Selon la DGSE, lors de cette
réunion, Abdelmalek Droukdel aurait décidé d’étendre les opérations d’Aqmi à la
Côte d’Ivoire, au Ghana et à l’Europe.
Si cette menace est
naturellement à prendre au sérieux, la liquidation d’Abdelmalek Droukdel a
cependant changé le contexte régional sur trois points essentiels :
1) Iyad Ag Ghali et Ahmadou
Koufa sont désormais autonomes et, semble-t-il, ils n’ont pas les mêmes
objectifs que ceux qui avaient été définis par Abdelmalek Droukdel.
2) Al-Qaïda dans la BSS n’est
plus dirigé par un étranger, en l’occurrence un Algérien, mais par deux Maliens,
le Touareg Iyad Ag Ghali et le Peul Ahmadou Koufa.
3) Derrière les slogans faisant
référence au califat universel, Iyad Ag Ghali et dans une moindre mesure
Ahmadou Koufa, ont une approche politique « nationale ». L’islam est
en effet pour eux, et à des degrés différents, le paravent de revendications
ethno-politiques résurgentes enracinées dans leurs peuples (voir à ce sujet mon
livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours).
Après la mort d’Abdelmalek Droukdel, j’ai formulé une hypothèse selon laquelle ses ordres qui étaient d’élargir la zone d’opérations d’Aqmi, non seulement ne seraient pas exécutés par Iyad Ag-Ghali, mais, et tout au contraire, qu’ils seraient remplacés par une volonté de règlement du conflit. Du moins pour la partie nord du Mali, là où la guerre régionale a démarré en 2011.
Depuis, quatre éléments sont venus à l’appui de mon hypothèse qui ouvrent sur plusieurs scénarios :
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