Le 17 juillet, près de
Benghazi, la mort en service commandé de trois militaires français engagés dans
une opération d’instruction-conseil auprès des forces du général Haftar
démontre qu’en Libye et dans la sous-région, les intérêts de la France ne sont
pas ceux de l’Union européenne[1]. Cette dernière est arc-boutée
sur l’illusion d’une réconciliation nationale autour du Gouvernement libyen d’Unité nationale (le GLUN) installé en
Tripolitaine. Tout au contraire, en Cyrénaïque, Paris aide le général Haftar à
combattre les islamistes alliés aux vrais maîtres de ce même GLUN. La
réalpolitique reposant sur les intérêts diplomatiques séculaires de la France
est donc en contradiction avec les postures idéologiques de l’ectoplasme
bruxellois. Entre son soutien officiel au GLUN et son appui militaire au
général Haftar, la France pratique donc le grand écart. Le résultat de cette
position inconfortable est que le GLUN l’accuse de « violer »
son territoire national quand l’UE lui reproche d’affaiblir ce même GLUN en
engageant ses forces aux côtés du général Haftar[2]. Explication :
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[1] L’intervention française devant être « discrète », c’est à bord d’hélicoptères libyens que nos militaires agissent alors qu’ils disposent d’appareils français fiables et équipés de contre-mesures.
[2] Pour tout ce qui concerne la question
libyenne, voir mon livre Histoire de la
Libye des origines à nos jours.
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L'intervention française en Libye me paraissait une catastrophe. Les contorsions politiques actuelles ne me contredisent pas, bien au contraire.
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