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vendredi 29 novembre 2024

Le Tchad rompt ses accords de défense avec la France

Nouveau camouflet pour Paris, et fin d’une longue histoire, le jeudi 28 novembre, le Tchad a en effet rompu ses accords de défense avec la France, et cela, quelques heures à peine après la visite que Jean-Noël Barrot, l’insignifiant ministre des affaires étrangères français, venait d’effectuer dans le pays. La déclaration du gouvernement tchadien est très claire : « mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française ». Quant à la date du 28 novembre, elle est symbolique puisqu’il s’agit du 66e anniversaire de la proclamation de la République au Tchad.
Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la présence militaire française au Sahel n’est donc plus qu’un souvenir.

Une fois encore, l’Afrique Réelle avait annoncé un évènement que les petits marquis sortis de Sciences-Po et qui sévissent dans les ministères français n’avaient évidemment pas anticipé. Mais comment l’auraient pu, eux qui confondent délicats entrechats et politique africaine, eux dont la priorité est d’imposer à l’Afrique démocratie et fantasmes LGBT ?
Or, depuis la visite à Moscou du président tchadien au mois de janvier 2024 où il a été reçu par Vladimir Poutine, il était clair que la politique pro-française de N’Djamena allait évoluer. D’autant plus que le Tchad qui est actuellement dans le tourbillon de la guerre du Soudan est également pris dans la double tenaille turque depuis la Libye et russe depuis la Centrafrique et le Soudan.
Après le repli de Barkhane au Tchad, l’état-major français va donc devoir effectuer une nouvelle manœuvre de désengagement par voie aérienne car il n’est pas assuré que le Cameroun laissera les convois militaires français emprunter ses routes…

Le numéro spécial de l’Afrique réelle que les abonnés recevront le 1er décembre sera consacré à cette question.

3 commentaires:

  1. N'est-ce pas une bonne chose ? J'ai le souvenir vous avoir entendu dire qu'il fallait complètement se retirer d'Afrique ?

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  2. Si les gouvernements français avaient nommé Bernard Lugan , grand connaisseur de l'histoire des pays africains, la situation serait autre que celle que la France connait aujourd'hui avec les pays africains. Bernard Lugan est taxé d'homme d'extrême droite et cela reste à prouver. La politique étrangère française n'a vraiment pas évolué depuis Clemenceau et cela pour son plus grand malheur.

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  3. Si les "stratèges français" veulent faire de la géopolitique en Afrique, qu'ils le fassent sur leurs propres deniers. Le contribuable français n'a pas à financer les aventures exotiques de nos militaires, diplomates et affairistes. Ces retraits sont excellents. Que la France commerce au lieu de faire la guerre. Et que nos gouvernants s'occupent de faire observer la loi française sur le sol français, ce sera déjà pas mal.

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