lundi 25 août 2025

Algérie : selon le président Tebboune, de 1830 à 1962, la France aurait tué cinq millions d’Algériens… Mais pourquoi pas 20 ou 50 millions ?

Dans la guerre mémorielle qu’il mène contre la France, le « Système » algérien aux abois vient de franchir un niveau supplémentaire dans le mensonge. Le président Abdelmajid Tebboune a en effet osé déclarer publiquement dans les médias d’Etat que, de 1830 à 1962, la France avait tué 5 millions d’Algériens, soit 3,5 millions avant 1954, et 1,5 million de 1954 à 1962, durant la guerre d’indépendance.  Avant de réfuter par le détail ces propos aussi mensongers qu’irresponsables, il est nécessaire de rappeler deux choses au président Tebboune : 

1) En 1830, quand la France débarqua à Alger, la colonie turque était un désert humain à peine peuplé d’un peu plus d’un million d’habitants, chiffre s’expliquant par la totale absence de médecine, d’où l’effarante mortalité, notamment infantile et post-natale.

2) En 1961, les Algériens étaient 11.628 883, soit dix fois plus…

Dans ces conditions, où le président Tebboune est-il allé chercher le chiffre de cinq millions d’Algériens tués par la France ? Dans cette mise au point, la réfutation chiffrée des propos insensés du président Tebboune se fera en deux parties, à savoir la période 1830-1954, et la période 1954-1962. (Pour la réfutation des mensonges de la propagande algérienne, on lira mon livre « Algérie, l’histoire à l’endroit. Les 10 grandes controverses del’histoire).

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mardi 12 août 2025

Et maintenant, la repentance pour le Cameroun…

Emmanuel Macron aura donc coché toutes les cases de son bréviaire de la repentance. Il ne lui manquait que le Cameroun, mais voilà qui vient d’être fait… Dans un courrier daté du 30 juillet au président camerounais Paul Biya et rendu public mardi 12 août 2025, le président de la repentance a ainsi officiellement reconnu que la France avait mené « une guerre » au Cameroun, avant et après l’indépendance de 1960, marquée par des « violences répressives ».
 
Retour sur l’histoire qui fait une fois de plus litière de ce singulier ethno-masochisme présidentiel qui finit par ressembler à une fêlure psychologique. Voir à ce sujet mon livre Pour répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance.

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dimanche 10 août 2025

C’est à l’Algérie de rembourser la France

Le gouvernement algérien ose demander à la France une réévaluation de la valeur locative de ses emprises diplomatiques en Algérie et le remboursement de loyers prétendument « sous-payés », alors qu’il s’agit de bâtiments construits par la France avec l’argent des Français sur des terrains qui appartenaient à la France avant 1962...
 
Sans parler des centaines de milliers d’immeubles, d’appartements, de villas, de fermes, de commerces, d’entreprises, de véhicules et de machines volés aux Français lors de l’indépendance de 1962.

Sans parler non plus de l’héritage exceptionnel  que la France légua à l’Algérie en 1962, à savoir 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes), 31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres étaient goudronnés, 4300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots),  34 phares maritimes, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes ( soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et de la semoule pour le couscous…
 
Tout ce que la France légua à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même son nom lui fut donné par la France. Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce !
 
La seule réponse à l’arrogance des dirigeants algériens serait donc de leur présenter la note…
 
Pour en savoir plus voir mon livre Histoire des Algéries des origines à nos jours.
 

samedi 2 août 2025

L'Afrique Réelle n°188 - Août 2025

Sommaire

Actualité :
- Algérie : règlements de comptes chez les janissaires
- Boualem Sansal condamné à cinq années de prison pour avoir rappelé qu’avant la colonisation, l’ouest algérien était marocain 
- La CIJ donne raison à la Guinée Equatoriale dans son contentieux avec le Gabon au sujet des îles de Mbanié
 
Dossier
L’embrasement du Sahel

Histoire :
- Les Berbères ont toujours peuplé l'Afrique du Nord
- Madagascar : l’insurrection de 1947 entre vérité et propagande

Editorial de Bernard Lugan

L’Algérie du Père Ubu

L’Algérie manque de tout. En dehors des hydrocarbures et des dattes, elle ne produit rien. Pas même le grain pour le couscous ou le concentré de tomates. Aussi, afin d’éviter l’explosion sociale, le gouvernement vient-il de légaliser la contrebande. Par le décret n°25-170 du 28 juin 2025, les « auto-importateurs », lire les « trafiquants-entrepreneurs », sont désormais autorisés à importer jusqu’à 24.000 euros de marchandises par mois. Certes, mais comme il est interdit de sortir de son compte bancaire plus de 7.500 euros par an, le « trafiquant-entrepreneur » va donc acheter sur le marché parallèle ses euros à un taux deux fois supérieur au taux officiel. Début juillet, la Banque d’Algérie affichait ainsi un euro à un peu plus de 150 dinars quand le marché parallèle le proposait à un peu plus de 270 dinars.
Puis, le « trafiquant-entrepreneur » va déposer ses précieux euros sur un compte régulier ouvert en devises, et sans que la banque l’interroge sur l’origine de cet argent.
Or encore, dans ce royaume du Père Ubu qu’est l’Algérie, le décret du 28 juin 2025 impose aux auto-importateurs de ne pas être salariés, commerçants ou bénéficiaires d’aides sociales.
Conclusion, seuls les inactifs sont donc autorisés à devenir officiellement « trafiquants-importateurs ».
Mais comment des chômeurs ou des inactifs peuvent-ils justifier d’être porteurs de 24.000 euros en espèces ? En réalité, c’est le blanchiment et le recyclage des fonds occultes qui est donc désormais officiellement possible... Enfin, comme l’Algérie doit importer tout ce qui permet de nourrir, habiller, soigner et équiper sa malheureuse population, et alors que l’urgence serait de soutenir la diversification et les productions locales, des milliers de « trafiquants-entrepreneurs » vont donc achever de tuer ce qui reste de commerce licite puisque la contrebande officialisée est plus rentable que l’entreprise...

Dans ce numéro, un article est consacré à une découverte importante au sujet de l’indigénéité des Berbères. L’analyse génétique de deux momies naturelles datées de 7000 ans montre ainsi que :

1) Ces proto-Berbères n’ont aucune trace génomique sud-saharienne, c’est-à-dire avec les actuelles populations noires.

2) Qu’ils sont génétiquement apparentés à l’homme de Taforalt qui vivait au Maroc il y a environ 15000 ans, et dont l’ADN ne montre aucune trace de gènes sudsahariens ou associés à des populations du Levant, mais qui, en revanche, avait des liens légers avec l’homme de Néandertal européen.

Comme ils remplissent tous les critères de l'ONU, à savoir l'antériorité, l'identité distincte, l'auto-identification par rapport au territoire, leur statut de Peuple autochtone qui est une évidence scientifique, vient encore d'être renforcé par la génétique.

Conclusion : les Berbères forment bien le socle ancien de la population de l’Afrique du Nord.

Pour en savoir plus, voir mon livre Histoire des Berbères des origines à nos jours.