vendredi 17 mai 2024

Comprendre la question du Sahara occidental



Durant la période coloniale le Maroc fut  territorialement amputé, à la fois à l’Est, et au Sud :
- A l’Est, la France rattacha à l’Algérie les provinces marocaines du Touat, de la Saoura, du Tidikelt, du Gourara et  la région de Tindouf.
- Au Sud, l’Espagne occupa les provinces marocaines de la Saquia el Hamra et de l’Oued ad Dahab dont elle fit la colonie du Sahara espagnol (le Sahara occidental).
 
En 1956 quand il recouvrit son indépendance, l’Etat marocain millénaire fut contraint d’entériner la perte de ses provinces de l’Est et d’accepter leur rattachement à l’Algérie, Etat créé en 1962 par le colonisateur français. Une Algérie qui, s’affirmant l’héritière de la France, refusa toute restitution territoriale au Maroc.
Plus encore, en 1975, au moment de la décolonisation du « Sahara espagnol », l’Algérie chercha à faire de cette région historiquement marocaine un « Etat sahraoui », pseudopode qui lui aurait permis de s’ouvrir sur l’océan atlantique.
L’explication  de l’artificielle question du « Sahara occidental » est que, enclavée dans une Méditerranée fermée par le détroit de Gibraltar, l’Algérie a inventé la fiction d’un « Etat sahraoui » vassal dont la création lui aurait permis de disposer d’une ouverture sur le grand large atlantique.

Plan du livre

Question 1 : Qu’est-ce que le Sahara occidental ?
Question 2 : Existe-t-il un « peuple sahraoui » ? Y eut-il dans le passé un Etat du nom de « Sahara occidental » ?
Question 3 : Le Sahara occidental est-il  historiquement marocain ?
Question 4 : Comment la colonisation détacha-t-elle le  Sahara occidental du Maroc ?
Question 5 : Le Sahara occidental n’est-il qu’une partie des amputations sahariennes subies par le Maroc ?
Question 6 : Avant le démembrement colonial, la marocanité du Sahara occidental était-elle internationalement reconnue ?
Question 7 : Comment le Sahara occidental est-il redevenu marocain ?
Question 8 : La question des frontières est-elle le coeur du contentieux algéro-marocain ?
Question 9 : L’Algérie est-elle à l’origine de la question du Sahara occidental ?
Question 10 : Le plan d’autonomie est-il l’unique solution possible au conflit du Sahara occidental ?
Chronologie
Table des cartes et des documents
Bibliographie
Index des noms propres
Index des peuples et des tribus
 
Prix du livre :
- France métropolitaine :  32 euros port colissimo compris
- UE  : 36 euros port compris
- Reste du monde : 50 euros port compris

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mercredi 1 mai 2024

L'Afrique Réelle n°173 - Mai 2024

Sommaire

Dossier: 
L’Afrique du Sud  avant les élections

- L’Afrique du Sud victime de sa cleptocratie d’Etat
- De Jacob Zuma à Cyril Ramaphosa : le lent déclin du parti-Etat ANC

Dossier :
Traites arabo-musulmanes et traite européenne

- Peut-on comparer les traites arabo-musulmanes et la traite européenne ?
- Et les esclaves européens ?
- Les esclaves français rachetés en 1785 à Alger


Editorial de Bernard Lugan

Afrique du Sud : « Face à la décomposition du pays, il va bientôt falloir se décider à en rendre la direction aux Boers » !!!
 
Cette remarque aussi désabusée qu’iconoclaste a été faite par un journaliste noir sud-africain. 
Elle illustre le naufrage d’un pays dans lequel plus de 70 meurtres sont commis quotidiennement, dans lequel le chômage touche environ 40% des actifs, dans lequel le revenu de la tranche la plus démunie de la population est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994, et dans lequel plus d’un tiers des habitants ne survit que grâce aux aides sociales.

Comment aurait-il d’ailleurs pu en être autrement dans la « nouvelle Afrique du Sud » devenue la proie du parti-Etat ANC dont les cadres, trop souvent aussi incapables que corrompus, semblent n’avoir pour objectif que leur propre enrichissement ? 
Un parti-Etat qui va risquer gros lors des élections du 29 mai prochain car il n’aura plus l’alibi du soi-disant héritage « négatif » de « l'apartheid » pour s’exonérer de son incapacité prédatrice.

En effet, en 1994, quand le président De Klerk hissa au pouvoir un Nelson Mandela incapable de le prendre par la force[1], il légua à l’ANC la première économie du continent, un pays doté d’infrastructures de communication et de transport à l’égal des pays développés, un secteur financier moderne et prospère, une large indépendance énergétique, une industrie diversifiée, des capacités techniques de haut niveau et la première armée africaine. 

Vingt-huit ans plus tard, pris dans la nasse de leurs propres mensonges, de leurs prévarications et de leurs insuffisances, les dirigeants de l'ANC ne sont donc plus crédibles quand ils continuent à mettre en accusation le « régime d'apartheid » afin de tenter de dégager leur colossale responsabilité dans l’impressionnante faillite dont ils sont les seuls responsables.

Le tout sur fond de lutte acharnée au sein même de l’ANC entre les partisans de Cyril Ramaphosa, l’actuel président de la république et l’ancien président, le Zulu Jacob Zuma qui fut poussé à la démission en 2018 sur fond de scandales de corruption. Or, ce dernier a fait dernièrement son grand retour en politique avec un seul but : se venger de ceux qui l’ont chassé du pouvoir en 2018… 
Jacob Zuma est ainsi devenu la figure centrale d’un nouveau parti créé pour barrer la route à l’ANC lors élections du 29 mai prochain, l’Umkhonto we Sizwe (MK), du nom de la branche armée de l’ANC qui, avant 1994, mena la lutte contre le régime blanc.

[1] Voir à ce sujet mon livre « Histoire de l’Afrique du Sud des origines à nos jours ». Editions Ellipses, 2022