"Nous
avons la volonté de simplifier l'accès au territoire pour des compétences
particulières, dont l'économie a besoin", a annoncé Olivier Dussopt le mercredi
2 novembre 2022, dans un entretien au journal Le Monde. Le ministre du Travail veut même créer un
statut spécifique pour les immigrés dans les secteurs « en tension »,
une mesure qui figure dans le projet de loi immigration présenté
par le gouvernement et discuté au Parlement.
Les
groupements représentant les professions dites « en tension » à
l’origine de cette loi sont
donc fidèles à la ligne constante du patronat français à l’origine de la
première vague d’immigration massive des années 1970-1980. Cette forme contemporaine
de « traite »[1] est rendue possible grâce
à l’alliance des « gentils » de l’anti-ségrégation et des « requins »
du capitalisme. Au nom du paradigme de la « culpabilité européenne »,
les premiers s’interdisent de voir que cette loi va encore davantage saigner
l’Afrique. Quant aux seconds, ils l’appellent de leurs vœux au nom du marché,
du travail global et de la mobilité de la main d’œuvre.
Face au désastre qu’ils auront
provoqué, le gouvernement qui a initié cette loi, et ceux des députés qui la
voteront ne pourront pas prétendre qu’ils ne savaient pas… Laissons en effet
parler les chiffres.
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