Le
11 janvier 2018, au Mali, trois militaires français ont été blessés dans un
attentat-suicide. Dans le pays, nos forces sont dans une situation complexe car elles sont dans l’incapacité d’agir sur
les causes d’un conflit ethno-régional, le jihadisme n’étant que la
surinfection d’une plaie ethnique.
Jour
après jour il apparaît également qu’en réalité la
France et le Mali n’ont pas le même ennemi.
Pour Paris ce sont les jihadistes, alors que pour Bamako ce sont d’abord les Touareg…
Pour le gouvernement malien, les jihadistes ne constituent en effet pas un
ennemi existentiel, à la différence des Touareg qui veulent la partition du
pays.
Dans
ces conditions, pouvons-nous encore faire semblant de croire que le Mali et la
France sont des alliés? Pouvons-nous, dans l’état, continuer à engager nos
soldats dans un combat qui pourrait être sans issue puisque les deux armées ne
poursuivent pas les mêmes buts? N’y a-t-il pas en plus un risque de voir Barkhane
placée entre le marteau touareg et l’enclume sudiste tout
en étant prise de flanc par les jihadistes ?
En
résumé, l’évolution de la situation fait qu’il n’est plus possible d’analyser
la question du Mali comme au moment du déclenchement de l’Opération Serval, ni
même lors de la bascule avec Barkhane. C’est donc toute la question de la forme
de notre engagement qui doit être analysée et peut-être revue.
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