mercredi 14 décembre 2016

Emile Gafirita abandonné à des assassins : inconséquence ou affaire d’Etat dans le bras de fer entre la France et le Rwanda ?

Communiqué de Bernard Lugan[1]

Emile Gafirita fut enlevé le 13 novembre 2014 à Nairobi. Il devait s’envoler le lendemain pour la France afin d’y être auditionné par les juges anti-terroristes Trévidic et Poux qui enquêtaient sur l'assassinat de Juvénal Habyarimana, le président du Rwanda. Il n’a pas réapparu depuis.
Selon ses dires, Emile Gafirita aurait été l'un des membres du commando de l’armée de Paul Kagamé qui, depuis la frontière de l'Ouganda jusqu'à Kigali, aurait transporté les deux missiles qui, le 6 avril 1994, abattirent l'avion du président Habyarimana.

Comme cet attentat déclencha le génocide du Rwanda, la question de savoir qui en sont les auteurs est donc primordiale. Et pourtant, il n’y eut pas d’enquête internationale sur ce crime qui coûta la vie à deux présidents en exercice, celui du Rwanda et celui du Burundi. Comme si la vie de deux chefs d’Etat africains avait moins de poids que celle d’un Premier ministre libanais (cf. l’affaire Hariri) ou pakistanais (cf. l’affaire Buttho).
Par les énormes pressions qu’ils exercèrent sur le Conseil de sécurité de l’ONU, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, alliés du régime de Kigali, réussirent en effet à interdire au TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda), de mener cette enquête. Comme le TPIR vient de terminer ses travaux, les auteurs de ce crime ne seront donc ni identifiés, ni poursuivis par la justice internationale[2].

L’enquête française

Saisi par les familles de l’équipage français de l’avion présidentiel rwandais, le parquet anti-terroriste français chargea le juge Bruguière d’enquêter sur cette affaire. Ce dernier réussit à obtenir les numéros de série des deux missiles SA 16 IGLA qui abattirent l’avion (respectivement 04-87-04814 et 04-87-04835). La traçabilité de ces deux missiles a été établie grâce à la coopération judiciaire de la Russie. Nous savons ainsi que ces deux missiles portables SAM 16 faisaient partie d’un lot de 40 missiles SA 16 IGLA livrés à l’armée ougandaise quelques années auparavant par Moscou. Or, Paul Kagamé et ses principaux adjoints furent officiers supérieurs dans l’armée ougandaise avant la guerre civile rwandaise et, de 1990 à 1994, l’Ouganda fut la base arrière, mais aussi l’arsenal de l’APR (Armée patriotique rwandaise). Sur ce point les travaux du TPIR permettent des certitudes. De plus, comme cela a été établi, toujours devant le TPIR, l’armée rwandaise ne disposait pas de tels missiles. Le juge Bruguière identifia également les chauffeurs des véhicules utilisés pour transporter ces deux missiles depuis l’Ouganda jusqu’au casernement de l’APR situé au centre de Kigali, et de là, jusqu’au lieu de leur tir qu’il localisa. Il réussit également à mettre des noms sur les deux tireurs et sur les membres de leur escorte.
En 2007, au terme de son enquête, le juge rendit une ordonnance dans laquelle il désigna le général Kagamé - protégé par son immunité de chef d’Etat -, comme étant le commanditaire de l’attentat. En conséquence de quoi, il lança plusieurs mandats d’amener contre des membres de son premier cercle considérés par lui comme étant directement mêlés à cet acte terroriste.  

En juillet 2013, puis en janvier 2014, le juge Trévidic qui avait succédé au juge Bruguière, interrogea Jean-Marie Micombero. Cet ancien secrétaire général au ministère rwandais de la Défense et qui, le 6 avril 1994, était affecté à une section chargée du renseignement dépendant directement de Paul Kagamé, confirma au juge les noms et les grades des hommes qui, le 6 avril 1994, auraient tiré les deux missiles qui abattirent l’avion présidentiel. Il livra également nombre de détails sur les préparatifs et sur le déroulement de l’attentat[3]. Ces déclarations recoupaient en les confirmant celles qui avaient été recueillies par le juge Bruguière auprès d’autres témoins.

La passivité de la justice française devant les assassinats des témoins

Si toutefois il n’était pas fantaisiste, le témoignage d’Emile Gafirita allait donc peut-être permettre de faire avancer l’enquête.
Dans la procédure de réouverture d'instruction qui était alors en cours, la teneur de ce que le témoin-acteur allait dire aux juges était accessible à la Défense. Cette dernière informa ses clients de l’existence d’Emile Gafirita et de son prochain témoignage. Avocat de l’Etat rwandais  (Afrikarabia, 19 octobre 2016) et de 6 des 7 mis en examen, M° Léon-Lef Forster, dans un entretien avec la journaliste canadienne Judi Rever[4] l’a reconnu:« J’ai informé les mis en examen, un avocat a l’obligation d’indiquer à ses clients où en est la procédure…il est parfaitement légitime que les clients soient informés des raisons pour lesquelles le dossier est ré-ouvert ».

A partir de ce moment, Emile Gafirita fut en danger de mort [5]. Dans ces conditions, il est pour le moins « insolite » que les juges français qui allaient l’interroger n’aient pas pris la précaution de le mettre sous protection. D’autant plus qu’Emile Gafirita se savait menacé et que, dans l’attente de sa convocation qui arriva le jour de sa disparition, il avait écrit par mail à son avocat, M° Cantier, qu’il souhaitait être entendu : «  le plus vite serait le mieux avant qu’ils ne me fassent taire à jamais ».

Emile Gafirita avait demandé à être entendu sous X avec le statut de « témoin protégé », ce qui ne lui fut pas accordé par le juge Trévidic. Et pourtant, comme l’a révélé plus tard Emmanuel Fansten dans Libération du 4 mars 2015, à la même époque, le juge Trévidic qui enquêtait sur l’attentat de la rue Copernic entendit sous X un ancien membre du groupe Abou Nidal.
Pourquoi une telle différence de traitement ? Le juge Trévidic justifia son refus d’entendre anonymement Emile Gafarita «  par le nombre conséquent de manipulations constatées dans l’instruction» (Jeune Afrique, 9 décembre 2014). Cette explication laisse pour le moins perplexe car le juge d’instruction a précisément parmi ses missions celle de faire le tri entre les éléments qu’il recueille. Dans tous les cas,  ceux qui enlevèrent Emile Gafirita ne partageaient  pas ses doutes…

Emile Gafirita qui vivait clandestinement depuis quelques semaines à Nairobi sous un nom d'emprunt fut donc laissé seul et sans protection dans une ville où, en 1996 et en 1998, avaient déjà été assassinés le colonel Théoneste Lizinde et Seth Sendashonga, deux très hauts responsables rwandais ayant fait défection. En privé, le premier prétendait avoir indiqué la ferme de Masaka comme le lieu le plus propice pour commettre l’attentat du 6 avril 1994 ; quant au second, ancien ministre de l’Intérieur, il détenait également bien des secrets sur les événements du mois d’avril 1994.

Dans cette dramatique affaire, comment qualifier autrement que par « insolite », l’angélisme ou la « légèreté » du juge Trévidic ? D’autant plus qu’après les meurtres « anciens », de Théoneste Lizinde et de Seth Sendashonga, d’autres, plus récents, avaient tragiquement montré que Kigali n’hésitait pas à faire assassiner quiconque était susceptible de parler au sujet de l’attentat du 6 avril 1994.
Le 9 juillet 2013, Sonia Rolley, journaliste à RFI, avait ainsi publié deux entretiens exclusifs avec deux des plus hauts responsables du régime de Kigali ayant fait défection et qui s’étaient réfugiés en Afrique du Sud. Il s’agissait du général Faustin Kayumba Nyamwaza, ancien chef d’état-major de l’APR (Armée patriotique rwandaise) qui, le 6 avril 1994, était le responsable du renseignement militaire, et du colonel Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda de 1994 à 2004.
Ces deux très hauts dignitaires accusaient le général Kagamé d’être le donneur d’ordre de l’attentat du 6 avril 1994, et, depuis plusieurs années, ils demandaient, toujours en vain, à parler à la justice française. On se doit de rappeler à ce propos que le général Kayumba Nyamwaza était sous le coup d’un mandat d’amener du juge Bruguière et que refuser de l’entendre était donc « singulier ».
D’autant plus que les autres mis en examen avaient, eux, été  entendus à Bujumbura, au Burundi, par les juges Trévidic et Poux du 6 au 14 décembre 2010, et sans que les parties civiles n’en soient semblerait-il prévenues. Le quotidien Le Monde avait, à l’époque, relaté ce déplacement dans les termes suivants : « L’interpellation des personnalités visées s’étant révélée impossible, leurs avocats, Lev Forster et Bernard Maingain, ont négocié avec les juges ce curieux détour par Bujumbura ».

Pourquoi les juges Trévidic et Poux ne recueillirent-ils pas les témoignages du colonel Karegeya et du général Nyamwaza ? L’on nous dit que l’Afrique du Sud n’avait pas répondu à la demande française d’aide judiciaire. Certes, mais l’instruction avait tout de même les moyens de savoir s’il s’agissait ou non d’affabulateurs.
Dans tous les cas, pour le régime de Kigali il était clair qu’il ne s’agissait pas de mythomanes puisqu’il lança des escadrons de la mort à leurs trousses.
Le colonel Patrick Karegeya fut ainsi assassiné par strangulation le 31 décembre 2013, dans sa chambre d’hôtel à Johannesburg. Quant au général Nyamwaza, il échappa à trois tentatives d’assassinat dont l’une le laissa quasiment  pour mort, avec notamment une balle dans l’estomac.
Page 302 de son livre Charles Onana [6] rapporte des propos tenus par le colonel Karegeya peu avant son assassinat : « (…) Tout ce que fait votre juge (Trévidic) se trouve dans les médias, même les noms des témoins qui peuvent ainsi être retournés par Kigali ou assassinés ».

A la suite de l’assassinat du colonel Karegeya, les autorités sud-africaines expulsèrent plusieurs diplomates rwandais qu’elles accusaient d’avoir partie liée à ce meurtre et le 10 septembre 2014, la justice sud-africaine condamna quatre hommes à huit ans de prison chacun pour tentative d’assassinat sur le général Nyamwaza. Dans le jugement, il est écrit que cette tentative d’assassinat politique avait été ourdie au Rwanda.

Le 16 janvier 2014, par la voix de Mme Jen Psaki, son porte-parole, le département d’Etat américain s’est dit « troublé par une succession de meurtres d’exilés rwandais qui semblent avoir une motivation politique. Les déclarations récentes du président Kagamé à propos « des conséquences pour ceux qui trahiraient le Rwanda » nous inquiètent au plus haut point ». Quelques jours plus tard, le Foreign Office britannique s’exprima dans des termes voisins.

Quant au Quai d’Orsay, le silence du ministre Fabius y fut aussi assourdissant que celui du ministre Taubira à la Chancellerie…

L’ultime manœuvre de Kigali

Relais constant des thèses du régime de Kigali, la presse française (notamment Libération, et plus récemment Le Monde) est restée étrangement « pudique » sur le scandale judiciaire, humain et peut-être même politique, que constitue l'enlèvement d'Emile Gafirita, venant après le meurtre du colonel Karegeya et les trois tentatives d’assassinat du général Nyamwaza.

En revanche, cette même presse s’est récemment et très largement, fait l’écho de la volonté du régime du général Kagamé d’inculper des officiers français dans un dossier fabriqué de toutes pièces par ses services. Mais en cachant toutefois à ses lecteurs qu’il s’agissait là d’une ultime manœuvre destinée à décourager le juge Jean-Marc Herbaut, successeur du juge Trévidic, d’interroger enfin le général Nyamwaza.

Un retour en arrière est ici nécessaire. En 2014, M°Lef Forster et Bernard Maingrain avaient assuré leurs clients que l’instruction était terminée et qu’une ordonnance de non-lieu allait être rendue.
Les deux avocats avaient même publié le très aventureux communiqué suivant : « Ce 8 juillet 2014, Mme et M. les juges d’instruction Poux et Trévidic ont décidé de mettre fin à l’instruction concernant l’attentat de l’avion Falcon survenu le 6 avril 1994 » indiquent Mes Léon-Lef Forster et Bernard Maingain (…) La défense qui fut très patiente, attend désormais que le non-lieu soit prononcé au plus vite (…) ajoutent les deux avocats »(Reuters, 8 juillet 2014 et rfi.fr/afrique 09-07-2014).

Or, il ne fut pas mis fin à l’instruction et le général Nyamwaza continua à demander à être auditionné par les magistrats français. Comme le juge Jean-Marc Herbault, successeur du juge Trévidic, a lancé une commission rogatoire internationale pour l’entendre, nous saurons donc bientôt si ce que lui aura dit le général permettra de faire avancer le dossier.

La décision du juge provoqua la fureur du régime de Kigali et c’est donc clairement pour exercer un nouveau chantage sur l’instruction que fut annoncée l’intention rwandaise d’inculper des officiers français.
Quant à M° Léon Lef Forster, paraissant perdre tout sens de la mesure, il déclara qu’il allait contester cette commission rogatoire vue par lui comme « une tentative de déstabilisation du Rwanda ourdie par un arrière-cabinet occulte négationniste » (sic). Et il posa l’étonnante question suivante : « Pourquoi, plus de vingt ans après les faits, un personnage découvre-t-il qu’il a des informations nouvelles à fournir ? Pourquoi, pendant des années ne l’a-t-il pas fait ? » (rfi.fr/afrique 08-10-2016).

La tentative d’enfumage de M° Forster n’abusera personne car :

1) Il est trop bien placé dans le dossier pour ignorer que c’est depuis 2010 que le général Nyamwaza demande à être entendu.

2) Si le général Nyamwaza est un affabulateur comme le soutient Kigali, et si, comme l’a déclaré M° Forster, son témoignage est « risible » et « absurde » (Jeune Afrique 18 octobre 2016, en ligne), pourquoi, et par trois fois, a t’on voulu le faire taire en tentant de l’assassiner ?

[1] Expert assermenté devant le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) dans les affaires Emmanuel Ndindabahizi (TPIR-2001-71-T), Théoneste Bagosora (TPIR-98-41-T), Tharcisse Renzaho (TPIR-97-31-I), Protais Zigiranyirazo. (TPIR-2001-73-T),  Innocent Sagahutu (TPIR-2000-56-T), et Augustin Bizimungu (TPIR- 2000-56-T). Commissionné dans les affaires Edouard Karemera (TPIR-98-44 I) et J.C Bicamumpaka. (TPIR-99-50-T).  La synthèse des rapports remis à l’occasion de ces expertises ainsi que celle des travaux du TPIR et l’état des connaissances sur la question du génocide du Rwanda a été faite dans Bernard Lugan ( 2014 ) Rwanda: un génocide en questions. Le Rocher. Disponible sur Amazon ou directement à l’Afrique Réelle, BP 45, 42360 Panissières, contre un chèque de 30 euros port en colissimo compris. Pour l’étranger 35 euros.
[2] Voir le documentaire de la BBC qui présente une analyse du génocide du Rwanda et des responsabilités concernant son déclenchement : Rwanda's Untold Story http://vimeo.com
[3] Voir à ce sujet l’interview recueillie par Pierre Péan intitulée « J’ai assisté à la préparation de l’attentat qui a déclenché le génocide » (Marianne numéro du 28 mars au 3 avril 2014).
[4] Judi Rever « Witness in French inquiry into 1994 Rwanda plane crash disappears ». 20 novembre 2014 en ligne.
[5] Le 18 novembre 2014, le professeur belge Filip Reyntjens, juriste spécialiste du Rwanda et expert devant le TPIR, écrivit à M° Bernard Maingain, avocat belge des mêmes officiels rwandais mis en examen par le juge Bruguière : « Si vous avez communiqué le nom de M. Gafirita, qu’on ne verra probablement plus, à vos clients rwandais, vous devriez avoir honte et votre conscience devrait être lourde »( cité par Jeune Afrique, 9 décembre 2014).
[6] Charles Onana, La France dans la terreur rwandaise, éditions Duboiris, 2014.

5 commentaires:

  1. Etant donné les assassinats et tentatives d’assassinat à répétition perpétrés par le régime de Kigali à l’égard des transfuges, ce qui est arrivé à Emile Gafirita est honteux et relève d’un défaut de précaution qui devrait faire l’objet d’une enquête approfondie. Il est question de la vie d’un homme qui a tout simplement été livré à ses bourreaux comme s’il s’agissait d’un vulgaire colis.
    Le juge Trévidic justifie son refus d’entendre anonymement Emile Gafirita sous prétexte qu’il aurait pu être manipulé par ce dernier. Restons sérieux! Dommage qu’il n’a pas eu la même réticence à l’égard des témoins que les autorités de Kigali lui ont fourgués lors de sa commission d’enquête au Rwanda en septembre 2010.
    Emile Gafirita fut enlevé le 13 novembre 2014 à Nairobi sans avoir livré son témoignage. En contrepartie, du début septembre à la fin novembre 2014, le juge Trévidic fut interviewé par au moins 32 médias. Une de ces interviews sort de l’ordinaire : celle qu’il a lui-même réalisée de Bryan Ferry, l’ex-chanteur du groupe Roxy Music, à l’occasion de la sortie de son dernier album solo ( http://www.lexpress.fr/culture/musique/video-bryan-ferry-devant-le-jugetrevidic_1626559.html ). Chacun peut avoir ses hobbies mais dans le cas présent il est difficile de ne pas mettre en parallèle les confidences de Bryan Ferry recueillies par le juge Trévidic et l’absence de celles d’Emile Gafirita. Car comme l’a déclaré Carla Del Ponte, ancienne procureure du TPIR : S’il s’avérait que c’est le FPR qui a abattu l’avion [ du président Habyarimana ], l’histoire du génocide devra être réécrite.
    Luc Marchal

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  2. France-Rwanda: Nous devrions, nous aussi, porter plainte contre Nicolas Sarcozy!
    1 873 ONG africaines portent plainte contre Nicolas Sarkozy pour «déstabilisation de l'Afrique»
    L'ancien dirigeant français est dans le viseur d'un collectif d'ONG qui lui reprochent d'avoir engagé la France dans des opérations de déstabilisation de plusieurs pays africains, parmi lesquels le Gabon, la Guinée équatoriale et surtout la Libye.
    Une coalition africaine, qui regroupe 1873 organisation non-gouvernementales du continent, a l'intention de poursuivre l'ancien chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, pour «déstabilisation de la Libye, pillage, complicité de déstabilisation, tentative de déstabilisation du Gabon et de la Guinée équatoriale».
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    «L'Afrique a changé, l'Afrique ne se laissera plus dicter des lois de l'Occident. Nous mettrons fin aux pillages de notre continent par les Occidentaux et nous mettrons fin aux pillages des dirigeants africains irresponsables», a déclaré le représentant de cette coalition pour expliquer sa démarche.
    La plainte concerne plusieurs théâtres d'opération : en Libye, l'implication de la France et «la complicité de ses marionnettes» est pointée du doigt, notamment à la suite de la mort de Kadhafi dans des circonstances encore floues, alors que des liens financiers entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi sont régulièrement évoqués.
    Des tentatives de déstabilisation du Gabon et de la Guinée équatoriale sont également évoquées.
    Aux côtés de Nicolas Sarkozy, on retrouve, parmi les accusés, les avocats William Bourdon et Robert Bourgui, ainsi que les ONG Sherpa et transparency International. La coalition a également annoncé avoir déposé une plainte contre l'ONU «pour avoir cautionné la déstabilisation de la Libye, provocant jusqu'à ce jour, des milliers de morts».
    Si de telles tentatives avaient déjà été amorcées par le passé, la plupart ont échoué : leur impact est, dans la majeure partie des cas, de nature médiatique.
    Sarcozy: http://jkanya.free.fr/Texte14/trevidic200714.pdf

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    1 873 ONG africaines portent plainte contre Nicolas Sarkozy pour «déstabilisation de l'Afrique»


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    [RwandaLibre] Fw: *DHR* "Marc Trévidic et le dossier du génocide rwandais: l'histoire est le juge de ce monde.

    [RwandaLibre] Fw: *DHR* "Marc Trévidic et le dossier du génocide rwandais: l'histoire est le juge de ce monde.
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  3. Que restera-t-il dans quelques années de la bulle médiatique Trevidic ? Les centaines de passage dans les médias où il a passé son temps à se vendre plutôt qu'à bosser sur ses dossiers ?
    Son bilan à l'antiterroriste est quasi inexistant : dans le dossier rwandais il s'est fait enfumer pendant des années par le duo Forster - Maingain et il a visiblement fait ce que les Sarkozy - Kouchner attendaient de lui, saboter l'enquête Bruguière. Sur le dossier des moines de Tibhirine, si l'on en croit les analyses de l'ancien patron de la DST, Yves Bonnet, il s'est encore fait enfumer par des avocats.
    Sur le dossier de l'attentat de la rue Copernic, qui semblait être sa seule réussite, il s'est semble-t-il encore pris un râteau et son successeur dans le dossier rwandais l'a désavoué :
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/05/17/01016-20160517ARTFIG00160-attentat-de-la-rue-copernic-le-suspect-sort-de-prison-sous-bracelet-electronique.php
    Question : Pourquoi et comment les médias ont -ils pu nous sur - vendre ce magistrat jusqu'à ce que le Monde siffle la fin de la récréation dans un article cinglant pointant son narcissisme et son immaturité ? Un pur hasard ?
    Cet article "Marc Trevidic, le magistrat qui ne résiste pas à la lumière"
    http://abonnes.lemonde.fr/m-gens-portrait/article/2016/03/25/marc-trevidic-le-juge-qui-ne-resiste-pas-a-la-lumiere_4890132_4497229.html
    est un petit chef d'oeuvre de cruauté et est à comparer avec ce qui s'écrivait à l'époque dans d'autres médias sur ce" héros" qui suscitait des pétitions et dont Yannick Moreau et Eric Ciotti , grands sarkozystes devant l'éternel, demandaient qu'on le rappelât à l'antiterroriste :
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/12/01/01016-20151201ARTFIG00336-attentats-de-paris-une-proposition-de-loi-pour-exfiltrer-le-juge-trevidic-du-tgi-de-lille.php
    Pour services rendus ?

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  4. Quand on songe que Trévidic a fait l'objet d'une pétition pour le remettre aux affaires antiterroristes alors qu'il avait atteint la limite du temps d'affectation à son poste. Une pétition signée officiellement par des Moniques, Jean-Jacques, Yvonne et autres, et qui laisse mesurer à quel point ce juge a dû fonctionner surtout dans les médias.
    Combien de magistrats, dans toute l'histoire de la magistrature française, se sont-ils vus plébiscités de la sorte?
    Voilà au moins une grande première dont on peut créditer celui-ci.
    Certains magistrats ont sollicité le suffrage universel, Trévidic, lui, se voit déjà nommé ministre de l'antiterrorisme par les réseaux sociaux.

    La chose avait été rapportée dans un des blogs du Monde parmi les plus connus:

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/11/23/le-juge-marc-trevidic-lhomme-providentiel/

    On y lira dans les commentaires la proposition intéressante de donner « le Gérard du magistrat qui passe tellement de temps à se vendre dans les medias qu’il n’a plus le temps de bosser et que, de toute façon, même s’ il bossait, on ne s’en rendrait pas compte tellement son bilan est maigre ».
    Étant donné le nombre de ses apparitions dans les médias, comme le relève l'un des commentateurs, on pourrait tout au moins rajouter une mention particulière au festival international du cinéma documentaire Cinéma du Réel qui se tiendra à Paris au printemps.
    Malheureusement, cette urgence médiatique permanente ne suffit pas à faire oublier la disparition tragique d'un témoin qui aurait pu se révéler capital dans une affaire aussi importante que celle de l'assassinat de deux présidents en exercice. Et ce, alors que des assassinats de personnes disposées à témoigner dans cette affaire ont déjà eu lieu.

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  5. Faut passer sur TVLibertés et qu'on vous entende plus...

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