L’intervention française au Mali conduit à quatre grandes
réflexions :
1) Compte tenu des réalités frontalières, l’action de la France ne peut réussir
que si l’Algérie la soutient. Or, la prise d’otages d’In Amenas, site
stratégique hautement protégé, montre soit qu’Alger ne contrôle pas son
territoire, soit que les islamistes ont des complicités au plus haut niveau de
l’appareil sécuritaire d’Etat. Dans les deux cas, les conséquences pour
l’opération Serval sont de la plus haute importance.
2) Nous payons aujourd’hui au prix fort la politique de désengagement initiée sous Jacques Chirac puis amplifiée
sous Nicolas Sarkozy à savoir, fermeture de bases et abandon de ces
irremplaçables implantations qui étaient nos yeux et nos oreilles.
3) La place laissée libre par la France fut prise par les Etats-Unis qui investirent de
gros moyens, notamment au Mali. Ignorant la tectonique ethno-raciale sahélienne,
ils y formèrent des cadres qui désertèrent au mois de janvier 2012 et contre
lesquels nos soldats sont aujourd’hui engagés.
4) Ceux qui ont lancé la guerre contre le colonel Kadhafi étaient des
irresponsables et je n’ai cessé de le dire depuis le premier jour. Outre qu’ils
ont provoqué une réaction déstabilisatrice en chaîne, ils ont armé les
jihadistes. Il faut en effet savoir que certaines des armes aujourd’hui
utilisées contre nos soldats proviennent de nos propres arsenaux et qu’elles
furent généreusement parachutées aux « démocrates » libyens chers à BHL.
Ceci étant, quelle est la réalité de la situation ?
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ne pas oublier que le Sahara n'a jamais été algérien avant l'indépendance de l'Algérie son abandon nous a amené à la situation actuelle au Mali puisque les arabes dès l'indépendance ont expulsé les ethnies autochtones vers le sud donc le Mali. Le Méhariste
RépondreSupprimerBrillante analyse comme d'habitude
RépondreSupprimerM. Lugan, je vous remercie pour vos analyses à chaque fois, justes et honnètes. Je voudrais savoir si vous pensez, aussi, que cela a été une erreur depuis le début, de laisser les matières premières, telles que pétrôle, gaz,etc... aux mains des "autochtones" ???
RépondreSupprimerFaire un coups pareil dans la base ultra sécurisé de In Amenas à 1500 km au nord du Mali, montre clairement que il y a une féroce guerre de clan en haut du pouvoir à Alger. Bouteflika veut'il discréditer les patrons de la sécurité en Algérie ????? Pour pouvoir les remplacés par des officiers plus fidèles et loyal envers lui et son frère SAÏD ????? Boutef veut limoger BACHIR TARTAG
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La lecture de mon blog en fait foi, je partage votre analyse sur la Libye et, je suppose, sur la Syrie. ADM
RépondreSupprimerLa lecture de moi blog en fait foi, je partage votre analyse sur la Libye et sans doute sur la Syrie. Bravo aussi à celui qui rappelle que le Sahara, jadis, n'appartenait pas à l'Algérie. Anatole de Mururoa.
RépondreSupprimerce qui se passe au mali et In Amenas conforte ce que vous dites depuis toujours sur l'Afrique: les frontières sont factices. cette zone Sahara, sahel sont de grandes étendues de sable et de cailloux parsemées de pistes autrefois chamelières et de campements itinérants avec deux femmes et leurs chèvres. Sans possibilité d'administration sauf sur certaines grandes oasis. Elles sont militairement et policièrement incontrolables donc ne peuvent être revendiquées par des états. Quant aux points sensibles comme In Amenas perdus au milieu du vide, impossibles à protéger. Le Méhariste.
RépondreSupprimerje comprends pas le silence de boutef ?ou seulement cette arnaque qui se prépare pour remanier la sm algerienne ou boutef a trouver un blocus pour remplacer son frere au pouvoir alors il creé un grand coup de tonnére pour discréditer larmeé algérienne!!! comme depuis 1962 ce régime creé de tte piéce par degeaulle et nous sommes entrain de payer la sauce en plus de manger la laine sur notre dos ce régime nous conduit droit a labattoire
RépondreSupprimerL'intervention même tardive de la France est à saluer, et cette guerre est bien une suite malheureuse du conflit libyen ; elle à pour unique but de nettoyer le Mali des groupes islamistes . En un an leur nombre a fortement augmenté et s'est cristallisé sur le territoire . Aujourd'hui les frontières poreuses et le territoire occupé sont mieux surveillés et l'adversaire est mieux fixé . L'armée française , et plus tard les troupes africaines arriveront à les éradiquer de cet immense territoire , et le Malistan ne sera pas , mais Il faudra du temps , et les forces terrestres voisines devront assurer le suivi . Le gouvernement en place devra aussi inviter des groupes touareg non islamistes à prendre place à table , mais les dirigents actuels ne sont pas tres crédibles . Plus à l'est le sahel nigérien et libyen vont sûrement devenir la nouvelle zône refuge pour ces groupes. Hollande à tout intérêt à garder de tres bonnes relations diplomatiques avec l' Algérie, apres l'ouverture du ciel à notre aviation . Apres cette prise d'otage ,les frontières et le territoire vont être sous haute surveillance et là tous les voisins ont à y gagner g
RépondreSupprimer"certaines des armes aujourd’hui utilisées contre nos soldats proviennent de nos propres arsenaux"?
RépondreSupprimerPouvez-vous citer au moins un de ces type d'armes plus précisément?