jeudi 20 novembre 2025

Promotion Noël 2025

7 livres de Bernard Lugan















Esclavage l’histoire à l’endroit
25 euros port colissimo compris, au lieu de 34 euros

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Colonisation l’histoire à l’endroit. Comment la France est devenue la colonie de ses colonies
25 euros port colissimo compris, au lieu de 34 euros
 
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Pour répondre aux décoloniaux et aux islamo-gauchistes
25 euros port colissimo compris, au lieu de 32 euros
 
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Heia Safari. Du Kilimandjaro aux combats de Berlin avec le général Paul von Lettow-Vorbeck (1914-1920)
25 euros port colissimo compris, au lieu de 36 euros
 
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Les guerres du Sahel des origines à nos jours
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Algérie l’histoire à l’endroit
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Mythes et manipulations de l’histoire africaine
22 euros port colissimo compris au lieu de 28 euros
 
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Pour la commande des 7 livres

150 euros port colissimo compris au lieu de 234 euros. 

 

vendredi 14 novembre 2025

Boualem Sansal libéré, se pose maintenant la question des frontières de l’Algérie

Boualem Sansal a été embastillé à Alger pour avoir déclaré : « Quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc ».

En disant cela, Boualem Sansal donna une immense visibilité à ce que, hormis Benjamin Stora et son école, tous les historiens sérieux ne cessent d’écrire depuis des décennies, à savoir
que l’Algérie, création coloniale a été formée de bric et de broc par le rattachement de pans entiers du Maroc, de la Tunisie et de la Libye. Selon Benjamin Stora, dire cela « blesse le sentiment national algérien ». Sans doute. Mais l’Histoire est l’Histoire, ce que, ayant les « yeux de Chimène » pour l’Algérie « révolutionnaire » , l’ancien militant trotskiste semble avoir oublié.

Le paradoxe est que l’Algérie qui demande un insolite référendum d’autodétermination pour un inexistant « peuple saharaoui », a, en revanche, toujours et avec constance, refusé qu’une telle consultation soit proposée aux populations originellement marocaines du
Touat, du Tidikelt, du Gourara, de la Saoura, de Tindouf, de Béchar et de Tabelbala au sujet de leur volonté de rattachement national. Et que dire du refus opposé par Alger à toute demande de référendum d’autodétermination en Kabylie ?

Affaiblie diplomatiquement après son échec cuisant devant le Conseil de sécurité de l’ONU au sujet du Sahara « occidental », l’Algérie est régionalement brouillée avec ses voisins - hormis la malheureuse Tunisie devenue une quasi willaya algérienne -, elle est en froid avec la Russie pourtant son allié historique, et elle vit un chaotique climat de fin de règne. Dans ces conditions, comment va-t-elle être en mesure de justifier aux yeux de ceux qui en sont les victimes, les acquis territoriaux hérités d’une colonisation française qu’elle voue aux gémonies et à laquelle elle doit tout, jusqu’à son nom et ses frontières. ?

Pour en savoir plus sur l’artificialité territoriale de l’Algérie voir :
Algérie l’histoire à l’endroit
Histoire des Algéries, des origines à nos jours

samedi 1 novembre 2025

L'Afrique Réelle n°191 - Novembre 2025

Sommaire

Actualité :
- Quand l’ambassadeur turc rappelle que l’actuelle Algérie fut une colonie ottomane
- La Russie et la Chine enferment l’Afrique dans la dépendance
- C’est au Rwanda et au Zaïre (RDC) que la France  a perdu l’Afrique

Dossier : Afrocentrisme et décolonialisme ou l’histoire revanche
- Afrocentrisme ou négro-centrisme ?
- La découverte de l’Amérique par des Noirs ou la magie du syllogisme
- Pour les décoloniaux et les afrocentristes, l’homme blanc est coupable

Conseil de lecture :
Reportages de guerre de Jean-Louis Tremblais


Editorial de Bernard Lugan

Si les nombreux conflits africains d’aujourd’hui sont souvent la résurgence de ceux d’avant la colonisation, leur aggravation découle quant à elle du tracé des  frontières coloniales acceptées durant la période post-coloniale par les Etats indépendants. Le principe de leur intangibilité date en effet du 21 juillet 1964, donc  après les indépendances, date à partir de laquelle il constitua un des fondements de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), l’ancêtre de l’Union africaine (UA).
Ce fut en effet ce jour-là, lors de la deuxième Conférence des Chefs d’États et de Gouvernements de l’OUA, réunie au Caire, en Égypte, que fut acté ce principe crisogène,  les États membres s’engageant à respecter les frontières existant au moment où ils accédèrent à l’indépendance.
Alors qu’en 1961, donc avant l’indépendance, le GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne), avait adhéré au « Groupe dit de Casablanca » qui était pour, au cas par cas, la refonte frontalière des nouveaux États, l’Algérie d’après 1962 se rangea tout au contraire à l’option du statu quo colonial. La position de l’Algérie s’expliquait car, ayant outrancièrement bénéficié des « largesses » territoriales faites par son ancien colonisateur, à savoir tout le Maroc oriental (Tindouf, Béchar, le Gourara, le Tndikelt, la Saoura, Tabelbala), ainsi qu’une partie de la Tunisie et de la Libye, et sans parler du nord de l’ancienne AOF, le «_phare » de l’anticolonialisme que fut l’Algérie a donc défendu « bec et ongles » l’héritage territorial colonial qui l’avait fait naître…
 
Or, le principe de l’intangibilité des frontières a quatre défauts principaux :
1) Il entérine les amputations-charcutages opérés par les colonisateurs.
2) Il sépare des peuples parents.
3) Il force à vivre dans les mêmes Etats, des peuples historiquement en conflit.
4) Grâce à l’ethno-mathématique électorale du « one man, one vote », il donne automatiquement  le pouvoir à ceux des peuples dont les femmes sont les plus fécondes.
Après 1960, la parenthèse coloniale ayant été refermée et cela, sans affrontements majeurs, sans ces combats de grande intensité qui ravagèrent l’Indochine, l’Afrique fut ravagée par de multiples confits ethniques nés pour la plupart de la question des frontières et qui firent des millions de morts et des dizaines de millions de déplacés. 
La « guerre froide » terminée, l’Afrique s’embrasa ensuite autour de la question avouée ou non des délimitations frontalières. Durant la décennie 2000-2010, 70% des décisions de l’ONU et 45% des séances du Conseil de Sécurité furent ainsi consacrées aux conflits africains. 
Aujourd’hui, plus de 50 conflits armés sont actifs en Afrique. Et si nous en faisons l’analyse objective, force est de constater qu’ils sont le plus souvent, directement ou indirectement la conséquence de l’un ou l’autre des quatre points négatifs mis en évidence plus haut.