Pages

mardi 2 juillet 2019

L'Afrique Réelle n°115 - Juillet 2019


























Sommaire

Actualité :
- Algérie et Soudan : le « Système » contre-attaque
- Les Iles Eparses sont françaises

Dossier :
Mali et Burkina Faso : La descente aux enfers
- Le Mali en perdition
- Gourma-Liptako : Le retour de la longue histoire
- Mali : la colonisation aurait-elle créé les ethnies ?


Editorial de Bernard Lugan

Ce n’est pas de « développement » dont l’Afrique a besoin, mais du contrôle des naissances

Quelques semaines avant les dernières élections, les députés européens ont voté de nouveaux généreux budgets à destination de l’Afrique. En plus d’une rente permanente se chiffrant à des dizaines de milliards d’euros, l’UE va ainsi offrir 32,5 milliards (mds) d’euros d’ici 2020, puis 40 mds entre 2021 et 2027, soit au total 72,5 mds d’euros afin de créer 10 millions d’emplois. 
Outre que cela fait tout de même « cher » par emploi supposé être créé, nous sommes en réalité en présence d’une entreprise de dilapidation des fonds européens car l’inutilité d’un tel cadeau est en effet actée. Dans son rapport de 2017 publié en 2018, la BAD (Banque africaine de développement) nous apprend ainsi que, compte tenu de sa folle démographie, l’Afrique est condamnée à créer 450 millions d’emplois d’ici 2040. Le rapport don-résultat est donc à la fois ridicule compte tenu de l’océan des besoins africains, et élevé à l’échelle des nécessités européennes. 

L’argument de ceux qui ont ainsi amputé l’UE de sommes qui y sont pourtant indispensables, est que, si nous ne développons pas l’Afrique, nous subirons les migrations. 
Or, comme je l’ai expliqué dans mon livre Osons dire la vérité à l’Afrique, depuis 1960, tout a déjà été tenté pour développer le continent. En vain, car la croissance économique africaine (entre 1,4% et 1,6%), est inférieure à la croissance démographique (4%). D’autant plus qu’il faudrait au moins 7% de croissance économique durant des années pour simplement rééquilibrer le rapport croissance-démographie. Dans ces conditions, comment prétendre « développer » un continent qui, d’ici à 2030, verra sa population passer de 1,2 milliard à 1,7 milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an ? 

La priorité n’est donc pas de continuer de remplir le « Tonneau des Danaïdes » africain, mais de protéger l’Europe de la déferlante annoncée et même programmée par certains. Or, les 72,5 mds d’euros qui vont être dilapidés dans l’illusoire projet de création d’une poignée d’emplois, auraient été nécessaires à une politique ayant pour but la survie de l’identité de l’Europe. 

Cela, d’autant plus que la religion climatique que nous voyons naître sous nos yeux à travers les prophéties hallucinatoires des grands prêtres du « climatiquement correct », répond en partie à un but très clair : préparer les opinions européennes à l’accueil des « réfugiés climatiques » venus d’Afrique. 
Nous sommes là dans la suite de l’entreprise de désarmement moral et mental des peuples européens qui a débuté au lendemain du second conflit mondial. Avant-hier, nous étions accusés d’avoir pillé l’Afrique en la colonisant. Hier nous l’étions pour l’avoir saignée en lui volant ses ressources naturelles. Aujourd’hui, les mêmes clament que notre niveau de vie provoque le réchauffement climatique qui va rendre la vie intenable en Afrique. Conclusion, comme nous sommes par postulat responsables, nous devrons nous racheter en accueillant les futurs « réfugiés climatiques ». 
Le masochisme des Européens est décidément sans limite !!!

4 commentaires:

  1. Bonjour,
    En ce qui concerne la démographie de l'Afrique, il conviendrait de distinguer les zones christianisées en voie de transition démographique et les zones musulmanes qui sont toujours en explosion démographique, avec 7 ou 8 enfants par femme...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si les zones christianisées sont en voie de transition démographique, c'est peut-être davantage dû à leur relative prospérité qu'à l'Eglise elle-même, qui est par principe contre tout contrôle des naissances.

      Supprimer
    2. ... leur relative prospérité est justement due a l'eglise elle meme, ou plutot la "philosphie" catholique, qui permet la prospérité, contrairement en a l'islam.
      en effet, en annalysant de maniere scientifique culture chretienne, on s'appercoi qu'elle est intrinsequement plus propice a la prospérité: monogamie, egalité homme femme, etc ...

      Supprimer
  2. ce genre de budgets servent à la corruption et la plus grande partie se retrouve dans les paradis fiscaux, et tout le monde en croque, sauf les peuples bien sur.

    RépondreSupprimer