
tchadien au mois de janvier 2024 où il a été reçu par Vladimir Poutine, il
était clair que la politique pro-française de N’Djamena allait évoluer. D’autant
plus que le Tchad qui est actuellement dans le tourbillon de la guerre du
Soudan est également pris dans la double tenaille turque depuis la Libye et
russe depuis la Centrafrique et le Soudan.
Après le repli de Barkhane au Tchad, l’état-major
français va donc devoir effectuer une nouvelle manœuvre de désengagement par
voie aérienne car il n’est pas assuré que le Cameroun laissera les convois
militaires français emprunter ses routes…
Le numéro spécial de l’Afrique réelle que
les abonnés recevront le 1er décembre sera consacré à cette question.
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