mardi 11 septembre 2012

L'Afrique Réelle N°33 - Septembre 2012


























Sommaire :

Actualité :
- Libye : Convalescence ou simple rémission ?
- Afrique du Sud : Derrière le massacre de Marikana, une lutte sans merci au sein de l'ANC

Dossier : RDC-Kivu-Rwanda
- La longue descente aux enfers de la RDC (1960-2012)
- Kivu : la stratégie du chaos
- La fin du cycle Kagamé

Editorial de Bernard Lugan :

Trois dossiers sont traités dans ce numéro de rentrée.

En Libye, le placage démocratique imposé par la communauté internationale ne parvient toujours pas à masquer les profondes fractures qui divisent le pays. De plus, l’on ne voit pas comment les nouvelles autorités issues du scrutin du mois de juillet dernier pourront, même à moyen terme, rétablir l’autorité de l’Etat sur une Cyrénaïque qui leur tourne le dos et sur des régions sud-sahariennes qui leur sont étrangères.

En Afrique du Sud, devant la mine de platine de Marikana, cédant à la panique, la police a littéralement assassiné en leur tirant dans le dos, des mineurs ayant déclenché une grève devenue insurrectionnelle. Imaginons un seul instant qu’un tel massacre se soit produit à l’époque du régime blanc…
Aujourd’hui, comme il est toujours de bon ton de ne pas critiquer le parti-Etat ANC qui a, selon la pensée politiquement correcte « libéré le pays des démons racistes pour y instaurer la fraternité arc-en-ciel », la presse française a curieusement donné peu de publicité à ce massacre, préférant dresser jour après jour la comptabilité aussi macabre que mensongère de la guerre civile syrienne. Sa seule source « d’information » est en effet une officine londonienne composée de trois personnes payées par les fonds illimités des émirats du Golfe et qui a pour nom « Observatoire syrien des droits de l’homme ».

Les tragiques évènements de Marikana qui ont été exploités par les adversaires et les concurrents de Jacob Zuma au sein de l’ANC sont le révélateur de la très grave crise que traverse l’Afrique du Sud. Comme je ne cesse de le dire depuis des années, le « miracle » sud-africain n’est en effet qu’un mirage car l’échec de l’ANC est total :
1) Le chômage touche environ 40% des actifs.
2) Le climat social est empoisonné par les criantes inégalités nourries par les « Black Diamonds », ces nouveaux riches noirs qui ont fait main basse sur l’économie du pays et qui affichent avec insolence un luxe ostentatoire.
3) Le pays est livré à la loi de la jungle ; en moyenne, plus de cinquante meurtres y sont commis quotidiennement.
4) L’Affirmative Action ou « Ségrégation Positive », a désorganisé le monde du travail.
5) Les Blancs diplômés quittent le pays, chassés par l’insécurité, les brimades diverses et la surfiscalité, ou bien ils se replient dans la région du Cap.

Au centre du continent, l’immense RDC n’en finit pas de sombrer. A chaque fois que le pays a voulu se libérer de l’occupant Rwandais qui a de facto annexé le Kivu, ce fut la guerre. En 1998 quand Laurent-Désiré Kabila, père de l’actuel président a voulu renvoyer les Rwandais qui lui avaient permis de l’emporter en 1997 sur le maréchal Mobutu, Kigali réagit en envahissant la RDC et en occupant près de la moitié du pays. Laurent-Désiré Kabila fut assassiné le 16 janvier 2001 par un officier originaire du Kivu…
Le Rwanda fut l’initiateur des trois rébellions qui ensanglantent le Kivu depuis près de deux décennies, pratiquant à travers elles une impitoyable stratégie du chaos destinée à interdire le retour de la région dans le giron de Kinshasa. Mais le général Kagamé a fini par lasser jusqu’à ses inconditionnels soutiens. Après avoir été considéré durant plus d’une décennie comme l’élément de stabilité de la région, la communauté internationale le prend désormais pour ce qu’il est : la cause de l’anarchie dans l’est de la RDC.

2 commentaires:

  1. Je suis d'accord qu'une nouvelle bourgeoisie noire à émergée souvent proche de l'anc ils se sont enrichis grand dam de la majorité des noirs sud africains mais comme à votre grande habitude monsieur lugan les bons blancs éternels sauveurs vous oubliez de les cité. A ma connaissance cette mine ou travaillait ces mineurs est la propriété des blancs et l'économie sud africaine continue malgré la prise du pouvoir politique par les noirs à être détenue par les blancs. Ces nouveaux riches noirs se sont approprier non pas l'économie sud africaine mais une partie car la majorité de l'économie sud africaine continue d’être au mains des blancs. Parfois ça ne fait pas de mal un peu d’honnêteté...

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  2. Pour le reste c'est tout à fait juste l'anc est une imposture aujourd'hui et mandela est un homme que je n'ai jamais apprécié qu'on érige à tort comme un sauveur cet homme comme les dirigeants actuels de l'anc sont des escrocs qui ont trahis les masses en afrique du sud en s'appropriant une partie du gâteaux sud africains qu'ils se sont partagé avec l'élite blanche qui contrôlent la majorité de l'économie et richesses sud africaine...

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