Au
moment où Paris renforce son contingent et lui ordonne de désarmer les milices
chrétiennes[1], il n’est pas inutile de
refaire la chronologie de la tragédie centrafricaine :
- Le
24 mars 2013, François Hollande laissa les pillards du Seléka[2] prendre Bangui alors qu’il aurait été facile de les
« traiter » par une opération limitée et ciblée. Comme cela avait été
annoncé par les connaisseurs du pays, la Centrafrique sombra immédiatement dans
le chaos et les chrétiens - 95% de la population de souche -, furent persécutés.
-Au
mois d’avril 2013, le sort des chrétiens devenant à ce point épouvantable, et
comme ils étaient totalement abandonnés par la « communauté internationale »,
Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Centrafrique, les appela à la
résistance. Ce fut alors que naquirent les milices d’autodéfense dites anti-Balaka dont certains éléments se
livrèrent ensuite à de sanglantes représailles sur les musulmans accusés
d’avoir soutenu leurs coreligionnaires du Seléka.
- Début
2014, face au désastre humanitaire dont il était largement responsable,
François Hollande décida d’intervenir, mais sans donner de mission claire à nos
troupes, ne désignant ni l’ « ami », ni
l’ « ennemi », se bornant à leur demander de jouer les
« bons samaritains ».
- Aujourd’hui,
après avoir désolé le sud de la RCA et massacré ses habitants, les bandes du Seléka se sont repliées vers le centre-est
et le nord-est du pays avec l’essentiel de leur armement, leurs véhicules et les
produits de leurs pillages qui alimentent les marchés du Soudan. Rien n’a été
fait pour délivrer les malheureuses populations chrétiennes vivant dans les
régions tenues par ces bandes criminelles.
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[1] Il est évidemment légitime de désarmer et de punir la composante
criminelle de ces milices.
[2] « La Seléka, une nébuleuse criminelle (…) une
internationale criminelle organisée et prospère ». Rapport de la fédération internationale des droits de l’homme du
mois de septembre 2013 intitulé « RCA : un pays aux mains des
criminels de guerre de la Seléka ».
Notre pouvoir est pro - musulman que ce soit en France ou en Afrique. Le meilleur exemple est le soutien accordé au musulman Ouattara en Côte d'Ivoire face au chrétien Gbagbo....
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