Les graves évènements de Tunisie m’inspirent les réflexions suivantes :
1) Certes le président Ben Ali n’était pas l’illustration de la démocratie telle que la connaissent une trentaine de pays sur les 192 représentés à l’ONU, certes encore, de fortes disparités sociales existaient en Tunisie, mais, en vingt ans, il avait réussi à transformer un Etat du tiers monde en un pays moderne attirant capitaux et industries, en un pôle de stabilité et de tolérance dans un univers musulman souvent chaotique. Des centaines de milliers de touristes venaient rechercher en Tunisie un exotisme tempéré par une grande modernité, des milliers de patients s’y faisaient opérer à des coûts inférieurs et pour une même qualité de soins qu’en Europe, la jeunesse était scolarisée à 100%, les femmes étaient libres et les filles ne portaient pas le voile.
2) Aujourd’hui, tout cela est détruit. Le capital image que la Tunisie avait eu tant de mal à constituer est parti en fumée, les touristes attendent d’être évacués et le pays a sombré dans le chaos. Les journalistes français, encore émoustillés à la seule évocation de la « révolution des jasmins » cachent aux robots qui les lisent ou qui les écoutent que le pays est en quasi guerre civile, que les pillages y sont systématiques, que des voyous défoncent les portes des maisons pour piller et violer, que les honnêtes citoyens vivent dans la terreur et qu’ils doivent se former en milices pour défendre leurs biens et assurer la sécurité de leurs familles. Les mêmes nous disent doctement que le danger islamiste n’existe pas. De fait, les seuls leaders politiques qui s’expriment dans les médias français semblent être les responsables du parti communiste tunisien. Nous voilà donc rassurés…
3) La cécité du monde journalistique français laisse pantois. Comment peuvent-ils oublier, ces perroquets incultes, ces lecteurs de prompteurs formatés, que les mêmes trémolos de joie indécente furent poussés par leurs aînés lors du départ du Shah en Iran et quand ils annonçaient alors sérieusement que la relève démocratique allait contenir les mollahs ?
4) Le prochain pays qui basculera sera l’Egypte et les conséquences seront alors incalculables. Le scénario est connu d’avance tant il est immuable : un président vieillissant, des émeutes populaires inévitables en raison de l’augmentation du prix des denrées alimentaires et de la suicidaire démographie, une forte réaction policière montée en épingle par les éternels donneurs de leçons et enfin le harcèlement du pouvoir par une campagne de la presse occidentale dirigée contre la famille Moubarak accusée d’enrichissement. Et la route sera ouverte pour une république islamique de plus ; tout cela au nom de l’impératif démocratique…
5) Ces tragiques évènements m’inspirent enfin un mépris renouvelé pour la « classe politique » française. Ceux qui, il y a encore quelques semaines, regardaient le président Ben Ali avec les « yeux de Chimène », sont en effet les premiers à l’accabler aujourd’hui. Nos décideurs en sont tombés jusqu’à expulser de France les dignitaires de l’ancien régime tunisien qu’ils recevaient hier en leur déroulant le tapis rouge. La France a donc une nouvelle fois montré qu’elle ne soutient ses « amis » que quand ils sont forts. L’on peut être certain que la leçon sera retenue, tant au Maghreb qu’au sud du Sahara… A l’occasion de ces évènements, nous avons appris que 600 000 Tunisiens vivaient en France, certains médias avançant même le chiffre de 1 million. L’explication de l’attitude française réside peut-être dans ces chiffres. Pour mémoire, en 1955, un an avant la fin du protectorat français sur la Tunisie, 250 000 Européens, essentiellement Français et Italiens y étaient installés, ce qui était considéré comme insupportable par les anticolonialistes.
1) Certes le président Ben Ali n’était pas l’illustration de la démocratie telle que la connaissent une trentaine de pays sur les 192 représentés à l’ONU, certes encore, de fortes disparités sociales existaient en Tunisie, mais, en vingt ans, il avait réussi à transformer un Etat du tiers monde en un pays moderne attirant capitaux et industries, en un pôle de stabilité et de tolérance dans un univers musulman souvent chaotique. Des centaines de milliers de touristes venaient rechercher en Tunisie un exotisme tempéré par une grande modernité, des milliers de patients s’y faisaient opérer à des coûts inférieurs et pour une même qualité de soins qu’en Europe, la jeunesse était scolarisée à 100%, les femmes étaient libres et les filles ne portaient pas le voile.
2) Aujourd’hui, tout cela est détruit. Le capital image que la Tunisie avait eu tant de mal à constituer est parti en fumée, les touristes attendent d’être évacués et le pays a sombré dans le chaos. Les journalistes français, encore émoustillés à la seule évocation de la « révolution des jasmins » cachent aux robots qui les lisent ou qui les écoutent que le pays est en quasi guerre civile, que les pillages y sont systématiques, que des voyous défoncent les portes des maisons pour piller et violer, que les honnêtes citoyens vivent dans la terreur et qu’ils doivent se former en milices pour défendre leurs biens et assurer la sécurité de leurs familles. Les mêmes nous disent doctement que le danger islamiste n’existe pas. De fait, les seuls leaders politiques qui s’expriment dans les médias français semblent être les responsables du parti communiste tunisien. Nous voilà donc rassurés…
3) La cécité du monde journalistique français laisse pantois. Comment peuvent-ils oublier, ces perroquets incultes, ces lecteurs de prompteurs formatés, que les mêmes trémolos de joie indécente furent poussés par leurs aînés lors du départ du Shah en Iran et quand ils annonçaient alors sérieusement que la relève démocratique allait contenir les mollahs ?
4) Le prochain pays qui basculera sera l’Egypte et les conséquences seront alors incalculables. Le scénario est connu d’avance tant il est immuable : un président vieillissant, des émeutes populaires inévitables en raison de l’augmentation du prix des denrées alimentaires et de la suicidaire démographie, une forte réaction policière montée en épingle par les éternels donneurs de leçons et enfin le harcèlement du pouvoir par une campagne de la presse occidentale dirigée contre la famille Moubarak accusée d’enrichissement. Et la route sera ouverte pour une république islamique de plus ; tout cela au nom de l’impératif démocratique…
5) Ces tragiques évènements m’inspirent enfin un mépris renouvelé pour la « classe politique » française. Ceux qui, il y a encore quelques semaines, regardaient le président Ben Ali avec les « yeux de Chimène », sont en effet les premiers à l’accabler aujourd’hui. Nos décideurs en sont tombés jusqu’à expulser de France les dignitaires de l’ancien régime tunisien qu’ils recevaient hier en leur déroulant le tapis rouge. La France a donc une nouvelle fois montré qu’elle ne soutient ses « amis » que quand ils sont forts. L’on peut être certain que la leçon sera retenue, tant au Maghreb qu’au sud du Sahara… A l’occasion de ces évènements, nous avons appris que 600 000 Tunisiens vivaient en France, certains médias avançant même le chiffre de 1 million. L’explication de l’attitude française réside peut-être dans ces chiffres. Pour mémoire, en 1955, un an avant la fin du protectorat français sur la Tunisie, 250 000 Européens, essentiellement Français et Italiens y étaient installés, ce qui était considéré comme insupportable par les anticolonialistes.
Bernard Lugan
16/01/2011
Concernant le danger islamiste, de quoi parlez-vous ? Soyez plus clair et moins nuancé! La démocratie n'est acceptable que lorsque aucun parti religieux n'est présent dans la sphère politique ?!! or les islamistes tout comme les extremistes d'autres religions ont au nom de la démocratie le droit d'être représentés! D'habitude j'apprécie vos critiques mais cette fois-ci vous vous êtes éloignés du Bernard Lugan "scientifique".
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerEn ce qui concerne une guerre civile à venir en Tunisie, c'est un peu ce que je me disais, mais pour des motifs différents et/ou complémentaires: il y a un vide de pouvoir à combler.La culture de ces pays fera qu'il se pliera au plus fort.
Il est insupportable d'observer l'attitude du gouvernement français, et le manque hallucinant de réflexion des journalistes PATHE-MARCONI (la voix de son maître ...).
A-t-on en France une politique extérieure claire et ferme, quelle qu'elle soit, en ce qui concerne l'afrique ?
Les indépendances de l'Algérie et de la Tunisie ses sont faites dans des conditions tout à fait opposées. 50 ans après le résultat est le même.
En terme d'implication US dans un état, l'Egypte me fait penser au Vietnam du Sud, il y a longtemps.
Il y a une espèce de compte à rebours qui s'est enclenché et qui fait peur.
Bernard Lugan...je suis outrée, la modernité dont vous parlez n'est que la continuité de Bourguiba.
RépondreSupprimerEt au nom de quoi les tunisiens auraient du se taire et ne pas agir???? au nom du tourisme? de la modernité?
Votre analyse est à vomir!
Renseignez vous sur ce qu'on subit les tunisiens pendant ces 23 ans, vols de terrains, vols de biens, injustices qui nuisent directement aux investissements (locaux et étrangers) et à l'emploi, et j'en passe, par la famille même de l'ex président!
On la qualifie de Mafia, blanchiment d'argent, affaires de drogue dans le clan Trabelsi (femme de l'ex président)!!!! Est ce que vous accepteriez ça dans votre pays???
Renseignez vous sur qui est en train de piller aux jours d'aujourd'hui. Ce sont les milices même de Ben Ali, ce sont les policiers tunisiens en civils!!!!!!
Et le chômage???? vous en parlez , on devrait se taire pour que les touristes une fois venus en Tunisie se sentent un peu chez eux (avec une pointe d'exotisme)?
Mais Ben Ali ne s'est pas enfui avec les hôpitaux et les plages!! Vous parlez comme si c'était la fin!!! Et là vous insultez l'intelligence des Tunisiens!!!!
Croyez vous que les Tunisiens ne sont pas capables de choisir un leader qui va développer le pays? La jeunesse tunisienne est cultivée et diplômée, mais ça vous ne le voyez pas parce que Ben Ali les a étouffé,sans compter les dissidents politiques et les opposants qui reviendront en Tunisie et qui proposeront un avenir à la Tunisie!!!
C'est aux tunisiens de décider qui succédera à Ben Ali, parti communiste ou musulman ou écolo seuls eux décideront!
Ou bien voulez vous comme en Palestine revenir sur un résultat démocratique?
Ce que vous insinuez c'est que l'Islam et développement d'un pays est incompatible, vous pensez que c'est parce que Ben Ali était un laïc (...) que la Tunisie est ce qu'elle est, vous êtes bien naïf, renseignez vous un peu plus sur la situation des tunisiens et encore une fois laissez les tunisiens choisir, les tunisiens sont maitres de leur destin!
Vous devriez saluer le courage et la force du peuple tunisien au lieu de faire l'éloge du grand banditisme!
Imen MG
En effet, comme on ne voit ni n'entend pas un seul islamiste dans les médias français, soit ils n'existent vraiment pas, soit la désinformation est massive. Les faits parleront d'eux-mêmes, il n'y a qu'à attendre un peu pour voir...
RépondreSupprimerMonsieur Bernard Lugan,
RépondreSupprimerQuel plaisir, chaque fois renouvelé, que de vous lire.
Je ne suis pas sûr d'être toujours d'accord sur certains points, mais le fait que vous déclenchiez des boutons chez les idiots utiles rend votre blog indispensable.
Cher Monsieur,
RépondreSupprimerJe suis parfaitement d'accord avec vous et pendant que j'y suis, j'en profite pour vous remercier de l'éclairage que vous apportez sur l'actualité et l'histoire de l'Afrique, ici et dans la Nouvelle Revue d'Histoire. Quant à la classe politique française, en effet, je crois que c'est quand on s'imagine qu'elle a touché le fond qu'elle nous prouve qu'elle peut toujours s'abaisser encore un peu davantage. D'ailleurs, au point d'abaissement qu'ils ont atteint, ce n'est plus de politiciens, mais plutôt de spéléologues, qu'il faudrait parler...
Simples informations monsieur Lugan:
RépondreSupprimer1) Ben Ali est un dictateur et je ne sais si vous peronellement seriez prêt à vivre sous une dictateur, donc pourquoi le peuple tunisien le serai-t-il?
2) La Tunisie certes attire les investissements et les capitaux mais ceci en privatisant les entreprises nationales, en vendant des terrains à 1 dinar symbolique et en accordant des avantages fiscaux aux étrangers; des avantages que ne peut pas se permettre la Tunisie vu que ses principales recettes proviennent des prélèvements fiscaux.
3) la stabilité et la tolérance du peuple tunisien sont du à son histoire et sa civilisation et non pas à la politique de Ben Ali qui a torturé des islamistes, chassé et enfermé et au bout du compte les a renforcé vue leur montée en nombre au sein du peuple. Et la Tunisie d'avant Ben Ali était déjà une terre de stabilité et de tolérance et ce ne sont pas les preuves qui manquent.
4) les filles étaient libre depuis l'avant Ben Ali et le voile est devenu plus répondu durant ces dernières années avec la politique de frustration et de répression, mais aussi les jeunes qui sont scolarisés non pas accès à un travail, à quoi ça sert de s'instruire alors?
Ce n'est pas une quasi-guerre civile qui se passe en Tunisie tout n'est pas cassé et beaucoup est à reconstruire.
Monsieur Lugan ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas, informez vous plutôt et si vous le voulez je vous communique tous les vrais chiffres du paradis que vous décrivez.
Merci M. Lugan, j'avais également le sentiment que cette « Révolution du Jasmin » ressemblait étrangement à la Révolution islamique de 1979, mais j'avais besoin qu'un expert aille dans le même sens pour en être convaincu. C'est fait.
RépondreSupprimerUne fois la Tunisie stabilisée grâce à sa population qui s'organise contre les pillards derniers-vestiges de l'ancien régime- et l'armée tunisienne, qu'allez-vous pondre comme analyse?! Je suivais avec un grand intérêt vos analystes justes et impartiales sur l'Afrique noire mais là ,je suis forcé de déplorer votre précipitation! Vous n'arrêtez pas de montrer du doigt l'emprise de l'idéologie sur l'enseignement mais décidément, ce mal ne vous épargne pas! Ayez au moins la décence de respecter le choix, la volonté du peuple tunisien! Ah non, vos analyses, vos intuitions vous font dire que ces populations "capricieuses" ne seraient pas mûres pour choisir librement dirigeants, leur destin!
RépondreSupprimerBen Ali a été désavoué par son peuple, le monde entier est témoin. Bah, il faut tout de même que certains crachent dans la soupe ou brandissent l'éternelle menace Islamiste! L'islamisme a bon dos!
Monsieur Bernard Lugan,
RépondreSupprimerVotre approche de la situation en Tunisie relève d'une méconnaissance de la réalité de ce pays (qui est le mien) et d'une islamophobie criante.
Aussi et pour éclairer votre lanterne et celle de certains de vos lecteurs qui semblent prendre vos écrits pour des références, je me permets d’attirer votre attention sur certains :
1/ Combien de pays, de par le monde et à travers l’Histoire, sont passés de la dictature à la démocratie d’un coup et sans le moindre chaos ?
Je ne citerai ni l’Iran, ni Le Chili ni encore moins l’Irak mais plus tôt deux pays de la Communauté Européenne : Le Portugal et l’Espagne. Que vous inspirent les noms SALAZAR et FRANCO, respectivement, à leur propos ?
Et la France, n’est-elle pas passée de la royauté à la démocratie que via la révolution ? Vous convenez que c’était bien le cas. Et qu’il a fallu plus d’un siècle pour instaurer la démocratie. Et que les femmes françaises n’ont eu droit au vote qu’après la seconde guerre mondiale.
2/ Qui a instauré en Tunisie, l’enseignement obligatoire gratuit et le Code du Statut de la femme et de la Famille ? Ben Ali ?!
Allez, encore une fois, réviser vos notes. C’était Le Président BOURGUIBA, et ce, depuis l’indépendance de la Tunisie.
3/ Qui a aidé en fin de compte la montée des extrémistes de tout bord ?
Ceux qui les ont frustrés ou créer ce climat de frustrations sociales et économiques et d’exaspération, propice à l’endoctrinement de certaines classes du peuple qui, ne trouvant plus d’autres alternatives pour fuir leur situation de plus en plus précaire, acceptent tout ce que l’on leur propose. Et c’est comme ça que les extrémistes trouvent une pépinière de choix à leurs sombres desseins.
4/ À vous lire, on a l’impression que les pays musulmans ne peuvent être autrement qu’islamistes, s’ils ne sont pas gouvernés par de vils dictateurs qui peuvent les spolier à leur guise et avec la bénédiction de leurs maîtres laïcs et non-musulmans (dirigeants de pays comme la France, par exemple).
5/ Votre méconnaissance de la situation réelle du peuple tunisien vous laisse faire des amalgames. D’après vous du moment que le Tunisien a de quoi survivre pourquoi doit-il aspirer à une vie meilleure ? Le touriste (Français) a le droit d’aller en Tunisie, vivre une quinzaine de jours comme il ne peut jamais se le permettre sur la Côte d’Azur ou tout autre point balnéaire ou touristique français du moment qu’il y dépense quelques euros. Certaines sociétés françaises y délocalisent certains secteurs et je ne citerai que la téléassistance. Demandez à l’opérateur Orange combien paye-t-il le téléopérateur tunisien ? Sachant que le SMIC tunisien est 1/10° du SMIC français. Et pour que cela demeure en l’état, le Tunisien ne doit pas prendre son destin en main et doit continuer à subir son sort ???!!!
6/ Et pour finir je reprends les chiffres que vous avez cité dans votre point ⑤les 600.000 Tunisiens vivants en France ne représentent que 600000/65000000 = 0,92% (et si je prends 1000000/65000000= 1,53%). Par contre les 250.000 qui sont restés en Tunisie après son indépendance représentaient : 250000/5000000 = 5% soient plus de cinq fois les 600.000 Tunisiens vivant actuellement en France et dont une bonne partie travaille là où les français ont refusé ou continuent à refuser d’occuper ce poste.
J’espère avoir contribué à remettre les choses dans leur vrai contexte.
Pour toute autre précision, vous pouvez me joindre à cette adresse e-mail : lotfi@agoun.net
ben ali a été poussé dehors par l'armée, sous la pression américaine, qui depuis la contre révolution iranienne a fait "tomber" l'urss.
RépondreSupprimerLa révolution en iran, a été faite par les moujahidins du peuple orienté communiste et doublés par les mollahs.
ça a changé depuis ce temps.
M. Lugan,
RépondreSupprimerPour ne rajouter qu'un seul commentaire qui n'a pas été dit vos autres points ayant été démontés :
Jusqu'à preuve du contraire les 600 000 à 1 million de Tunisiens (pour un pays de 65 millions d'habitants) ne détiennent pas tous les leviers du pouvoir, comme les colons en 1955 en Tunisie... De plus en 1955, la population tunisienne devait être de combien ??? 3 millions ??? 1956 (3 448 000 habitants)...
Cela fait un rapport beaucoup plus important...
1) Vous inversez le rapport de forces
2) Vous utilisez les chiffres de manière frauduleuse...
Cela fait eaucoup pour un historien, mais juste assez pour un charlatan...
Méfiez-vous vous semblez être en proie à une crise de "zemmourite" aiguë...
Je ne vous salue pas...
Lire aussi l’article de Laurent Artur du Plessis sur son blog, « La Troisième Guerre mondiale » :
RépondreSupprimerLa Tunisie ouvre la série des chutes de régime
Comme, chacun le sait, les experts ont toujours tort…
RépondreSupprimerBof… B. Lugan aura l'air malin si les islamistes n'arrivent pas et si naissait une démocratie à l'occidentale.
"" ...il avait réussi à transformer un État du tiers monde en un pays moderne attirant capitaux et industries..."
RépondreSupprimerPauvre inculte !! ce sont ses maîtres (ex-colons du Grand Capital) qui ont réussi cette pseudo-transformation et aujourd’hui, pour prévenir la contagion sur eux même ils le renient comme une vulgaire taupe pestiférée :
http://www.youtube.com/watch?v=P4Px1RiyKXc&feature=player_embedded
Ce qui est apparu très clairement encore une fois, c’est que les élites corrompues ont besoin pour se maintenir au pouvoir de se fabriquer un ennemi qui divise le peuple et serve pour les uns d’ultime recours, pour les autres de repoussoir. Les peuples d’Afrique et particulièrement ceux du Maghreb n’ont pas à choisir entre les dictateurs corrompus et les islamistes, ils peuvent fort bien définir leur propre voie et conjuguer liberté, justice sociale et développement autocentré. Ajoutons que notre intérêt d’Européens soucieux de notre propre identité est d’aider à l’émergence de pays réellement indépendants sur le continent africain. Car les divers drames produits par les transferts massifs de population ne pourront être vraiment combattus que si les peuples d’Afrique construisent chez eux les conditions d’une vie digne et décente. On ne peut donc que se réjouir du processus en cours en Tunisie, et souhaiter qu’il serve d’exemple aux autres peuples d’Afrique. renaissances.pop@free.fr
RépondreSupprimerBonjour, je suis tunisien et j'apprécie beaucoup les analyse de M. Lugan quand il s'agit d'Afrique du Sud-Sahara.
RépondreSupprimerOr, la tunisie est composée d'une population racialement berbère et culturellement arabe. Je crois que les analyses qui peuvent être faites par rapport à ce pays ne sont pas les même qui peuvent être faites sur l'Afrique noire.
M. Lugan, vous devez savoir que la jeunesse Tunisienne et moderne, éduquée et francophiles. J'ai de sérieux doutes que ce peuples ira massivement vers l'islamisme.
cordialement
Bonsoir,
RépondreSupprimerC'est la première fois que je lis qu'il y a des viols en Tunisie ???
On est plus du tout dans la critique scientifique là... Enfin bref.
Bonjour M. Lugan, je lis régulièrement vos analyses concernant l'Afrique Noire, analyses dont j'ai pu constater la pertinence sur place.
RépondreSupprimerEn revanche concernant la Tunisie, il me semble assez évident que cette fois vous avez manqué la cible.
Errare humanum est...
K-LeL
RépondreSupprimerM.Lugan je dois avouer que je suis déçu par la superficialité de votre analyse. Je ne vais pas vous reécrir le commentaire précèdent de Lotfi AGOUIN que je trouve très pertinent (etant tunisien) , mais je vais vous dire que le peuple tunisien a choisi la liberté. Respectez ce peuple et son choix en vous penchant plus sur la question et en produisant une analyse plus approfondie.
Merci
avant de lancer des critiques et avis à tout va et à pleine vitesse, lisez un peu. ça vous fera du bien. et allez vivre à Tunis, la prochaine fois, au lieu de bronzer sus les palmiers de Djerba. Vous verrez à quel point vus êtes aveugle.
RépondreSupprimerles jours à venir, vous feront surment rougir de honte, tant votre récit est loin de la réalité.
Abou soufyan,
RépondreSupprimerLes progrès en terme sociaux, sociétaux etc.. que l'on attribue à Ben Ali sont en fait l'œuvre de Bourguiba. Le clan Ben Ali et Trabelsi n'ont fait que vampiriser le pays d'un point de vue économique. Ils ont par ailleurs étouffer toute forme d'expression ou de contestation.
Le chantage à l'islamisme ne fonctionne plus. D'ailleurs un certain Ali Belhadj (ancien numéro 2 du FIS) en tentant de récupérer les émeutes de Bab el Oeud en Algérie a failli se faire lyncher par les jeunes. Les peuples arabes ne sont pas aussi dupes.
Il va falloir changer de disque et vous trouver un autre ennemi. Les Al Qaida, talibans sont un registre épuisé.
Si Ben Ali était si bien que cela pourquoi le peuple l'a foutu dehors ?
Je voudrais d'abord que ceux qui s'adressent de manière barbare à notre compatriote le professeur Lugan se montrent respectueux de son autorité et de son expérience. J'ai connu la Tunisie en 1970 pour y enseigner la philosophie et y reviens régulièrement pour étudier l'enseignement mathématique supérieur et des familles tunisiennes amies.C'est un pays bien supérieur au Maroc et à l'Algérie, et les États-Unis ont organisé et supervisé,comme en Iran, toute cette affaire, émeutes comprises, pour briser l'État forgé par Bourguiba et décapiter le pouvoir !Pas de démocratie sans peuple! Et le peuple s'est conservé! Qu'il prenne garde à la ruine de sa classe moyenne, à la corruption venue de l'extérieur!
RépondreSupprimerMonsieur,
RépondreSupprimerJe suis un lecteur assidu de la NRH et j'apprécie toujours vos éclairages concernant l'Afrique Noire. Par contre je suis très sceptique concernant votre analyse de la situation en Tunisie. Je ne comprends pas comment vous pouvez affirmer un certain nombre de points sans véritablement le prouver. Je pense en effet que comme historien vous ne devriez pas essayer d'analyser les événements "à chaud" sans recul.
Cette analyse ravira ceux qui vous critique injustement et risque de discréditer vos analyses pour d'autres pays. Antoine PÉLISSIER.
Je n'aime pas les commentaires anonymes : on a le courage de ses opinions, sinon... on se tait!
RépondreSupprimerLe Jugement de Bernard Lugan sur les journalistes et hommes politiques français est sévère, pour ne pas dire féroce. Il a malheureusement raison.
Par contre, le pillage des richesses de la Tunisie par la famille Ben Ali / Trabelsi a soulevé des torrents de haine qui ont abouti au résultat catastrophique de cette "révolution de jasmin" dont se gargarisent les commentateurs.Même les entrepreneurs ne pouvaient plus le supporter : 200 patrons excédés ont "viré" le président de l'UTICA(Union Tunisienne pour l'Industrie, le Commerce et l'Artisanat), soutient de Ben Ali. Enfin, un ami entrepreneur tunisien m'a confirmé avoir monté une vingtaine d'entreprises en Tunisie : il a été obligé de céder chaque fois 20% du capital à la famille Traboulsi sans laquelle, comme par hasard, toutes les autorisations nécessaires étaient bloquées.
En conclusion, de même que les "émeutes de la faim",initiées et exploitées par le Duc d'Orléans et la bourgeoisie progressiste, ont lancé la révolution française malgré un travail remarquable de la part de Louis XVI, de même nous assistons à un renversement total du système politique tunisien d'hier... pour aboutir demain à une nouvelle donne qui, je pense - compte tenu du niveau culturel des tunisiens obtenu justement... grâce aux efforts de Ben Ali - devrait permettre à la Tunisie de retrouver un dynamisme de développement équivalent sinon supérieur.
François de Montmarin
A tous les bloggeurs qui trouvent l’analyse de Bernard LUGAN fausse. je leur souhaite un joyeux retour au pays, un pays de la liberté retrouvée, débarrassée de la bande Ben Ali, liberté, liberté chérie,attendez-les!Ils arrivent avec leur savoir-faire démocratique, leurs journaux, LE MONDE, MARIANNE, LIBERATION, et tous les autres. Maçon, entrepreneur, boucher, informaticien, médecin, chômeur de longue date, chaudronnier, acteur, ajusteur, mécanicien, monteur à la chaîne chez Renault, le pays a besoin de vos compétences. Assez de bla bla ba, de yaka ! Il faut aimer son pays sur place, et pas à 2000 km. Les passeports ne sont plus filtrés, alors en avant tous au pays du jasmin.
RépondreSupprimerM. Lugan aurait critiqué il y a un an Ben Ali et sa clique dans les mêmes termes qu'il le fait ici, que les commentateurs tunisiens qui le traitent de tous les noms seraient venus défendre ce "bon président Ben Ali que son peuple aime à la folie" et la "démocratie tunisienne dont tout le monde est si fier", taxant au passage M. Lugan de la même ignorance qu'aujourd'hui. Une réaction bien typique: on critique tout soi-même mais dès qu'un autre, surtout étranger, veut dire quelques vérités lui aussi, on prend le contrepied de ce qu'il dit juste par esprit de contradiction et se faire valoir. Il faudra sortir un jour de ces réflexes infantiles et être capable de se regarder en face.
RépondreSupprimerEt pour continuer de jouer les rabat-joie, on ne me fera pas croire que ce sont des manifestants qui ont pu chasser en un mois un type installé depuis presque 25 ans, tenant l'appareil d'Etat, l'armée et le business... Mais si ça plaisir au peuple (et aux idiots médiatiques) de croire qu'il a pu le faire et qu'il a du pouvoir, ça ouvrira peut-être la voie à un avenir moins sombre que celui que M. Lugan prédit. Une chose est sûre, la corruption n'est pas près de cesser, vu qu'elle est directement liée à la structure de l'administration, à la difficulté de récolter les impôts et aux salaires insuffisants des fonctionnaires. Quand on veut être "libre", il faut accepter d'abord de payer...
Ayant moi-même vécu des années dans une dictature arabe du Proche Orient, je peux affirmer que la dictature n'est pas l'enfer que nos bons démocrates médiatiques et que les Tunisiens "libérés" décrivent: les lignes rouges sont claires (en gros ne rien dire de mal sur le pouvoir) et quand on s'y tient tout va bien. D'autre part, comme dans nos démocraties exemplaires, une oligarchie de 5% de la population vit sur le dos des 95% restants et les modes d'accession au pouvoir sont sensiblement les mêmes (naissance, cooptation, affairisme; la seule différence est que la vocation militaire est devenue moins porteuse en Occident); en outre les dictatures arabes ont l'immense mérite d'assurer une sécurité absolue dans le pays, ce qui n'est pas le cas des démocraties occidentales (surtout dans le cas d'Etats dont les structures ethniques ou religieuses ne sont pas homogènes: la démocratie, comme en Irak, est souvent synonyme d'épuration ethnique).
Quant aux remarques de M. Lugan sur les Occidentaux chassés à l'indépendance, c'est évidemment exact et ce n'était pas une question de nombre, comme certains veulent le faire croire, mais une affirmation de nationalisme exacerbé, vu que c'était une idiotie économique de renvoyer ceux qui faisaient tourner le pays (remplacés promptement par des Ben Ali et consorts tant honnis et encore plus rapaces que les colons). Il faut bien comprendre que les pays arabes, qui voudraient nous donner des leçons d'hospitalité, sont depuis lors de grands partisans de la préférence nationale (dont la seule évocation en France vous fait passer pour une réincarnation de nazi) qu'ils appliquent sans état d'âme (y compris à leurs frères arabes); et mieux vaut ne pas être sans papier dans ces pays...
Enfin, pour répondre à ceux qui reprochent à M. Lugan de ne pas être très enthousiaste sur le fait que l'application stricte de la démocratie risque d'amener les islamistes au pouvoir (pitié pas la tarte à la crème de l'"islamophobie"), eh bien si la majorité est pour que la sharî'a devienne la source principale du droit, que les femmes retrouvent un statut de mineures juridiques, et que la moitié des touristes n'aient plus envie de venir dépenser leurs devises, alors vox populi, vox dei...! Mais il ne faudra pas venir se plaindre... Ce n'est pas parce qu'on casse le thermomètre qu'on n'a plus de fièvre.
Lire également l’article de Guy Millière sur le site des 4 Vérités :
RépondreSupprimerRéflexions sur le chaos en Tunisie
Les événements en Egypte ont éclipsé ceux de la Tunisie dans les médias.Pourquoi?La démocratie y est-elle installée?Si la Tunisie deviendra un régime démocratique nul ne le sait,ni vous messieurs, que vous soyez tunisiens - vos origines ne vous donnent pas plus de clairvoyance que tout esprit qui cherche à comprendre- ni mêmes ceux qui dès que la révolte gronde, attendent "le grand soir".Je vous invite à lire le politologue américain, Farid Zacharia, dont l'essai "Démocratie libérale et illibérale" pourrait éclairer vos lanternes sur le concept même de démocratie, qui ne se résume pas à son étymologie.
RépondreSupprimerquand on parle de corruption, je me perds en conjectures ! La corruption qui donne tant de boutons et de furieux urticaires à nos juges occidentaux commence en terre arabe avec le
RépondreSupprimer" bakchich " incontournable. L'islam n'est pas une religion de fauchés; sinon, ça se saurait !Et comment devient on riche sur les bords de la Méditerranée ?
Il y a quarante ans, chargé d'affaires d'un holding de constructions navales, ma firme a répondu à un appel d'offre du gouvernement d'un pays d'Afrique du Nord qui cherchait un navire comme ceux qu'IFREMER arme chez nous; j'ai raté l'affaire alors que nous étions les moins disants parce que le dessous de table était égal au prix de revient du navire ! Devant mon étonnement, mon interlocuteur m'a expliqué qu'il avait beaucoup investi pour avoir le poste où il ne resterait pas plus de deux ou trois ans, alors, s'il ne voulait pas finir à l'hospice, il lui fallait se refaire une santé !
Pardon monsieur Bernard mais je me demande si vous ne seriez pas par hasard uns de ces lèche cul de Ben Ali car comme vous on en voit beaucoup période d'avant la révolution ....euuuuuhhhh après!!!!!... vous existez toujours mais soyez aimable et cherchez la vérité en dépit de tout avant de parler ou critiquer
RépondreSupprimerWow, aujourd'hui je suis impressionné de lire ça. Vous aviez parfaitement anticipé ce qui était réellement en train de dérouler.
RépondreSupprimerMoi je faisais partie des moutons qui pensaient que ces "révolutions" étaient formidables, et maintenant je constate le résultat. (surtout à cause de mon ignorance concernant ces pays)