Editions du Rocher, 286 pages, cahier de cartes en couleur, 22 euros. |
Assassinat
du président Habyarimana, jeu trouble de Washington, enquête du juge
Trévidic : clés de
compréhension et d’explication.
Cette analyse peut
être reproduite à la condition expresse d’en citer la source.
Le
6 avril 1994, l’avion transportant deux présidents africains en exercice, MM.
Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi était abattu par
un missile[1].
Aucune enquête internationale ne fut ouverte afin d’identifier les auteurs de
cet attentat qui fut le déclencheur du génocide du Rwanda[2].
Les Etats-Unis à la manoeuvre
Mis
en place au mois de mai 1995 après sa création au mois de novembre 1994 par le
Conseil de sécurité de l’ONU avec compétence pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 1994, le TPIR (Tribunal
pénal international pour le Rwanda) fut installé à Arusha, en Tanzanie.
Dès
le début, les Etats-Unis d’Amérique firent pression afin que l’attentat du 6
avril 1994, pourtant totalement inclus dans les limites chronologiques
imparties au TPIR, soit écarté de son champ d’investigation. Avec une grande
constance, tous les Procureurs qui se succédèrent à la tête de ce tribunal
respectèrent cette étrange exclusion. Le TPIR spécialement créé pour juger les
responsables du génocide, refusa donc de rechercher les auteurs de l’acte
terroriste qui en fut la cause (!!!).
L’insolite
attitude des Etats-Unis pose d’autant plus problème qu’en 1995, il ne
faisait alors de doute pour personne que les auteurs de l’attentat du 6 avril
1994 étaient ces « Hutu extrémistes » tant de fois dénoncés par les
ONG américaines. Pourquoi les Etats-Unis étaient-ils donc opposés à ce que la
responsabilité de ces derniers dans l’attentat qui déclencha le génocide du Rwanda
soit officiellement mise en évidence par une enquête du TPIR? La réponse à
cette question est peut-être que les services de Washington savaient déjà que
l’attentat n’avait pas été commis par les « Hutu extrémistes »… En
interdisant au TPIR de mener l’enquête sur l’assassinat du président
Habyarimana, les Etats-Unis protégèrent donc de fait ceux qui, en détruisant en
vol son avion, permirent au FPR (Front patriotique rwandais), mouvement
essentiellement tutsi totalisant de 10% à 15% de la population, de s’emparer militairement
d’un pouvoir que l’ethno-mathématique électorale lui interdisait de conquérir
par les urnes. Un retour en arrière est ici nécessaire.
Washington
qui avait décidé de créer un fort pôle d’influence en Afrique centre-orientale,
fit de l’Ouganda le pivot de sa stratégie dans cette partie du continent. A
partir de ce pays, les Etats-Unis armèrent et conseillèrent le FPR qui, depuis
octobre 1990, menait la guerre contre le Rwanda. Ils lui fournirent une aide
diplomatique et, par le biais d’ONG liées à leurs services, ils montèrent des
campagnes internationales de diabolisation du régime Habyarimana tout en
présentant au contraire les hommes du général Kagamé comme des combattants de
la démocratie.
Tant
que François Mitterrand fut au pouvoir en France, ce plan de conquête du Rwanda
fut mis en échec. Il réussit en 1994
quand, à la faveur de la seconde cohabitation, une droite en partie atlantiste
occupa l’Hôtel de Matignon.
Le
7 avril, une fois le président Habyarimana assassiné, le FPR reprit unilatéralement
les hostilités violant ainsi les accords de paix d’Arusha. Le président
Mitterrand fut alors partisan d’une intervention militaire française destinée à
ramener le FPR sur ses lignes de départ et cela afin de sauver le processus de
paix d’Arusha[3]. Comme le gouvernement de
Monsieur Edouard Balladur y était opposé, le général Kagamé eut le champ libre
pour conquérir le pays et au mois de juillet 1994 il fut le maître à Kigali.
A
partir du Rwanda, les Etats-Unis préparèrent ensuite la seconde phase de leur
plan qui était le renversement du maréchal Mobutu du Zaïre. En 1997, paralysée
par les fausses accusations de complicité avec les « génocidaires »
montées de toutes pièces par les services américains et qui avaient été
relayées par la presse hexagonale, la France n’osa pas intervenir pour soutenir
son allié zaïrois attaqué par une coalition ougando-rwandaise. Le Zaïre
redevenu RDC (République démocratique du Congo) fut démembré et
l’exploitation-pillage des richesses du Kivu par les sociétés-écran rwandaises débuta.
La connaissance de cet arrière-plan est indispensable à la compréhension du
dossier rwandais[4].
Les preuves contre le FPR s’accumulent
Revenons
à l’attentat du 6 avril 1994. En 1998, saisi des plaintes déposées par les
familles de l’équipage français de l’avion et par la veuve du président
Habyarimana, le juge anti-terroriste Bruguière mena son enquête. Au mois de
novembre 2006, il rendit une ordonnance
de soit-communiqué et mit en examen neuf personnalités très proches du général
Kagamé, accusées d’avoir organisé ou perpétré l’attentat du 6 avril 1994. Ne
pouvant poursuivre le chef de l’Etat rwandais car il était protégé par son
immunité, le juge français demanda au TPIR de l’inculper. En vain.
La
contre-attaque du général Kagamé se fit à travers ses puissants réseaux
d’influence français et par le biais d’une presse qui ne cessa jamais de lui
servir de porte-voix, notamment Libération
et Le Figaro quand Patrick de
Saint-Exupéry collaborait à ce dernier titre. Appuyé sur les uns et sur les
autres, il tenta une manœuvre dilatoire destinée à discréditer le travail du
juge Bruguière en prétendant que ce dernier aurait été influencé par des
témoins dont les propos lui auraient été mal traduits ou qu’il aurait mal
interprétés.
Cette
argumentation qui fut reprise sans vérification par les médias ne correspond
pas à la vérité car les témoins entendus par le juge Bruguière furent également
auditionnés par le TPIR devant lequel la traduction simultanée
(kinyarwanda-français-anglais) était faite par des traducteurs assermentés. Or,
les procès-verbaux des audiences montrent que ces témoins firent aux juges
internationaux les mêmes déclarations qu’au juge français. Avec une différence
toutefois : ils déposèrent sous serment et en pleine connaissance des
graves sanctions –dont l’incarcération à l’audience-, qu’entraînait le parjure devant ce tribunal
international.
Le
juge Trévidic ayant succédé au juge Bruguière en 2007, de nouveaux éléments
accablants pour les responsables de l’actuel régime de Kigali s’ajoutèrent peu
à peu au dossier. Entre autres :
- Le
jeudi 21 juin 2012, à Johannesburg, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, ancien
chef d’état-major de l’APR (Armée patriotique rwandaise), qui était en 1994
responsable du renseignement militaire du général Kagamé, affirma sous serment
devant un tribunal, que ce dernier « a ordonné le meurtre du président
Habyarimana»[5], confirmant ainsi les
termes de l’ordonnance du juge Bruguière.
- Le
9 juillet 2013, la correspondante de RFI en Afrique du Sud, Madame Sonia
Rolley, publia deux entretiens exclusifs, l’un avec le général Faustin Kayumba
Nyamwaza, l’autre avec le colonel Patrick Karegeya, ancien chef des
renseignements du général Kagamé, dans lesquels les deux hommes accusaient de
la façon la plus claire ce dernier d’être l’ordonnateur de l’attentat du 6
avril 1994 qui coûta la vie au président Habyarimana.
Patrick
Karegeya qui avait affirmé au micro de RFI qu’il était en mesure de prouver
d’où les missiles avaient été tirés, fut étranglé dans sa chambre d’hôtel de
Johannesburg le 1er janvier 2014.
Le
général Kayumba et le colonel Karegeya demandaient depuis des mois à être
entendus par le juge Trévidic. Ce dernier ne pourra donc plus interroger le
second…Quant au premier, le juge doit se hâter de le rencontrer car il a
échappé de justesse à une seconde tentative de meurtre le 4 mars 2014…
- En
juillet 2013 puis en janvier 2014, Jean-Marie Micombero, ancien secrétaire
général au ministère rwandais de la Défense et qui, le 6 avril 1994, était
affecté à une section chargée du renseignement dépendant directement de Paul
Kagamé, témoigna devant le juge Trévidic. Réfugié en Belgique depuis 2010 où il
est placé sous protection policière, il a donné les noms des deux hommes qui,
le 6 avril 1994, tirèrent deux missiles sur l’avion présidentiel. Il a
également livré nombre de détails sur les préparatifs et sur le déroulement de
l’attentat[6].
Ces déclarations recoupaient en les confirmant celles recueilles en leur temps
par le juge Bruguière auprès d’autres témoins.
Pour le régime de Kigali, ces avancées du
dossier sont terriblement destructrices et c’est pourquoi ses affidés ont reçu
l’ordre d’allumer des contre-feux. La presse française est donc actuellement et
une nouvelle fois à la manœuvre, n’hésitant pas à travestir les faits tout en
continuant à réciter une histoire aujourd’hui obsolète.
La thèse fondant la « légitimité »
du régime du général Kagamé, à savoir celle du génocide
« programmé » et « planifié » par les
« extrémistes » hutu, a en effet volé en éclats devant le TPIR. Dans
tous ses jugements concernant les « principaux responsables du
génocide », tant en première instance qu’en appel, ce tribunal
international a en effet clairement établi qu’il n’y avait pas eu
« entente » pour le commettre[7].
Conclusion : si ce génocide n’était pas
« programmé », c’est donc qu’il fut « spontané ». Et s’il
fut « spontané », c’est qu’un évènement d’une exceptionnelle gravité
poussa certains à le commettre. Nous en revenons ainsi à l’assassinat du
président Habyarimana.
Que contient le
dossier du juge Trévidic ?
La question de savoir qui ordonna l’attentat
du 6 avril 1994 est donc primordiale. Voilà pourquoi, depuis des années, les
services rwandais tentent d’enfumer la justice française, précisément parce
qu’elle est la seule à enquêter sur cette affaire depuis qu’en janvier 1997,
Madame Louise Arbour ordonna à Michael Hourigan de cesser ses investigations.
Quelques mois auparavant, cet avocat
australien devenu fonctionnaire de l’ONU avait été personnellement chargé par
Madame Arbour, Procureur du TPIR de septembre 1996 à septembre 1999,
d’identifier les commanditaires et les auteurs de l’attentat du 6 avril 1994.
Madame Arbour voulait alors étayer
l’acte d’accusation jusque là rachitique qu’elle était occupée à dresser contre
les anciens dirigeants du régime Habyarimana afin de montrer que cet attentat
avait été commis par des « extrémistes hutu » et qu’en le
commettant, ces derniers avaient donné le signal du génocide qu’ils avaient
programmé.
Or, sur place, à Kigali, menant son enquête,
Michael Hourigan découvrit tout au contraire que les auteurs de l’attentat
n’étaient pas des « Hutu extrémistes », mais des Tutsi du FPR… et il
obtint même les noms de ceux qui auraient abattu l’avion du président
Habyarimana sur ordre du général Kagamé. Il rédigea ensuite un rapport qu’il
remit personnellement à Madame Arbour. A partir du moment où il lui fit ces
révélations, cette dernière changea totalement d’attitude à son égard, devenant
cassante, le sommant de mettre un terme à ses recherches et exigeant la
confidentialité absolue sur ses découvertes. Le contrat de Michael Hourigan
avec l’ONU ne fut pas renouvelé.
Bien que le TPIR ait refusé de le lui
communiquer au prétexte qu’il n’existait
pas (!!!), le juge Bruguière obtint malgré tout une copie du
« Rapport Hourigan ». Devant le juge, Michael Hourigan authentifia
son texte et il en confirma la teneur.
Le capitaine sénégalais Amadou Deme, adjoint
de Michael Hourigan et ancien numéro 2 du renseignement de l’ONU au Rwanda a confirmé
à la fois les résultats de l’enquête à laquelle il avait personnellement
participé et l’insolite changement d’attitude de madame Arbour à partir du
moment où le FPR fut suspecté d’avoir assassiné le président Habyarimana.
Tous ces éléments ainsi que de multiples
autres témoignages figurent dans le dossier d’instruction et ils pèsent
naturellement plus lourd que les tentatives d’enfumage médiatique
périodiquement faites par les services de Kigali à travers les journaux
français. C’est pourquoi, au mois de novembre 2013, le juge Trévidic refusa le
non lieu demandé par les avocats des personnalités rwandaises mises en examen
par le juge Bruguière en 2006. Cette décision était parfaitement justifiée
car :
1) Comment le juge Trévidic aurait-il pu faire
autrement que de refuser le non lieu avec un dossier donnant, entre autres, le
lieu du tir des missiles, les noms des deux tireurs et des membres de leur
escorte, la marque et la couleur des véhicules utilisés pour transporter les
missiles depuis l’Ouganda jusqu’au casernement de l’APR situé au centre de
Kigali et de là jusqu’au lieu de tir à travers les lignes de l’armée rwandaise
ainsi que le déroulé de l’action ?
2) Comment
le magistrat instructeur aurait-il pu rendre un non lieu quand son dossier contient
la preuve que l’avion présidentiel rwandais a été engagé par deux missiles dont
la traçabilité a été établie ? Grâce à la coopération judiciaire de la
Russie il sait en effet que ces deux missiles dont les numéros de série étaient
respectivement 04-87-04814 et 04-87-04835 faisaient partie d’un lot de 40 missiles SA 16 IGLA livrés à l’armée ougandaise
quelques années auparavant. Or, Paul Kagamé et ses principaux adjoints furent
officiers supérieurs dans l’armée ougandaise avant la guerre civile rwandaise
et, de 1990 à 1994, l’Ouganda fut la base arrière, mais aussi l’arsenal du FPR.
3) Comment
un non lieu aurait-il pu être envisagé quand, devant le TPIR, il fut amplement
démontré que l’armée rwandaise ne disposait pas de tels missiles et que l’arme
du crime était en revanche entre les mains du FPR ?
4) Comment le juge Trévidic aurait-il pu
satisfaire à la demande exorbitante de non lieu alors qu’il sait que cette même
armée rwandaise, paralysée par l’embargo sur les armes et la mise sous
séquestre par l’ONU de son armement lourd et de ses hélicoptères, n’était pas
en état de combattre et que ce fut le FPR qui reprit unilatéralement les
hostilités car il savait qu’il allait gagner la guerre ?
5) Comment un tel non lieu aurait-il pu être
justifié alors que, comme cela fut
largement démontré devant le TPIR, les forces du FPR qui n’attendaient
qu’un signal pour lancer leur offensive préparée de longue date, reçurent
l’ordre de marche depuis leurs bases de la frontière ougandaise dans la nuit du
6 au 7 avril, juste après l’annonce de la mort du président Habyarimana ?
Le général Kagamé va-t-il néanmoins
réussir à faire enterrer le dossier ?
En
dépit de toutes les pressions qu’il subit, il faudra bien que, tôt ou tard, le
juge Trévidic face la balance entre les éléments que contient le dossier de
l’assassinat du président Habyarimana.
Or,
si le magistrat instructeur a bien entre les mains suffisamment d’éléments pour
renvoyer les mis en examen devant la Cour d’Assises, tout va in fine dépendre du Parquet chargé de
porter l’accusation à l’audience.
Nous
voilà donc revenus aux réseaux d’influence que Kigali entretient en France et
dont la mission est de tenter d’influencer le juge Trévidic pour que soit
étouffé le dossier. En effet, et comme l’a dit Madame Carla Del Ponte qui
succéda à Louise Arbour au poste de Procureur du TPIR : « S’il était avéré que c’est le FPR
qui a abattu l’avion du président Habyarimana, c’est toute l’histoire du
génocide du Rwanda qu’il faudrait re-écrire ».
Et
de cela, les alliés, les soutiens et les obligés du général Kagamé ne veulent
évidemment pas entendre parler.
Les
éléments contenus dans cette analyse seront naturellement occultés par la
presse française à l’occasion du vingtième anniversaire du début du génocide du
Rwanda. Les journalistes paresseux continueront à réciter une histoire
obsolète ; quant aux journalistes militants ils recopieront ou liront les
fiches qui leur ont été remises par les agents de Kigali.
Bernard Lugan
03/04/2014
[1] Un premier missile rata sa cible.
[2] La « communauté internationale » se montra plus empressée
quand il s’agit d’identifier les assassins de M. Rafik Hariri (2005), ancien
Premier ministre libanais, et de Mme Bénazir Bhutto (2007), Premier ministre du
Pakistan.
[3] Si une telle opération avait été décidée, il n’y aurait pas eu de
génocide.
[4] Aujourd’hui,
à Washington, le général Kagamé voit son étoile pâlir en raison des
accusations portées contre son régime par les défenseurs des droits de l’Homme.
[5] Après avoir rompu avec Paul Kagamé, le
général Nyamwaza se réfugia en Afrique du Sud où au mois de juin 2010, il
survécut par miracle à une tentative d’assassinat. C’est à l’occasion du procès des six Rwandais
qui tentèrent de le réduire au silence qu’il
fit cette déclaration.
[6] Voir à ce sujet l’interview donnée à Pierre
Péan intitulée « J’ai assisté à la préparation de l’attentat qui a
déclenché le génocide » (Marianne
numéro du 28 mars au 3 avril 2014).
[7] A l’exception du jugement de Jean Kambanda, ancien Premier ministre
condamné en 1998, après qu’il eut plaidé coupable contre la promesse d’une
peine réduite, procédure qui de facto
lui avait fait accepter l’acte d’accusation du procureur. Depuis, il est
fermement revenu sur cette reconnaissance.
L'assassinat des Présidents Habyarimana (Rwanda) et Ntaryamira (Burundi) est un secret de Polichinelle. Après la prise de Kigali Kagamé lui même s'en vantait. Les successeurs de Mitterand (Hollande et compagnie) sont entrain de politiser le Génocide pour des intérêts économiques et seront représentés à Kigali par une délégation de haut niveau au 20ème anniversaire du génocide des tutsi ( ce génocide qui a changé de noms au gré des idéologues du FPR). Au fait il y a eu plus de morts hutu que tutsi, que dire des 6.000.000 de congolais. Minerais quant tu nous tiens!
RépondreSupprimerA l'attention de Mr Lugan, à combien estimez-vous le bilan du génocide svp ? Est-ce vrai le "presque million" officiel serait humainement farfelu ? Merci de répondre si vous lisez ce message, cordialement.
RépondreSupprimerfa*ss*e la balance
RépondreSupprimerEn tant que français d'origine congolaise, je remercie profondément Bernard Lugan pour son travail historique sur les origines du conflit rwandais en RD Congo. L'implication des Etats Unis dans cette tragédie et leur volonté de changement stratégique dans la région des grands lacs. Ce qui nous permet de comprendre l'ampleur du complot qui a été perpertré à l'encontre du peuple congolais dans l'indifférence générale. A vrai dire beaucoup d'autres journalistes et enquêteurs avaient fait les mêmes analyses (Charles Onana, Pierre Péan, Patrick Mbeko etc...). La seule question qui me taraude encore, ce sont les origines de cette alliance satanique entre les Tutsi et les Usa. Il est évident que cette stratégique ne date pas d'hier, elle a été mis en place bien avant le génocide rwandais. Merci
RépondreSupprimerCertains pays sub-sahariens sont des vraies poudrières.
RépondreSupprimerIl suffit juste d'une étincelle pour que tout explose.
Les charognards américains et leurs petits sbires français-atlantistes ne le savent que trop bien !
Tous cela pour que les américains et leurs gentils petits sbires français gardent leur "pré carré" économico-politique, pour éviter que ce dernier ne tombe entre les mains des russes et des chinois.
http://www.lepoint.fr/monde/role-de-la-france-au-rwanda-et-si-paul-kagame-disait-vrai-07-04-2014-1810025_24.php
RépondreSupprimerCher Ibuka, Kagame n'a jamais dit vrai. La vérité? Cela ne fait pas partie de son vocabulaire.
SupprimerPour ceux qui connaissent Bernard Lugan au Rwanda et ailleurs avec 1996, sa conversion de l'intelligence est celle d'un vrai intellectuel. Un homme dont la connaissance et la vérité font évoluer et changer vers le meilleur. Si tous les intellectuels étaient aussi honnêtes que Bernard Lugan que je peux facilement comparer à Hannah Harendt, notre monde serait certainement meilleur. Bravo Monsieur Lugan.
RépondreSupprimerPfff ! Non mais vous avez fumé quoi ? Comparer Lugan à Arendt (vous avez fait une faute sur le nom)... Vaut mieux lire ça que d'être aveugle...
SupprimerComparer Hannah Arendt (écrivez au moins son nom correctement !) à un négationniste, voilà une belle escroquerie !
SupprimerUn beau numéro d'enfumage de Bernard Lugan. Sans contradicteur, devant des journalistes en pâmoison. Et des propos dérangeants : car je rappelle que, selon la définition juridique du génocide, celui-ci se caractérise, parmi ses trois critères, par la PREMEDITATION, L'INTENTIONNALITE d'exterminer un groupe humain. Si je comprends bien, selon M. Lugan, comme il n'y a pas eu de préméditation, il n'y a donc pas eu de génocide.
RépondreSupprimerJ'ai lu ce livre et ne l'ai trouvé guère convaincant et finalement reflétant un parti pris évident, sans parler des mensonges et des grossières erreurs historiques qui sont distillées. Je préfère lire des livres d'histoire finalement.
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerEtant au Rwanda au moment des faits (depuis1990); le contexte tendu des faits ainsi que les jeux politiques et militaires qu'il décrit sont VRAIS et réellement vécus. Pour le reste il en sait mieux car il a vu et analyser les différents documents dont il parle.
Je pense que la solution doit venir des rwandais eux mêmes qui doivent accepter de se dire la vérité (Car ils connaissent l'essentiel de ce qui les concernent) puis ils doivent prendre le courage de bâtir un avenir fondé sur un Etat de droit, équitable pour tous (actuellement en 2014, le Rwanda ressemble sociologiquement et politiquement à la situation d' il y a plus un siècle à l'arriver des Allemands vers 1890 en tout cas avant 1950. Cela est très grave pour l' inconscient populaire et le risque d'explosion que cette situation crée).
Les rwandais doivent refuser de servir des intérêts de ceux qui se disent les aider " les un contre les autres".
C' est bas d'accuser les occidentaux sans regarder sa propre responsabilité.
Même une action coordonnée de tous les acteurs immédiatement après l' attentant aurai empêcher la tragédie. Or tout le monde sait qui a refusé tout cessez-le-feu et toutes interventions internationales et qui le supportait sur la ligne de front. Alors accuser l'ONU, c' est trop facile.
It is time for truth and unity (car les puissants ne regardent que leur besoins en matières premières, pays qui leurs servent stratégiquement, etc...).
Peace for all of you.
Il importe de discuter de cette tragédie, afin de ne pas oublier les victimes.
RépondreSupprimerLe génocide rwandais, tout comme la Shoah d'ailleurs, n'est pas strictement associé au passé, car il convoque des enjeux à la fois actuels et futurs. En ce sens, comprenez-vous que vous en êtes aussi tributaire?
Je vous parle ici d’une rupture définitive entre « avant » et « après ». Vous, vous êtes de l’« après », sans doute. Contemporain de l'« avant ».
Nous avons une responsabilité éthique face à cette catastrophe. Aucune « excuse », y compris celle des origines, ne saurait nous permettre d’en faire l’économie.