SOMMAIRE :
Actualité : Les conflictualités africaines contemporaines
Dossier : La départementalisation de Mayotte, conséquences et enjeux
- Mayotte ou quand la nouvelle ligne bleue des Vosges passe par le lagon
- Une bombe à retardement
- Un statut particulier contraire aux valeurs de la République
EDITORIAL :
En 2011, sans consultation du Peuple français, Mayotte, île tropicale à l’exotisme plus que marqué, va devenir le 5° Département français d’outre-mer après la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion. Puis, en 2014, en tant que RUP (Région ultrapériphérique de l’Union européenne), ce nouveau département aura directement accès aux fonds européens de développement.
Avec Mayotte, les « frontières » de la Communauté européenne vont être repoussées au cœur du monde swahili de l’océan indien que l’on sait si proche de nous et avec lequel nous partageons tant de valeurs communes...
Par comparaison, la Turquie, qui, elle aussi force les portes de l’Europe, et dont l’entrée nous sera également imposée "en douce", sans référendum préalable, pourrait presque passer pour le Vexin normand.
Et pourtant comme l'écrit si lumineusement Hervé Juvin[1] : « S'il est un droit premier des Nations et un attribut de la souveraineté nationale, c'est bien de décider qui en est et qui n'en est pas. Et s'il devait être un premier droit démocratique, n'est-ce pas celui des citoyens d'une Nation de décider avec qui ils veulent vivre ou pas; qui ils reconnaissent comme les mêmes et qui demeureront les autres ? Le premier des attributs de la souveraineté est même qu'après avoir entendu tous les orateurs qui détiennent par naissance, par vocation ou par prétention, le juste et le bien, chacun et chacune déterminent en toute indépendance les conditions d'entrée et de séjour sur son territoire, et les conditions d'acquisition de la nationalité. Ce n'est qu'en cas de guerre, de défaite, et d'invasion, que ce droit est perdu, ou dénié, et c'est alors la fin de ce peuple comme Nation et la disparition de sa souveraineté ».
Parlons également argent car l’économie de Mayotte est sous perfusion. Le tissu économique y est à 92% composé d’entreprises unipersonnelles et l’aquaculture y constitue la seule exportation. Avec 5 millions d’euros pour les exportations contre 274 millions pour les importations, le compte est vite fait. Quant au taux de chômage, en 2009, il y était de près de 30%. C’est donc un territoire en faillite et dont les dépenses vont être exponentielles qui va donc être départementalisé.
Pour la France, le coût de cette départementalisation s’annonce exorbitant. Selon l’IFRAP (Institut français pour la recherche sur les administrations) Mayotte aura coûté au contribuable français 635 millions d’euros en 2009 contre 523 millions en 2008. Or, il faut bien voir que cette somme est dérisoire par rapport aux besoins de l’île.
En 2012, il est ainsi prévu que les transferts de l’Etat vers le nouveau département seront supérieurs à 1 milliard, soit l’actuel poids de la Guyane, ou encore le montant du déficit cumulé de tous les hôpitaux français.
Mais ce n’est pas tout, car, déjà, les revendications montent avec la demande d’alignement rapide des avantages sociaux sur ceux de la métropole et les émeutes contre le coût de la vie. Avec la politique d’assistanat qui va être mise en place, sous peine d’insurrection, comme le 2 décembre 2009, les dépenses publiques vont automatiquement exploser au moment où, en France, les économies sont à l’ordre du jour.
Comment un tel défi au bon sens a t-il été rendu possible ? Tout simplement par électoralisme, pour que nos hommes politiques puissent « grappiller » quelques dizaines de milliers de voix chez leurs pupilles reconnaissants et toujours plus exigeants…
Bernard Lugan
[1] Regards sur le renversement du monde. Les Cahiers d'Agir, n°2, hiver 2010, page 97
Avec Mayotte, les « frontières » de la Communauté européenne vont être repoussées au cœur du monde swahili de l’océan indien que l’on sait si proche de nous et avec lequel nous partageons tant de valeurs communes...
Par comparaison, la Turquie, qui, elle aussi force les portes de l’Europe, et dont l’entrée nous sera également imposée "en douce", sans référendum préalable, pourrait presque passer pour le Vexin normand.
Et pourtant comme l'écrit si lumineusement Hervé Juvin[1] : « S'il est un droit premier des Nations et un attribut de la souveraineté nationale, c'est bien de décider qui en est et qui n'en est pas. Et s'il devait être un premier droit démocratique, n'est-ce pas celui des citoyens d'une Nation de décider avec qui ils veulent vivre ou pas; qui ils reconnaissent comme les mêmes et qui demeureront les autres ? Le premier des attributs de la souveraineté est même qu'après avoir entendu tous les orateurs qui détiennent par naissance, par vocation ou par prétention, le juste et le bien, chacun et chacune déterminent en toute indépendance les conditions d'entrée et de séjour sur son territoire, et les conditions d'acquisition de la nationalité. Ce n'est qu'en cas de guerre, de défaite, et d'invasion, que ce droit est perdu, ou dénié, et c'est alors la fin de ce peuple comme Nation et la disparition de sa souveraineté ».
Parlons également argent car l’économie de Mayotte est sous perfusion. Le tissu économique y est à 92% composé d’entreprises unipersonnelles et l’aquaculture y constitue la seule exportation. Avec 5 millions d’euros pour les exportations contre 274 millions pour les importations, le compte est vite fait. Quant au taux de chômage, en 2009, il y était de près de 30%. C’est donc un territoire en faillite et dont les dépenses vont être exponentielles qui va donc être départementalisé.
Pour la France, le coût de cette départementalisation s’annonce exorbitant. Selon l’IFRAP (Institut français pour la recherche sur les administrations) Mayotte aura coûté au contribuable français 635 millions d’euros en 2009 contre 523 millions en 2008. Or, il faut bien voir que cette somme est dérisoire par rapport aux besoins de l’île.
En 2012, il est ainsi prévu que les transferts de l’Etat vers le nouveau département seront supérieurs à 1 milliard, soit l’actuel poids de la Guyane, ou encore le montant du déficit cumulé de tous les hôpitaux français.
Mais ce n’est pas tout, car, déjà, les revendications montent avec la demande d’alignement rapide des avantages sociaux sur ceux de la métropole et les émeutes contre le coût de la vie. Avec la politique d’assistanat qui va être mise en place, sous peine d’insurrection, comme le 2 décembre 2009, les dépenses publiques vont automatiquement exploser au moment où, en France, les économies sont à l’ordre du jour.
Comment un tel défi au bon sens a t-il été rendu possible ? Tout simplement par électoralisme, pour que nos hommes politiques puissent « grappiller » quelques dizaines de milliers de voix chez leurs pupilles reconnaissants et toujours plus exigeants…
Bernard Lugan
[1] Regards sur le renversement du monde. Les Cahiers d'Agir, n°2, hiver 2010, page 97
voir dans le même ordre d'esprit de "Pupilles"
RépondreSupprimerhttp://www.marcfievet.com/article-le-cadeau-refuse-parce-que-petit-k-44911884.html
Kelly-Eric Guillon
bernard, je voudrais savoir les mensurations du nez d'henry de lesquen (pif)
RépondreSupprimeret les mensurations du nez de madaff (hercule)
sont-ils tous les deux des escrocs ?
sont-ils des maçons ?
ou simplement youpin comme nagy bocsa mallah
pourquoi toi et l'imposteur zemmour vous êtes les stars d'un site des jeunes clowns des villages de province pseudo "nationaliste" judaïser jusqu'au fion !à force de se faire enculer par des y....
merci beaucoup cher bernard pour toutes tes lumières
publie au moin ce post, je t'en supplie pas de CENSURE
Bonjour Bernard,
RépondreSupprimerquelques mots d'un autre Bernard qui t'a fortement apprécié depuis 68, en compagnie de deux Patrice - et bien d'autres - lorsque nous élaborions des tas de manœuvres anti-bolcho dans les locaux du 10, tout au fond, à droite. :)
En ce qui concerne Mayotte, l'ayant connue 5 ans plus tard, je m'aperçois que la République fait toujours les choses soit à l'envers, soit en retard, et mène donc le pays à la catastrophe. De petit paradis terrestre à cette époque, Mayotte c'est transformée en bastion islamiste, bulle politico-financière qui, tôt ou tard, éclatera au grand dam de nos biens-pensants.
Bonne continuation et bon courage .
bernard c'est pas juste de dire que mayotte est un bastion islamiste. Il faut éviter de dire des conneries comme ça quand on ne sait pas de quoi on parle, d'accord!
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