En
Allemagne, il est aujourd’hui impossible, tant elle est longue, de dresser la
liste des rues, des places, des squares, des musées, des instituts et des
casernes débaptisés au seul motif qu’ils ont un rapport avec la période
coloniale ou avec des personnages ayant un lien avec cette dernière. Dirigé par
la gauche, le Land de Berlin a même fait de la repentance coloniale un de ses
principaux axes politiques, comme si la ville n’avait pas de problèmes plus
urgents et plus concrets à régler… Ici, il n’est pas un jour sans qu’il soit
demandé aux habitants transformés en chiens de Pavlov de l’auto-flagellation, de psalmodier
la liste des péchés ultramarins de leurs grands-parents et de « regarder
en face les crimes coloniaux allemands ainsi que le génocide des Herero et des
Nama » commis en Namibie, l’ancien Sud-Ouest africain.
Or,
dans cette affaire, l’acte d’accusation contre l’Allemagne est un montage
datant de la Première guerre mondiale, quand Français et Britanniques qui
avaient besoin d’arguments « moraux » pour s’emparer de ses colonies,
accusèrent l’Allemagne d’avoir « failli » à son « devoir de
civilisation ». Fut alors constitué le dossier à charge de la guerre des
Herero réutilisé aujourd’hui par la gauche allemande.
Ce
dossier passe totalement sous silence les actes atroces commis par les Herero:
familles de colons massacrées, torturées, les femmes dépecées vivantes sous les
yeux de leurs enfants, les hommes émasculés puis éventrés... Quand elles tombaient
entre leurs mains, et après avoir été violées, les femmes allemandes étaient
suspendues par les pieds à un arbre, jambes écartées, puis éventrées et
éviscérées, comme des bêtes de boucherie…Or, ce furent à ces mêmes arbres,
qu’après les avoir jugés, les Allemands pendirent ceux des Herero qui s’étaient
rendus coupables de ces meurtres abominables. Mais, alors que nous n’avons que
des témoignages concernant les premiers crimes, les exécutions judiciaires
furent quant à elles photographiées et ces clichés furent ensuite utilisés par
la propagande alliée pour « démontrer » la « culpabilité
coloniale allemande ». Aujourd’hui, ce sont ces mêmes photos qui alimentent
la campagne de repentance nationale.
Pour
la gauche allemande et pour les Eglises qui soutiennent naturellement, et même
avec gourmandise, son combat, tous ceux, civils et militaires qui
participèrent, de près ou de loin, à la guerre des Herero sont donc par
définition des criminels.
En
premier lieu Paul Emil von Lettow-Vorbeck (1870-1964), légendaire officier
colonial qui devrait pourtant figurer au Panthéon des gloires allemandes pour
sa campagne de l’est africain (1914-1918)[1]. Or,
tout au contraire, bien qu’il ait été un adversaire du III° Reich, présenté aujourd’hui
comme l’archétype du « criminel
colonial », il est donc devenu une des principales cibles de ce
politiquement correct qui achève d’émasculer une Allemagne étouffée sous ses
complexes. Les rues et les casernes von Lettow-Vorbeck sont ainsi débaptisées
pour recevoir les noms de déserteurs ou
de militants de gauche, comme à Brême, à Bad Segeberg, à Hambourg-Jenfeld et à
Leer. Quant au conseil municipal de Sarrelouis, sa ville natale,
il s’est déshonoré en débaptisant l’avenue qui portait son nom et en lui
retirant la citoyenneté d’honneur de la ville. Il en fut de même à Wuppertal, Brême,
Cuxhaven, Mönchenglabad, Halle, Radolfzell et même à Graz, en Autriche. Des
ouvrages indigents et d’une rare malhonnêteté intellectuelle sont également
publiés afin de salir sa mémoire.
Mais,
face au Mythe, que pèsent les pelotes fécales roulées par les bousiers de la
repentance ? Ces derniers pourront toujours débaptiser, interdire, détruire,
condamner, vociférer et finalement trépigner. Ils ne parviendront jamais à faire
oublier la dévotion que les askaris vouaient au général Paul von
Lettow-Vorbeck, un chef qu’ils admiraient et auquel ils avaient donné, avec
amour et respect, le nom de « Bwana mukubwa ya akili mingi » (le grand
homme qui peut tout).
Ils
ne pourront également jamais, ces coprophages, empêcher les jeunes européens
rebelles de chanter le Heia Safari [2] durant
leurs randonnées et lors de leurs veillées. Cet hymne à la liberté et aux
grands espaces qui résonne encore du Kilimandjaro à la Rufidji porte, avec les
échos lointains des fifres et des caisses plates, les rêves d’une Europe en
dormition dont le réveil sera douloureux aux hypnotiseurs vicieux qui pensaient la tenir définitivement en leur pouvoir…
[1] Voir à ce sujet ma biographie du général von Lettow-Vorbeck intitulée « Heia Safari ! Du Kilimandjaro auxcombats de Berlin (1914-1920) »
[1] Voir à ce sujet ma biographie du général von Lettow-Vorbeck intitulée « Heia Safari ! Du Kilimandjaro auxcombats de Berlin (1914-1920) »
[2]
En français « La petite piste ». Mélodie composée à la veille du
premier conflit mondial par Robert Götz,
également l’auteur du très célèbre Wildgänse
(Les Oies sauvages). Dans mon livre, Heia Safari, je retrace l’origine de ce chant et je donne ses
paroles en swahili, telles que les chantaient les askaris du général von
Lettow-Vorbeck.
Cher Maître,
RépondreSupprimerMille mercis pour cet ouvrage si bien documenté. Je connaissais depuis mon enfance le General von LETTOW par ma lecture des ouvrages de Paul CHACK que mon grand-père, quoique résistant et gaulliste de la première heure (nul n'est parfait) admirait fort tout comme Brasilach. Il est vrai qu'il était ami du Général de BENOUVILLE ... de là à la cagoule !
Admirativement votre,
P SCHOEFFLER