Le « terrorisme islamique » qu’il convient évidemment
d’éradiquer a trop longtemps masqué la vraie question, celle des relations
entre nordistes et sudistes, pas seulement au Mali, mais dans tout le Sahel. Or,
deux semaines après le début de l’intervention française, les islamistes paraissant
s’être dilués dans les sables du désert, la réalité malienne a réapparu au
grand jour. Elle tient en trois
points :
1) Nous ne sommes pas face à une guerre de religion.
2) Nous sommes en présence d’un conflit ethnique et même racial ancré
dans la nuit des temps.
3) Avec opportunisme, les islamistes ont profité du soulèvement touareg
du mois de janvier 2012 pour s’insérer dans le jeu politique local qui leur est
fondamentalement hostile.
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Parfaitement juste mais il y a une hypocrisie honteuse des médias qui font semblant d'ignorer que le sud est noir et le nord est blanc, que les touareg allaient razzier des esclaves noirs dans le sud et que les noirs se vengent maintenant qu'on leur a donné le pouvoir. On en revient donc à votre analyse récurrente: les frontières sont hérités du colonialisme qui n'a pas tenu compte des ethnies pour ses frontières. Pourtant au Mali la partition est simple las noirs au sud et les blancs qu nord.
RépondreSupprimerje suis ravi de m'être abonné à l'Afrique réelle , vos analyses nous éclaircissent bien le paysage de ce nouveau conflit et je vous en remercie. Les troupes françaises n'ont à ce jour pas commis d'impair , apres la prise de Tombouctou nos forces vont sûrement freiner , voire arreter leur avancée au sol , et laisser les troupes africaines prendre le relais et avancer vers le nord; à vous lire et à vous comprendre , la suite des operations dans l'Azawad par des troupes commandées par le Nigeria risque de traiter de la même façon tout opposant à la peau claire .Même si le ministre français dit que les touaregs sont nos amis , cette nouvelle phase qui va démarrer dans quelques jours nous dira leur vision des choses . La clé d'une bonne issue est politique . g stinner
RépondreSupprimerEt on y arrive donc ... . Les noirs au sud, oui on peut dire. Mais les blancs au nord, non pas vraiment. Surtout lorsqu'il y a 5% de touaregs dont une partie noire. Au Nord, pour être plus précis, il y a surtout des noirs aussi. Les frontières dessinées à la règle du Mali et d'autres pays sont un scandale mais un scandale qui date de 1960. Bref, trop tard pour jouer les choquées. Des Etats se sont greffés, marchant mal certes, mais en créant des conflits ethniques là ou il n'y en a pas, le risque est grand de donner encore et encore des minorités incapables de gérer les nouvelles frontières, au premier extrémiste venu.
RépondreSupprimerVous voulez un exemple? 2012. Quelques touaregs prennent un nord ou ils vivent mais ou ils sont minoritaires, et en moins d'un moins des islamistes, alliés au départ, les débordent. Comment 5% d'une popualtion peut-elle protéger ce que 100% de la population n'a pu. Au lieu de répéter inlassablement que le Nord est blanc, Mr. Lugan, je vous propose de sortir chiffres et écrits. Écrit sur Gao, d'ou vient ce nom, de quelle ethnie? Tombouctou, qui y vit, depuis quand, qui en a fait la grandeur? Puis nous donner le % de la population blanche du Mali. Le conflit ethnique vous contribuez à le créer en ce moment en obligeant la population malienne, touarègue comprise (car la majorité touarègue n'est pas séparatiste), à négocier avec des gens qui ont brisé le pays (le MNLA comme Ansar Dine). Vous dites que l'Afrique est votre spécialité, sortons donc chiffres et livres parce qu'on ne peut continuer de France à tenter de détruire le pays d,autrui, juste sur la base de raisonnements non étayées. Chiffres et faits donc. Merci d'avance.
Ah et autre imprécision, les islamistes n'ont pas instrumentalisé les touaregs, les touaregs ont choisi l'instrument islamistes (Iyad Ag Ghali, savez-vous qui est le leader des islamistes au Nord?) Les faits ...
je profite du commentaire de g.stinner pour compléter le mien du 25 janvier que j'avais oublié de signer: S'il est vrai que les touaregs Hoggar étaient francophiles peut-on dire que nous, nous sommes leurs amis alors qu'on les a lâchement abandonnés lors de l'indépendance algérienne en abandonnant le Sahara aux arabes du nord qui (quand on a eu le dos tourné) les ont expulsé vers le Mali ou ils se sont fait massacré par les noirs du sud. Ce qui explique en parti la situation actuelle sur la zone. Ce qui me rassure dans l'analyse ci-dessus de B. Lugan c'est que l'islam parait abandonner la partie avec l'arrivée de nos troupes ce qui me semble logique: même si certains touaregs se sont convertis ils sont avant toua animiste et je vois mal les targuiat fières de leur indépendance accepter le joug de la charia et le statut de femmes soumises. Le Méhariste
RépondreSupprimerLes islamistes ont fait la valise et se dissolvent dans les grands espaces ,mais malheureusement ils ont aussi détruit du patrimoine culturel . Quand à nos troupes, toujours plus nombreuses ,elles feraient bien de s'inspirer du serval qui lui ,a son territoire dans la partie sud du Mali .La suite ,vers le nord s'annonce plus délicate, avec des troupes africaines dispersées et peu formées,qui auront comme objectif de déloger les groupes islamistes cachées dans des milieux très hostiles g s
RépondreSupprimerIls reviendront ( les islamistes ) . Ils ont appris de certaines de leurs défaites en Afghanistan . Ils se réfugient là où il est difficile de les déloger et attendent ( comme en Irak ou en Afghanistan ) , jusqu'à ce que les troupes occidentales partent .
RépondreSupprimerL’expansionnisme islamique ( islamiste dans sa composante hégémonique militaire ) est antique comme le montre la carte de l'avancée de l'islam 100 ans après la mort de mahomet . C'est une vieille histoire , c'est inscrit dans leur programme .
Ils ont reflué après le démantèlement de l'Empire ottoman , mais le pétrole et ses pétrodollars ( + des alliances de circonstance dans le camps occidental ) réactivent leur projet de toujours : le califat .
Aussi ce combat est ( à mon humble avis ) loin d'être terminé .
Le seul et unique moyen de stopper ce phénomène expansionniste est de mettre fin aux pétrodollars des monarchies pétrolières ( cf nos "amis" du Qatar )!