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mercredi 13 avril 2016

Algérie : l’heure de vérité approche pour le clan Bouteflika

La visite que le Premier ministre français, M. Manuel Valls, vient d’effectuer à Alger, fut l’occasion de constater ce que les lecteurs de l’Afrique Réelle n’ignoraient pas, à savoir que l’Algérie est « dirigée » par un président moribond.

Depuis son accident vasculaire cérébral survenu le 27 avril 2013, Abdelaziz Bouteflika, paralysé, sourd et quasiment muet, n’apparaît plus en public que très rarement, et sur un fauteuil roulant. Ses trois frères, sa sœur -tous quatre conseillers à la présidence-, et leurs affidés, savent qu’ils vont vivre des moments difficiles dans les heures qui suivront son trépas. Il ne doit donc pas mourir tant que les clans qui, dans l’ombre, dirigent l’Algérie, ne seront pas parvenus à un accord permettant une succession contrôlée.

Acculée, l’équipe au pouvoir a épuré l’armée au profit du général Ahmed Gaïd Salah, chef d'Etat-major et vice-ministre de la Défense. Est-ce pour autant un gage de survie ?
Il est permis d'en douter car, lesquels parmi les généraux, notamment chez les nouvellement promus, voudront en effet apparaître liés aux profiteurs du régime quand la rue grondera dans un dramatique contexte économique et social aggravé par l'effondrement du prix des hydrocarbures[1] ? L'Odjak des janissaires[2] pourrait alors être tenté de se refaire une "vertu" à bon compte en donnant au peuple la tête de Saïd Bouteflika et celles de ses proches, avant de placer l'un des siens aux commandes.

En Algérie, l’agonie présidentielle avec les mensonges et les tractations qui l’entourent, est ressentie comme une humiliation nationale. De plus en plus nombreux sont donc ceux qui demandent l’application de l’article 88 de la Constitution qui permet de constater la vacance du pouvoir. Pour l’entourage du président Bouteflika, la situation est donc devenue intenable.

Quant à la France, sorte de vaisseau ivre tanguant entre repentance et ethno-masochisme, son président a soutenu l’aberrant quatrième mandat d’un Bouteflika grabataire, espérant ainsi acheter la paix sociale dans les banlieues. Cette mise en dhimmitude mentale ne l’empêchera cependant pas de subir  directement les conséquences des évènements majeurs qui risquent de se produire bientôt en Algérie. Peut-être même à court terme.

Bernard Lugan
13/04/2016

[1] Voir à ce sujet les dossiers consacrés à cette question dans les numéros de mai, de juillet, d'août et d’octobre 2015 ainsi que les numéros de l’année 2016 de l'Afrique Réelle
[2] Commandement des Janissaires. Lire ici l'Etat-major de l'armée.

8 commentaires:

  1. La France est un vaisseau ivre, certes, mais qui ne tangue plus : il coule.

    Trois fléaux s'abattent sur ce pays moribond : le socialisme viral, cette maladie idéologique, la Haute Finance internationaliste qui utilise l'idéologie gauchiste pour arriver à ses fins, et l'Islam, cette religion qui n'a pas changé d'un iota depuis le 7e siècle.

    A présent, le pire qui puisse arriver, pour une France déjà fissurée de partout, serait l'explosion de l'Algérie. J'ose à peine imaginer les flux migratoires vers notre pays, le soutien hargneux des maghrébins français, la montée des tensions... sans doute le coup de grâce.

    Sociétalement, ce pays est mort ; il n'attend que sa guerre ethno-religieuse.

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    1. un flux migratoire massif d'algériens vers la france obligera tout gouvernement à une réaction. certes les banlieues bougeront mais au moins on sera obligé de voir le problème et de le traiter. ce peut être la fin ou la purge salutaire indispensable. rien n'est joué pour l'instant.

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    2. NON. Rien n'est plus joué pour la France franc-maçonnique, qui se frotte les mains de voir sa politique nihiliste corrompre les derniers foyers de lucidité de la population. La France est morte, et bien morte. Elle n'est plus qu'un décor totalement vide qui ne tient debout que grâce à la finance qui ne voit en elle qu'un débiteur à très long terme. Les Français vont devoir commencer à payer la très lourde note de leur couardise et de leur veulerie.

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  2. bhl ORGANISE UNE R2VOLUTION COLOR2E en jouant le MAK kabyle contre Alger...

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  3. L'intervention dans le jeu algérien de la part de Valls et BHL est un indice clair que l'Algérie est visée par une G4G.
    Voir ma réaction pour les conséquences en France et en Europe, avec à l'autre bout, l'ingérence turque et saoudienne : les portes de l'Enfer : ici:

    https://ericbasillais.wordpress.com/2016/04/21/les-portes-de-lenfer/

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  4. Le clan Bouteflika, tout comme le F.L.N d'ailleurs, sont vues par la grande majorité de la population algérienne ( surtout en Kabylie) comme un groupe cynique d'islamo-mafieux.
    En fait, tout le monde le pense mais personne n'ose le dire haut et fort.

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  5. merci pour ces informations

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  6. Merci Beaucoup pour ces informations

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