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jeudi 18 août 2011

L'Afrique Réelle N°20 - Août 2011


























SOMMAIRE :

Dossier : Maroc
- La signification du référendum du 1er juillet 2011
- Opposition : le vrai visage du mouvement du 20 février
- Le contentieux territorial algéro-marocain
- Lyautey et la conversion des berbères

Histoire :
- L'islamisation du Sahel

EDITORIAL :

Le référendum du 1° juillet fut pour le roi Mohammed VI un sondage de popularité grandeur nature. Avec 73,4% de participants et plus de 98% de votes « oui », les très médiatisés manifestants du « mouvement du 20 février » ont été réduits à leur juste importance, c'est à dire pas grand-chose…

En comparaison de la réussite politique du Maroc, l’échec tunisien est encore plus apparent. Le politiquement correct parle de « transition » quand il convient de parler d’anarchie. Des foyers d’agitation s’allument en effet à travers tout le pays avec leur cortège de pillages, d’exactions diverses et de victimes ; le tout sur fond de montée des revendications islamistes. L’échéance électorale du mois d’octobre 2011 qui verra 7 millions d’électeurs appelés aux urnes et pour laquelle plus de cent partis se sont déjà fait inscrire n’est pas là pour calmer la situation.

Selon les chiffres de l’ONTT (Office national du tourisme tunisien) entre janvier et fin juin 2011, la fréquentation touristique a baissé de 40% et les recettes de plus de 50%. Ce secteur qui représente 6,5% du PIB a déjà perdu plusieurs milliers d’emplois directs, sans parler des conséquences indirectes pour de très nombreuses professions. Pour ne rien arranger, la guerre que l’Otan mène contre la Libye a tari le flot des riches libyens qui avaient pour habitude de venir passer leurs vacances en Tunisie.

L’impression de gâchis est donc chaque jour plus forte avec les conséquences désastreuses de cette « révolution du jasmin » qui embauma tant les narines délicates des niais médiatiques de la rive nord de la Méditerranée.
Nous commençons en effet à peine à mesurer l’ampleur des dégâts : un pays divisé dont les contradictions font craindre une guerre civile, des islamistes qui tentent de miner les institutions laïques, un chômage amplifié, une économie sinistrée, des grèves continuelles, des IDE (Investissements directs étrangers) déjà amputés de plus de 25% par rapport à 2010 etc.
Les immenses progrès accomplis sous Ben Ali, et je renvoie aux chiffres déjà publiés par l’Afrique Réelle à ce sujet, sont bien oubliés. Songeons simplement que de 1990 à 2010, la Tunisie avait augmenté de 3,4% par an sa valeur ajoutée manufacturière par habitant et qu’en 2010 la croissance avait atteint 3,7% alors qu’au mieux, elle sera proche de 0% en 2011.

Aujourd'hui il apparaît de plus en plus clairement que le président Ben Ali a été victime d’une habile opération de déstabilisation. Par qui fut-elle orchestrée ? Là est toute la question.
Les dernières révélations de Yassine Ayarin, blogueur emblématique des journées révolutionnaires laissent songeur : jamais l’armée n’a reçu l’ordre de tirer sur la foule et ce bruit a été lancé pour discréditer le régime. Adieu donc l’image d’un dictateur sanglant et d’une armée « républicaine » ayant désobéi à ses ordres insensés…

Bernard Lugan

2 commentaires:

  1. bonjour

    je viens de lire votre livre "afrique histoire a l'endroit", et je trouve qu'on y confond trop islam et arabe, les route escavagiste du soudan etait au main des nubien et autres bedja ,les routes de la cornes etait au main des afar et des somali ,il faut connaitres ses regions pour savoir que l'on y passe pas sans etre invite (comme les egyptiens qui se firent massacre en territoire afar venu attaquer l'ethiopie) le sud est africain par les swahili , l'ouest africain par les touareg toubbou songhai peulh mandingues haoussa maures,etc ... alors certes ses ethnies etait toutes musulmanes mais pas arabes (excepter les maures berberes metisser d'arabes) alors parlez d'1 sujet sensible comme l'esclavage demande de preciser certaines choses l'escavage et codifier par la sharia ,ce fut pas le fait de l'arabe sur le noir mais le musulman sur le paien (comme en europe avec l'empire ottoman et les slaves) ,et les arabe parlant de noir acceptant la soumission ses a detailler aussi parce qu'un de ses arabes disait a la fois que les somali etait de farouches guerrier insoumis ,et dans le meme temps au kenya expliquait que certains africain accepter la soumission il y'avait donc distinction entre les africain .. car vous devais savoir qu'un afar de djibouti n'est pas un bantou du congo

    ps je suis un mauritanien par ex les arabe de mauritanie disent des peulh que les peulh sont des guerriers arabe perdu en afrique (mais que l'arabe (langue) et rester dans un coin de leur tete,d'ou leur faciliter a l'apprendre) alors ca na aucune valeur scientifique mais ca traduit un respect de l'arabe envers le peulh en qui il reconnait des qualiter communes au arabe (valeur guerrieres etc )

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  2. Monsieut Lugan, pourriez-vous parler des prochaines élections en RDC, SVP. J'apprécie vos analyses.

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