tag:blogger.com,1999:blog-60832537857273446182024-03-16T02:12:03.615+01:00Le blog officiel de Bernard LuganSite officiel de l'historien africaniste Bernard Lugan, professeur à l'Université Lyon III et expert au tribunal international d'ArushaUnknownnoreply@blogger.comBlogger620125tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-32986300233968929412024-03-04T14:19:00.001+01:002024-03-07T23:11:21.702+01:00Tchad : menaces sur le clan Deby<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Le 28 février, dernier, à N’Djamena,
Yaya Dillo, opposant à l’actuel Président de transition, le général Mahamat
Idriss Déby Itno, fils d’Idriss Déby Itno, a été tué dans des circonstances plus
que confuses par les forces de sécurité tchadiennes. Cette mort venant
après l’attaque lancée contre le siège des services de renseignement illustre
les grandes fragilités d’un pays abritant la chiche arrière-garde de ce qui fut
la vaste présence militaire française au Sahel. Un pays pouvant, du jour au
lendemain, renouer avec les sanglantes guerres civiles qui marquèrent tragiquement
son histoire depuis l’indépendance.</span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;">Jamais avare d’une
simplification et d’une analyse artificielle, la presse a présenté la mort </span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #222222; line-height: 115%; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">de Yaya Dillo, président du Parti socialiste sans frontières (PSF), un
parti d’opposition, comme s’inscrivant dans la compétition ouverte au sein des
élites dirigeantes tchadiennes en vue des prochaines élections présidentielles
du mois de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>mai 2024. Une mort qui
devrait donc être vue comme l’élimination d’un opposant politique de premier
plan au général Mahamat Idriss Déby Itno. </span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></u></b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"><span style="font-family: inherit;">Certes, mais ce n’est pas
d’abord de cela qu’il s’agit. La réalité est en effet beaucoup plus grave car nous
assistons d’abord à l’éclatement de l’alliance ethno-clanique jadis constituée
par Idriss Déby Itno. Des évènements qui s’inscrivent très exactement dans ce
que j’avais annoncé le 22 avril 2021, après la mort du président Idriss Déby
Itno dans un communiqué intitulé « Tchad : les clés de compréhension
passent par la reconnaissance des fondamentaux ethno-claniques, non par les
incantations démocratiques ». (A ce sujet, voir mon livre : « <span style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2023/02/histoire-du-sahel.html">Histoire du Sahel des origines à nos jours </a>»).</span></span><o:p style="font-size: 14pt;"></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-align: left; text-indent: -24px;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;"><br /></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-align: left; text-indent: -24px;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;">La suite de cette analyse (89%) est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle.</span></b></p><p style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-thickness: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"><span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: white; color: #444444; font-size: 13px;"></span></span></p><div style="background-color: white; color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-align: justify;"><b style="text-indent: -24px;"><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/p/abonnement-reabonnement.html" style="color: #3778cd; text-decoration-line: none;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Pour vous abonner, cliquer ici</span></span></a></b></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-76025959506680728472024-03-01T19:43:00.000+01:002024-03-01T19:43:04.892+01:00L'Afrique Réelle n°171 - Mars 2024<div style="text-align: left;"><b>Sommaire</b><br /><br /><b>Dossier Libye : Point de situation</b><br />- La situation énergétique<br />- Le jeu des puissances<br /><b><br /></b></div><div style="text-align: left;"><b>Dossier Mali : Le nouveau paradigme</b></div><div style="text-align: left;">- Le Mali entre jacobinisme sudiste et fédéralisme nordiste <br />- Entre le Mali et l’Algérie, rien ne va plus… <br /><b><br /></b></div><div style="text-align: left;"><b>Histoire des Berbères</b><br />Entretien avec B. Lugan<br /><br /><b><br />Editorial de Bernard Lugan</b><br /><br />Le chef de la diplomatie française, M. Stéphane Séjourné s'est entretenu lundi 26 février à Rabat, avec son homologue marocain, M. Nasser Bourita, afin de rétablir des relations normales entre la France et le Maroc. <br />Des relations mises à mal par les «_ambiguïtés » élyséennes. Paris courtisait en effet Alger tout en ne voulant pas froisser Rabat. Une position intenable alors que le Maroc et l’Algérie sont à couteaux tirés au sujet du Sahara occidental. Tout rapprochement avec le Maroc passait donc par une claire déclaration française à ce sujet. Et c’est ce qu’a fait le ministre français en déclarant officiellement que « la France réitère son soutien clair et constant au plan marocain d’autonomie ».</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">La question va être maintenant de savoir quelles « compensations » Emmanuel Macron va accorder à une Algérie rendue furieuse par cette reconnaissance française de la marocanité du Sahara occidental… (voir à ce sujet mon livre <a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2023/02/histoire-du-maroc-nouvelle-edition.html">Histoire du Maroc des origines à nos jours</a>). <br /><br /></div><div style="text-align: left;">Il n’est pas nécessaire d’être devin pour annoncer que les génuflexions auto-flagellatrices vont donc être un exercice fréquent dans les milieux officiels français. Avec en prime l’assurance que les « facilités » de venue des Algériens en France ne seront pas vues à la baisse…<br /><br /></div><div style="text-align: left;">Mais cela ne calmera pas Alger qui a fait de la question du Sahara occidental le cœur de sa politique en offrant une partie de son territoire -en réalité une terre historiquement marocaine-, à un groupe armé, le Polisario, afin de lui permettre d’y créer la RASD (République arabe sahraouie démocratique), pseudo Etat avec une pseudo justice, une pseudo armée, une pseudo diplomatie etc.<br /><br /></div><div style="text-align: left;">L’Algérie affirme que la question du Sahara occidental est un problème de décolonisation. Or, la décolonisation de ce territoire marocain sous colonisation espagnole a été faite en 1975 comme l’a clairement dit en 2023 M. Antonio Guterrès, Secrétaire général de l’ONU. </div><div style="text-align: left;">Le conflit du Sahara occidental est en réalité une question artificielle qui a permis à l’Algérie d’écarter le processus de décolonisation qu’elle aurait dû mener chez elle, en 1962, en rendant au Maroc les territoires marocains directement passés de la colonisation française à la colonisation algérienne, à savoir Colomb-Béchar, Tindouf, la Saoura, le Touat, le Gourara et le Tidikelt.</div><div style="text-align: left;">La question du Sahara occidental est également pour l’Algérie, le moyen de briser son enclavement continental en tentant de s’ouvrir, via un pseudo Etat sahraoui, une fenêtre sur l’océan atlantique.</div><div style="text-align: left;">Depuis 1975, la position algérienne concernant le Sahara occidental est intangible, rejetant sans discussion la proposition marocaine de large autonomie. Un jusqu’au-boutisme qui isole de plus en plus l’Algérie. <br />En effet, en 2024, la RASD, jadis reconnue par 70 Etats sur un total de 195 pays indépendants de par le monde, ne l’est plus que par moins d’une quarantaine. Plus de cent pays soutiennent le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine, dont 14 pays de l’UE, et 28 consulats généraux ont été ouverts à Laâyoune et à Dakhla, les deux principales villes du Sahara marocain..</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-481229351650305232024-02-22T23:30:00.003+01:002024-02-23T11:03:41.260+01:00La RDC et le Rwanda vont-ils se déclarer la guerre ?<div style="text-align: justify;">La guerre fait de nouveau rage au nord Kivu,
région de l’est de la RDC (République démocratique du Congo). Goma, la capitale
régionale est actuellement encerclée par le M23, un mouvement rebelle tutsi,
bras armé du Rwanda. Or, en décembre 2023, réélu à la tête de la RDC sur la
promesse de reconquérir le Kivu, le 20 décembre, Félix Tshisekedi <span style="font-family: inherit; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: inherit; text-align: justify;">a menacé de</span><span style="font-family: inherit; text-align: justify;">
</span><span style="font-family: inherit; text-align: justify;">déclarer la guerre au Rwanda.</span></div><span style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><span style="font-family: inherit;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">La guerre du Kivu est la conséquence de celle dé
1990 quand, sous les ordres de Paul Kagamé, les Tutsi réfugiés en Ouganda
envahirent le Rwanda alors dirigé par le Hutu Juvénal Habyarimana. Le 6 avril
1994, l’assassinat de ce dernier provoqua un atroce génocide suivi par la
victoire militaire du général Kagamé (Voir à ce sujet mon livre </span><i style="font-family: inherit;"><u><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2014/02/mardi-25-fevrier-2014-retrouvez-bernard.html">Rwanda, un génocide en questions</a>.</u></i></div></span></span><span style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-style: italic; text-decoration-line: underline;"><br /></span></div><span style="font-family: inherit;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Puis, en 1996, éclata la guerre du Congo. </span><span style="font-family: inherit;"> </span><span style="font-family: inherit;">Décidée par les Etats-Unis et par la Grande-Bretagne
afin de renverser le maréchal Mobutu allié de la France, elle fut menée par
l’armée rwandaise du général Kagamé. Paris laissa faire, épisode peu glorieux qui
fit perdre son prestige à la France et qui marqua</span><span style="font-family: inherit;"> </span><span style="font-family: inherit;">le début du recul de son influence en
Afrique.</span></div></span></span><span style="text-align: justify;"><div style="font-family: inherit; text-indent: 0px;"><b style="color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-indent: -24px;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;"><br />La suite de cette analyse (82%) est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle.</span></b></div></span><p></p><div style="background-color: white; color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-align: justify;"><b style="text-indent: -24px;"><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/p/abonnement-reabonnement.html" style="color: #3778cd; text-decoration-line: none;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Pour vous abonner, cliquer ici</span></span></a></b></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-90080580466946605432024-02-13T16:25:00.004+01:002024-02-13T16:25:38.912+01:00Histoire des Berbères, nouvelle édition actualisée et augmentée<form action="https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr" method="post" target="_blank">
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Berbères virent ainsi passer Grecs, Phéniciens, Carthaginois, Romains, Vandales
et Byzantins. Au VII° siècle, la conquête arabe eut pour résultat leur
islamisation, mais, en Libye et au Maghreb, leur arabisation ne débuta qu’à
partir du XII° siècle, avec l’arrivée des tribus arabes Beni Hilal.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Les
partisans de l’arabo-islamisme affirment que les Berbères sont aujourd’hui sortis
de l’histoire, leur conversion à l’Islam les ayant inscrits de façon
irréversible dans l’aire politico-culturelle de l’arabité. D’autres vont jusqu’à
nier leur existence comme le ministre algérien de l’Education nationale qui déclara
en 1962 que les Berbères «<i> sont une
invention des Pères Blancs</i> ».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Tout
au contraire, selon Charles-André Julien « <i>Le Maroc, l’Algérie et la
Tunisie sont peuplés de Berbères que l’on qualifie audacieusement d’Arabes</i> ».
Quant à Emile-Félix Gautier, il considérait qu’«<i> Il n’y a pas d’Arabes en Afrique du Nord, mais seulement des
Berbères à différents degrés d’arabisation</i> ».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Aujourd’hui, les Berbères affirment leur identité
et leur antériorité à travers le « Réveil berbère » devenu
transnational. Un mouvement sorti de la
longue histoire qui connaît une certaine radicalisations, certains allant
jusqu’à dire avec Mohammed Chafik : « <i>Et
si l’on décolonisait l’Afrique du Nord pour de bon ! ». </i></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Aujourd’hui,
les berbérophones, c’est-à-dire les locuteurs du <i>tamazight,</i> une partie seulement
des Berbères ethniques, forment entre 35 et 40% de la population du Maroc, 25%
de celle de l’Algérie, environ 10% de celle de la Libye, et 1% de celle de la
Tunisie et de l’Egypte.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Qui
sont donc les Berbères ? Quelle est leur origine ? Comment furent-ils
islamisés ? Quelle est leur longue histoire ? Comment se fait
aujourd’hui la renaissance de la Berbérité ? Peut-elle être une alternative au
fondamentalisme islamique ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">C’est
à ces questions qu’est consacré ce livre de 239 pages qui n’a pas d’équivalent.
Son approche est ethno historique et couvre une période de 10 000 ans. Il est
illustré par 31 cartes en couleur et par des photographies.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Auteur
notamment d’une <i>Histoire de l’Egypte</i>,
d’une <i>Histoire de la Libye, </i>d’une <i>Histoire
du Maroc, </i>d’une<i> Histoire de l’Afrique du Nord</i> et d’une monumentale
<i>Histoire de l’Afrique</i>, Bernard Lugan
est universitaire. Il a enseigné à l’Ecole de Guerre et à l’ESM de
Saint-Cyr-Coëtquidan. Il dirige la revue mensuelle par internet l’<i>Afrique Réelle.</i></span></div><div style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: inherit;"><br /></span></i></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Editions Le Rocher ; 240 pages</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Disponible dans toutes les librairies.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><b>Pour le commander directement via l'Afrique Réelle </b>:</span></div><br /><table>
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</form>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-70108386789453623052024-02-08T18:07:00.001+01:002024-02-08T19:18:09.165+01:00La France « colonie de ses colonies »<div style="text-align: justify;">En 1960, dans l’empire colonial -11 millions de km2-, vivaient un peu moins de 1,5 millions de Français dont les ¾ dans la seule Algérie. Aujourd’hui, en France - 600.000 km2-, vivent environ 10 millions d’originaires de l’ancien empire. La France est donc devenue la « colonie de ses colonies ». </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La principale responsable de cette situation est doublement la gauche universaliste. Colonisatrice hier, elle initia le mouvement quand droite s’y opposait. On lira à ce sujet mon livre « <a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2022/01/nouveau-livre-de-bernard-lugan-comment.html">Colonisation l’histoire à l’endroit. Comment la France est devenue la colonie de ses colonies</a> »</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Repentante aujourd’hui, elle encourage la migration de peuplement qui va achever de dissoudre la France dans la « créolité » souhaitée par M. Mélenchon, c’est-à-dire dans ce volapuk universaliste qu’en 1867, dans un discours hallucine, Victor Hugo appelait de ses vœux : </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"> « Phénomène magnifique, cordial et formidable, que cette volatilisation d’un peuple qui s’évapore en fraternité ! O France, adieu. Tu es trop grande pour n’être qu’une patrie. On se sépare de sa mère qui devient une déesse. Encore un peu de temps et tu t’épanouiras dans la transfiguration. Tu es si grande que voilà que ne vas plus être. Tu ne seras plus la France, tu seras Humanité ; tu ne seras plus nation, tu seras ubiquité. Tu es destinée à te dissoudre tout entière en rayonnement, et rien n’est auguste à cette heure comme l’effacement visible de ta frontière. Résigne-toi à ton immensité. Adieu, Peuple ! Salut, Homme ! ».</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b style="background-color: white; color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-indent: -24px;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;">La suite de cette analyse (74%) est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle.</span></b><b style="background-color: white; color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; text-indent: -24px;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></b></div><div style="text-align: justify;"><b style="background-color: white; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; text-indent: -24px;"><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/p/abonnement-reabonnement.html" style="text-decoration-line: none;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Pour vous abonner, cliquer ici</span></span></a></b></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-90174271829059768182024-02-01T23:05:00.001+01:002024-02-01T23:05:11.454+01:00L'Afrique Réelle n°170 - Février 2024<div style="text-align: left;"><b>Sommaire</b></div><div style="text-align: left;"><b><br />Dossier :</b><br />L’Ethiopie va-t-elle obtenir un débouché maritime ?<br /><b><br /></b></div><div style="text-align: left;"><b>Dossier :<br />La question des frontières, cœur du contentieux algéro-marocain</b><br />- Des positions inconciliables<br />- Quand la France proposait au Maroc une rectification frontalière<br />- L’Algérie viole ses engagements<br />- Quand le maréchal Lyautey dénonçait les amputations territoriales du Maroc<br />- Algérie-Maroc, des relations quasi conflictuelles<br /><br /><br /><b>Editorial de Bernard Lugan</b></div><div style="text-align: left;"><br /><div style="text-align: justify;">Quand il était député au Parlement européen, M. Stéphane Séjourné, nouveau ministre français des Affaires étrangères, s’était régulièrement montré hostile au Maroc, tout en faisant les yeux doux à l’Algérie. Et que l’on ne vienne pas dire qu’il s’agit là de réalpolitique gazière car l’avenir des exportations gazières de l’Algérie est sombre.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En effet, comme la production moyenne de gaz y est d’environ 130 mds de m3, dont 30 à 40% réinjectés dans les puits pétroliers pour qu’ils demeurent actifs, l’Algérie ne dispose en réalité que d’environ 86 milliards de m3 de production commercialisable, dont environ 35 à 40 mds de m3 consommés localement pour la production d’électricité. Conclusion, en 2025, les exportations devraient atteindre environ 25 mds de m3, soit moitié moins qu’en 2018. Des exportations qui ne cessent de baisser puisqu’elles sont passées de 64 mds de m3 en 2005, à 51 mds en en 2018, à 48 mds en 2019 puis à 41 mds en 2020.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’Algérie qui voit ses réserves diminuer, met donc tous ses espoirs dans un projet de gazoduc transsaharien d’une longueur de 4.128 kilomètres qui serait en mesure de transporter le gaz naturel nigérian vers les ports algériens, puis vers les marchés européens. Un projet peu réaliste car ce gazoduc devrait traverser des régions sahéliennes en guerre ou même en situation de totale anarchie. Dans ces conditions quels investisseurs seraient-ils prêts à risquer des dizaines de milliards de dollars pour faire remonter vers le nord un gaz produit dans la région littorale du Nigeria ?</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Voilà pourquoi, le plus sûr est d’exporter ce gaz directement par gazoduc marin, d’où le projet Nigeria Morocco Gas Pipeline (NMGP). D’une longueur de 5.500 kilomètres - 569 km existant déjà entre le Nigeria et le Ghana via le Bénin et le Togo -, ce projet est porté conjointement par le Maroc et par le Nigeria pour aboutir à Tanger, au Maroc, avant d’être distribué en Europe.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ce projet qui permettrait d’associer tous les pays de l’ouest de l’Afrique producteurs de gaz, longerait la côte ouest-africaine, engerbant au passage les productions gazières des pays côtiers. Ici, pas de problèmes de sécurité car, étant offshore, ce gazoduc serait donc indépendant des aléas sécuritaires régionaux.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Au total, 16 pays sont concernés par ce projet, dont tous les pays de la CEDEAO qui pourraient ainsi profiter de ses retombées, notamment les pays enclavés comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui bénéficieraient de bretelles terrestres. Une première étape de ce gazoduc reliera les champs gaziers offshore de Grande Tortue Ahmeyim (GTA) situés de part d’autre de la frontière maritime Mauritanie-Sénégal à Tanger au Maroc.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Même si la gauche a toujours eu les « yeux de Chimène » pour une Algérie qui ne cesse d'accuser la France, les intérêts de cette dernière demandent donc une réconciliation avec le Maroc, ce qui passe par la reconnaissance de la Marocanité du Sahara occidental... ce que l'Algérie verra comme une provocation. La politique du « en même temps » n'est décidément pas chose facile...</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-23214760187382159752024-01-01T15:51:00.000+01:002024-01-01T15:51:56.269+01:00L'Afrique Réelle n°169 - Janvier 2024<div style="text-align: left;"><b><u>SOMMAIRE</u></b><br /><br /><b>Dossier :<br />L’année 2023 en Afrique : bilan et perspectives pour 2024</b><br />- La Libye<br />- 2023 : tempête sur le « pré-carré » français<br />- L’Ethiopie entre crise et renaissance<br />- Les maux de l’Afrique du Sud<br />- 2023 ailleurs en Afrique<br /><br /><b>Dossier :</b><br />Le temps long africain<br /><br /><br /></div><div style="text-align: left;"><b><u>Editorial de Bernard Lugan</u></b><br /><br /></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;">En 2023 un nouveau paradigme s’est imposé en Afrique, celui du rejet des universalismes occidentaux, à commencer par la démocratie.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Retour en arrière. Au mois de juin 1990, lors de la Conférence franco-africaine de La Baule, François Mitterrand conditionna l’aide de la France à l’introduction du multipartisme.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Obéissant à cette injonction de nature néo-coloniale, contrainte et forcée, l’Afrique francophone accepta ce diktat socialiste. Résultat, elle connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là canalisés dans le parti unique. Ce fut alors le triomphe de l’ethno-mathématique électorale, les ethnies les plus nombreuses l’emportant dans les urnes sur les moins nombreuses. D’où une déstabilisation générale.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Trois décennies après le « discours de La Baule », la démocratie postulée être le remède aux maux du continent n’y ayant apporté ni développement économique, ni stabilité politique et encore moins sécurité, l’Afrique se tourne donc peu-à-peu vers des pouvoirs autoritaires, tout en cherchant des modèles et des soutiens ailleurs que parmi les démocraties occidentales.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En 2023 la migration de masse déferlant sur l’Europe a encore augmenté, conséquence d'une démographie africaine devenue folle, interdisant tout développement, exacerbant les conflits et poussant les habitants au départ.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Or, cette explosion démographique s'explique parce que, hier, au nom de leur « amour de l’autre », les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde, de la fièvre jaune etc., cependant que les militaires les libéraient de leurs frères esclavagistes.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Résultat, avec la colonisation, en un siècle, la population du continent a été multipliée par 10. De 100 millions d'habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990, à un milliard en 2014 et à 1,4 milliard en 2022. Selon l’ONU, dans les années 2050 les Africains seront plus de 2 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis plus de 4 milliards en 2100 et ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines (Unicef. Afrique/Génération).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans ces conditions, l’aide au développement revient à labourer l’océan, tout progrès étant immédiatement avalé par la démographie qui créé automatiquement de nouveaux besoins… et qui provoque les migrations massives qui se déversent sur l’Europe.</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-33870546860975964132023-12-24T11:28:00.001+01:002023-12-24T11:28:12.544+01:00Le torchon brûle entre le Mali et l’Algérie <div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">L<span style="text-align: justify;">a tension est actuellement
forte entre le Mali et l’Algérie. Mercredi 20 décembre 2023 l’ambassadeur
algérien à Bamako a été convoqué par la junte militaire au pouvoir. En retour,
dès le lendemain jeudi 21 décembre, l’ambassadeur du Mali à Alger le fut au
ministère algérien des Affaires étrangères.<br /></span><span style="line-height: 115%;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;">Bamako reproche à Alger ses
liens avec les « séparatistes » touareg ainsi que l’accueil fait<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le mardi 19 décembre<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>par le président Abdelmaajid Tebboune à une
délégation politico-religieuse malienne dirigée<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>par l’imam Mahmoud Dicko. Or, cet influent chef religieux d’ethnie peul
est un opposant à la junte. Cela a pu faire penser à cette dernière qu’Alger
tentait d’ouvrir un nouveau front au Mali afin de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>donner de l’air à ses alliés touareg
actuellement en difficulté militaire… Et pour ne rien arranger,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les 22 et 23 décembre derniers, le ministre
malien des Affaires étrangères, M. Abdoulaye Diop a effectué une visite au
Maroc, pays avec lequel l’Algérie a unilatéralement rompu ses relations
diplomatiques au mois d’août 2021…<br /></span><span style="line-height: 115%;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;">Derrière ces évènements
récents, c’est en réalité un contentieux ancien et profond qui oppose Alger à Bamako.
Et comme les deux pays partagent une frontière de 1400 kilomètres de long, et
comme leurs populations touareg sont imbriquées, les évènements<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>y agissent en vases communicants.<br /></span><span style="line-height: 115%;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;">Le problème est bien connu :<br /></span><span style="line-height: 115%;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;">1) L’Algérie qui considère le
nord du Mali comme le prolongement méridional de ses immensités sahariennes, et
pour tout dire comme son « protectorat », s’est toujours impliquée
dans les règlements des guerres touareg du Mali. Comme elle craint la contagion
chez ses propres touareg, elle ne veut en effet en aucun cas que ces derniers
se trouvent impliqués dans la poudrière malienne. Alger est ainsi le principal
médiateur dans la question malienne depuis la signature en 2015 de l’Accord
d’Alger entre Bamako et les<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>groupes armés
touareg. Tout au contraire, la junte malienne considère que cet accord fait la
part belle à ceux qu’elle qualifie, à juste titre d’ailleurs, de
« séparatistes ». Pour l’historique de la question on se reportera à
mon livre <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2023/02/histoire-du-sahel.html">Histoire du Sahel des origines à nos jours</a>.<b><u><br /></u></b></i></span><span style="line-height: 115%;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;">2) L’Algérie a constamment
entretenu des relations avec les mouvements touareg. Il est de notoriété que le
chef historique des dernières insurrections, Iyad Ag Ghali, est lié à Alger. Sa
famille réside en Algérie, et lui-même y a sa base arrière.<br /></span><span style="line-height: 115%;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;">3) Alger se satisfaisait de
voir le nord du Mali échapper au pouvoir de Bamako sans toutefois accéder à une
véritable indépendance qui aurait pu donner des idées à ses Touareg. Tout au
contraire, les militaires maliens ont un objectif<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>prioritaire qui est la reconquête du nord du
pays. Une utopie jusqu’à ces dernières semaines. Or, l’intervention massive <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>du groupe Wagner a permis aux FAMA (Forces
armées maliennes) de prendre Kidal, la « capitale » des Touareg vidée
de sa population partie vers le désert et les frontières de l’Algérie. Dans
l’attente d’une revanche…</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"> <br /><span style="line-height: 115%;">Les intérêts de l’Algérie se
trouvent donc opposés et confrontés à ceux de son allié historique, la Russie,
pays qui lui fournit la quasi-totalité de son armement… Aussi, Alger tente actuellement
un rapprochement avec Paris… Une affaire à suivre, mais de loin, maintenant que
les protagonistes ont demandé le départ des forces françaises…</span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-28602452140019850292023-12-20T16:16:00.002+01:002023-12-20T16:38:49.241+01:00 Après Colbert, la gauche française exige désormais que le maréchal Bugeaud soit effacé de la mémoire nationale<div style="text-align: justify;">La nouvelle cible du wokisme institutionnel est désormais le maréchal Bugeaud. La mairie de Paris veut en effet débaptiser l’avenue qui porte son nom, dans le cadre du combat qu’elle mène pour la « décolonisation de l’espace public »…</div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La gauche française reproche également à Bugeaud le « massacre de la rue Transnonain » (l’actuelle rue Beaubourg) lors de l’insurrection parisienne des 13 et 14 avril 1834…alors que la brigade qu’il commandait n’y a pas participé puisqu’elle n’était pas sur zone… Mais les légendes gauchistes ont la vie dure…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;">Aussi haineux qu’incultes, les initiateurs de cette fureur épuratrice ignorent également que Bugeaud était opposé à la conquête de l’Algérie et que, s’il la fit, ce fut en soldat obéissant aux ordres du gouvernement. En effet, comme il le déclara en séance à la Chambre « l’obéissance est le premier devoir du soldat ».</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">(<span style="text-align: left;">Pour tout ce qui concerne la désinformation au sujet de l’Algérie, et de son histoire, on lira mon livre <a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2017/02/nouveau-livre-de-bernard-lugan-algerie.html">Algérie histoire à l’endroit</a>.)</span></span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><b style="background-color: white; color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-align: justify; text-indent: -24px;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;"><br /></span></b></div><div><b style="background-color: white; color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-align: justify; text-indent: -24px;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;">La suite de cette analyse (94%) est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle.<br /></span></b><b style="background-color: white; color: #444444; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13px; text-align: justify; text-indent: -24px;"><br /><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/p/abonnement-reabonnement.html" style="color: #3778cd; text-decoration-line: none;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;">Pour vous abonner, cliquer ici</span></a></b></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-5493204525083497952023-12-01T18:51:00.001+01:002023-12-01T18:51:07.303+01:00L'Afrique Réelle N° 168 - Décembre 2023<div style="text-align: left;"><b><u>Sommaire</u></b><br /><br /></div><div style="text-align: left;"><b>Analyse</b><br />Aux sources du « Mal algérien »<br /><b>Dossier : Réflexions sur la question sahélienne</b><br />- Les Touareg vont-ils disparaître ?<br />- Mali : la cécité des décideurs français<br />- Ne pas oublier le « jihad business »<br /><b>Histoire</b><br />Heia Safari : la Première guerre mondiale en Afrique orientale<br /><br /><br /><b>Editorial de Bernard Lugan</b><br /><br /></div><div style="text-align: justify;">La question du Sahel s’observe à travers la fragilité de ses Etats, l’action du jihadisme et l’omniprésence de la criminalité. Faute d’avoir inscrit ce constat d’aujourd’hui dans la longue histoire régionale, les décideurs politiques occidentaux ont additionné les erreurs d’analyse.</div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les clés de compréhension de la problématique sahélienne peuvent être articulées autour de dix grandes questions :</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">1) Espace de contact et de transition, mais également rift racial entre l'Afrique « blanche » et l'Afrique « noire », le Sahel met en relation la civilisation méridionale des greniers ou Bilad el-Sudan (pays des Noirs), et celle du nomadisme septentrional, le Bilad el-Beidan (le pays des Blancs). </div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">2) Milieu naturellement ouvert, le Sahel est aujourd’hui cloisonné par des frontières artificielles, véritables pièges à peuples, dont le tracé ne tient pas compte des grandes zones de transhumance autour desquelles s’est écrite son histoire.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">3) Les immensités sahéliennes sont le domaine du temps long dans lesquelles l’affirmation d’une constante islamique radicale est d’abord l’alibi de l’expansionnisme de certains peuples (Berbères almoravides au XIe siècle, Peul aux XVIIIe et XIXe siècles). </div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">4) A partir du Xe siècle, et durant plus d’un demi-millénaire, du fleuve Sénégal au lac Tchad, se succédèrent royaumes et empires (Ghana, Mali et Songhay), qui contrôlaient les voies méridionales d’un commerce transsaharien. Sur ces grands axes s’articulent les trafics d’aujourd’hui.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">5) A partir du XVIIe siècle, les populations sédentaires furent prises dans la tenaille prédatrice des Touareg au nord et des Peul au sud.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">6) A la fin du XIXe siècle, la conquête coloniale bloqua l’expansion de ces entités nomades et offrit la paix aux sédentaires. </div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">7) La colonisation libéra certes les sudistes de la prédation nordiste, mais, en même temps, elle rassembla razzieurs et razziés dans les limites administratives de l'AOF (Afrique occidentale française). </div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">8) Avec les indépendances, les délimitations administratives internes à l’AOF devinrent des frontières d'Etats à l'intérieur desquelles, comme ils sont les plus nombreux, les sudistes l’emportent sur les nordistes selon les lois de l’ethno-mathématique électorale.</div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">9) La conséquence de cette situation fut qu’au Mali, au Niger et au Tchad, dès la décennie 1960, les Touareg et les Toubou qui refusaient d’être soumis à leurs anciens tributaires sudistes se soulevèrent. </div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">10) Dans tout le Sahel, prospérèrent ensuite les trafiquants. Puis, à partir des années 2000, les islamo-jihadistes s’immiscèrent avec opportunisme dans le jeu politique local, y provoquant la surinfection de la plaie ethno-raciale ouverte depuis la nuit des temps. Cette dernière est d’autant plus difficile à refermer que la région est une terre à prendre en raison de ses matières premières et de son rôle de plaque tournante de nombreux trafics. Avec, en arrière-plan, la suicidaire explosion démographique.</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-86241440010686975372023-11-20T20:06:00.001+01:002023-11-20T20:06:08.744+01:00Bernard Lugan présente Eloge du duel<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/EFlSCVfF3IE?si=LN5wPr4iNJmob-zv" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-3797185309422026812023-11-01T19:05:00.005+01:002023-11-01T19:10:46.883+01:00L'Afrique Réelle N°167 - Novembre 2023<div style="text-align: left;"><b><u>Sommaire</u></b><br /><br /><b>Actualité</b><br />Soudan : genèse de la guerre civile<br /><b>Dossier</b><br />Pourquoi l’Afrique rejette-t-elle la démocratie ?<br /><b>Histoire</b><br />- Quand l’Algérie était une colonie ottomane<br />- L’ Egypte et ses « Neuf arcs »<br /><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><b><u>Editorial de Bernard Lugan</u></b></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><div><b>Pourquoi l’Afrique francophone rejette la démocratie</b></div><div> </div><div style="text-align: justify;">L’Afrique francophone rejette la démocratie car elle ne lui a apporté ni développement économique, ni stabilité politique et encore moins sécurité. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Rappel : en juin 1990, lors de la Conférence franco-africaine de La Baule, François Mitterrand conditionna l’aide de la France à l’introduction du multipartisme. Résultat, toute l’Afrique francophone connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là canalisés dans le parti unique. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ce fut alors le triomphe de l’ethno-mathématique électorale, les ethnies les plus nombreuses l’emportant dans les urnes sur les moins nombreuses. D’où une déstabilisation générale.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Comment avait-on pu croire qu’il était possible de transposer la démocratie parlementaire en Afrique alors que l’idée de Nation n’y est pas la même qu’en Europe ? Dans un cas l’ordre social repose en effet sur des individus, dans l’autre, sur des groupes. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si la démocratie électorale a échoué à régler les conflits africains, c’est bien en raison de l’inadéquation entre des réalités socio-politiques communautaires enracinées et un système politique importé à base individualiste. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Plus encore, et nous sommes là en présence d’un tragique paradoxe puisque, à l’issue de certaines de ces guerres, les principes démocratiques au nom desquels elles furent déclenchées, se retrouvèrent bafoués. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Le diktat démocratique ayant donc largement échoué, voilà pourquoi certains pays comme le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, le Tchad, la Centrafrique ou encore le Niger se tournent désormais vers des pouvoirs autoritaires, régulièrement militaires. Ils abandonnent ainsi l’impératif de la « bonne gouvernance » tout en cherchant des modèles et des soutiens ailleurs que parmi les démocraties occidentales. Nous assistons donc là, à la fois à la fin d’un cycle et à un changement de paradigme. </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Un grand basculement est donc en cours en Afrique. Face à lui, les dirigeants européens, mais surtout français ont le choix entre deux options :</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">- Soit ne pas dévier de la ligne idéologique officielle et continuer à camper sur le préalable démocratique, ce qui relèverait d’une forme d’autisme politique et serait perçu en Afrique comme un véritable impérialisme idéologique.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">- Soit prendre en compte avec réalisme les nouvelles orientations et aspirations du continent, ce qui passe par la fin de leur prétention à l’universalisme démocratique et sociétal.</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-6841552625476855722023-10-30T21:53:00.002+01:002024-01-07T21:54:50.765+01:00Bernard Lugan au Cercle Aristote<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/3k-IKvdQG8M?si=0rh4_ZJXoKQf2D7z" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-77682846578154457832023-10-27T18:22:00.001+02:002023-10-27T18:22:33.025+02:00Bernard Lugan sur Livre Noir<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/SDz84uT0bo8?si=HsB7QRQoRQY_GG3a" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-32688308438195115562023-10-15T20:36:00.004+02:002023-10-15T20:36:25.084+02:00Bernard Lugan chez Omerta<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/sJ9MEOgeZIM?si=-vDQk8kPNRqsamiA" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-43925055984572195142023-10-04T21:47:00.002+02:002024-01-07T21:49:18.630+01:00Bernard Lugan sur Finance News Hebdo<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/b5EKCaGQ25U?si=6gviJxQXoE0CFo0-" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-20336278001544399532023-10-03T21:42:00.002+02:002024-01-07T21:44:26.534+01:00Bernard Lugan sur Ondes de Choc TV<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/bZ-9kQBnVbo?si=d5oygSwTfkMC8Zuu" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-32537485099417072962023-10-02T11:19:00.000+02:002023-10-02T11:19:03.755+02:00L'Afrique Réelle n°166 - Octobre 2023<div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><b><u>Sommaire</u></b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><b>Actualité</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Propositions pour une nouvelle politique africaine de la France</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Maroc : Tinmel rayée de la carte </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><b>Dossier : Gabon</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Aux origines du Gabon</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Le Gabon indépendant</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- La fin du clan Bongo ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Les Fang du Gabon</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Le Gabon et l’après pétrole</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- La forêt au Gabon</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><b><u>Editorial de Bernard Lugan</u></b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">La nouvelle politique africaine de la France devra passer par la prise en compte de trois réalités :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">1) Les problèmes de l’Afrique sont démographiques, climatiques, économiques et ethno-politiques. La France n’est pas en mesure de les régler.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">2) La lutte contre le terrorisme en Europe ne se livre pas au Sahel car les groupes terroristes sont étroitement sahélo-centrés et aucun attentat en France n’a été commis par eux. Quant à l’immigration, comme il est illusoire de penser qu’il est possible de la traiter dans des intérieurs africains en totale anarchie, c’est en Méditerranée qu’il faudra agir, et très vigoureusement.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">3) L’Afrique ne compte pas pour l’économie française : moins de 5% du commerce extérieur français dont la moitié avec le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. L’Afrique sud saharienne n’est pas un réservoir de matières premières pour la France car, dans sa totalité elle représente à peine 1,5% de toutes ces importations, pétrole, gaz, fer, uranium etc., compris. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Quant à la zone CFA elle représente 0,79% de tout le commerce extérieur français. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Pour la France, aujourd’hui comme hier durant la période coloniale (voir mon livre <a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2021/03/pour-repondre-aux-decoloniaux-aux.html">Pour répondre aux décoloniaux et aux terroristes de la repentance</a>, l’Afrique n’est donc ni un débouché, ni un fournisseur « significatif ». Elle n’y a donc pas d’intérêts économiques nationaux à y défendre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Ceci étant quatre grandes orientations devront être données à la nouvelle politique française :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">1) Abandon de notre prétention à l’universalisme démocratique et sociétal. En effet, trois décennies après l’injonction faite à l’Afrique par François Mitterrand lors de son « discours de La Baule » le 20 juin 1990, la démocratie qu’il postulait être le remède aux maux du continent n’y a apporté ni développement économique, ni stabilité politique, et encore moins sécurité.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">2) Comment imaginer pouvoir « développer » un continent qui, dans les années 2050 aura une population comprise entre 2 et 3 milliards d’individus (dont 90% au sud du Sahara), puis de plus de 4 milliards en 2100, soit 1/3 de la population mondiale ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">3) Ouverture de nouveaux partenariats avec les pays africains anglophones, là où nos relations ne sont pas « polluées » par la « culpabilisation » coloniale.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">4) Abandon du Sahel et des zones africaines enclavées. En revanche, établissement ou renforcement de très sérieux et très solides partenariats avec l’Afrique du Nord et l’Afrique sud saharienne littorale.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">En définitive, renouer avec la tradition maritime du XVIIIe siècle, en faisant des littoraux nos bases d’action et en laissant à ceux qui ne se sont pas encore « brûlé les ailes », la découverte des « subtilités » des intérieurs du « Continent mystérieux »…</span></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-61467123253762886522023-09-26T14:27:00.007+02:002023-09-26T19:24:19.656+02:00Au Niger, Monsieur le Président de la République, ce n’est pas Trafalgar, mais Fachoda plus la Bérézina. Une fois encore bravo à ceux qui vous conseillent !!!<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Je dois<span face="Arial, sans-serif" style="text-align: justify;"> </span><span face="Arial, sans-serif" style="text-align: justify;">reconnaître une erreur. Dans mon communiqué
en date du 15 août</span><span face="Arial, sans-serif" style="text-align: justify;"> </span><span face="Arial, sans-serif" style="text-align: justify;">dernier concernant le
fiasco</span><span face="Arial, sans-serif" style="text-align: justify;"> </span><span face="Arial, sans-serif" style="text-align: justify;">de l’Elysée au Niger, j’écrivais
« aujourd’hui Trafalgar, demain Fachoda ». La réalité est autre
puisqu’il s’agit en réalité de « Fachoda plus Bérézina ».</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face="Arial, sans-serif" style="text-align: justify;"><br /></span><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;">Fachoda en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>effet car nos très bons alliés et fidèles amis
séculaires Etats-Uniens se sont une fois de plus totalement désolidarisés de la
France. Et, comme toujours en pareil cas avec nos fiables et indéfectibles
partenaires anglo-saxons, ces derniers ont « joué perso ». Ils ont
ainsi négocié dans le dos de Paris avec la junte nigérienne afin de pouvoir
conserver leur base d’Agadès !!! Résultat, nous partons sous les crachats,
mais<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>eux restent avec leurs dollars !!!</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"><br />
</span><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;">Bérézina également car l’arrogance,
la suffisance, la naïveté et d’abord l’incompétence des danseurs à claquettes
qui conseillent l’Elysée, ont placé le contingent français du Niger dans une
telle situation que le désengagement va automatiquement prendre la forme d’une
retraite. Or, le Niger étant un pays enclavé, deux options sont possibles qui
s’apparentent effectivement à une nouvelle Bérézina… mais sans le corps des
Pontonniers… :</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"><br /></span><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;">1) Vers le Tchad. Cela impliquerait
de longs et lourds convois progressant à travers tout le Niger sous les
attaques de civils poussés sur nos convois afin d’obliger nos forces à ouvrir le
feu avec toutes les conséquences médiatiques que l’on peut imaginer…A moins naturellement
de verser à la junte une très forte rançon…Sans compter que le Tchad est un
cul-de-sac où, de plus, se posent les mêmes<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>problèmes de fond qu’au Niger et au Mali…et alors, quand ce pays
explosera, car il va finir par exploser, par où évacuer nos forces ? La
lecture d’une carte est à ce sujet instructive…</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"><br /></span><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;">2) Vers le Bénin et la mer.
Fort heureusement, le Bénin a, avec le Niger une frontière de 266 kilomètres à
une distance relativement courte de nos bases de la région de Niamey. Mais,
encore, faudrait-il que Cotonou accepte le transit, ce qui sera probablement le
cas moyennant une fois encore « espèces sonnantes et trébuchantes »,
ainsi qu’avantages divers…</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"><br /></span><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;">Dans tous les cas, le prestige
de la France n’existant plus, il va donc falloir penser à redéfinir une
politique africaine, question qui constituera d’ailleurs le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dossier principal du numéro du mois d’octobre
de l’<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Afrique Réelle</u> </b>que les
abonnés recevront le 1er octobre.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"><br /></span><span style="line-height: 115%;">Mais, d’ores et déjà, le réel impose que</span><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;"> nos futures
orientations stratégiques en Afrique passent par un dégagement du Sahel où il
n’y a que des coups à prendre - et où la France n’a pas d’intérêts comme cela
est démontré toujours dans le même numéro d’octobre de l’<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Afrique Réelle</u></b>-, et par un retour à la tradition maritime du
XVIIIe siècle, c’est-à-dire en faisant des littoraux nos bases d’action.<br /> <o:p></o:p></span><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 115%;">Et surtout, en laissant à ceux
qui ne s’y sont pas encore « brûlé les ailes », la découverte des
subtilités politiques, économiques, ethniques et démographiques des intérieurs
d’un continent que Stanley qualifiait de « mystérieux »…</span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-29320691817696933242023-09-25T22:36:00.044+02:002023-10-18T23:00:49.065+02:00Nouveau livre de Bernard Lugan : Eloge du duel<form action="https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr" method="post" target="_blank">
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</form>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-56982709742709628692023-09-16T15:54:00.003+02:002023-09-16T15:54:45.736+02:00Mali, retour à la case départ…<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Le point de départ de l’actuelle
guerre qui embrase le Mali, le Burkina Faso et le Niger n’est pas l’islamisme,
mais la question de l’irrédentisme touareg. Le conflit a éclaté au mois de
janvier 2012 dans le nord du Mali quand des combattants touareg mirent en
déroute les forces armées maliennes. Les insurgés se réclamaient alors du MNLA
(<i style="text-align: justify;">Mouvement national de libération de
l’Azawad)</i><span face="Arial, sans-serif" style="text-align: justify;"> qui avait été fondé au mois d’octobre 2011, deux ans donc après
la fin de la quatrième guerre touareg. Le MNLA engerbait plusieurs mouvements
touareg et son ossature était composée de membres de la tribu des Ifora qui
avaient servi dans l’armée du colonel Kadhafi.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face="Arial, sans-serif">Avec le MNLA, en plus de la
résurgence d’un conflit séculaire entre Touareg et sédentaires sudistes,
c’était une nouvelle forme de revendication qui était formulée. </span><span face="Arial, sans-serif">Lors des quatre précédentes guerres, les
Touareg s’étaient en effet battus pour obtenir plus de justice de la part de
l’Etat malien dirigé par les sudistes. Au mois de janvier 2012, ils exigeaient tout
autre chose, à savoir la partition du Mali et la création d’un Etat touareg,
l’Azawad.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Or, pour des raisons
classiques et plus qu’habituelles de rivalité entre sous-clans touareg, Iyad Ag
Ghali, lui-même Ifora et chef des précédents soulèvements, avait été tenu à
l’écart de la fondation du MNLA. N’acceptant pas cette éviction, il créa alors
un mouvement rival dont les buts ethno-nationaux étaient les mêmes que ceux du
MNLA. Mais, pour pouvoir exister, il le déclara islamiste. Début janvier 2013,
Iyad Ag Ghali doubla le MNLA en lançant une offensive vers le sud, en direction
de Mopti puis de Bamako. Le 8 janvier 2013 la ville de Konna fut prise et, le
11 janvier 2013, plusieurs colonnes se dirigeant vers le sud, furent « traitées »
par des hélicoptères français. Le régime sudiste de Bamako fut alors sauvé
d’une défaite annoncée, ce que les membres de la junte actuelle ont bien oublié…</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face="Arial, sans-serif">Dès ce moment l’analyse
française fut erronée. En effet, les « décideurs » français ne virent
pas -ou refusèrent de voir- que l’islamisme n’était ici que l’habillage de la
revendication touareg, qu’il n’était en quelque sorte que la surinfection d’une
plaie ethno-raciale millénaire. Ceci fit que pour l’Elysée, Iyad Ag Ghali fut l’ennemi
alors qu’en réalité il était la solution du problème et qu’il fallait prendre
langue avec lui …Or, durant les années qui suivirent, la France refusa de comprendre
cette réalité, le président Macron ordonnant même l’élimination de Iyad ag
Ghali, ce que ce dernier</span><span face="Arial, sans-serif"> </span><span face="Arial, sans-serif">n’a pas oublié…</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Or, avec le départ du Mali des
forces françaises et de celles de l’ONU, le vrai problème, son cœur, est
réapparu au grand jour, à savoir que ce n’est pas l’islamisme, mais
l’irrédentisme touareg. Entendons-nous
bien, et je précise cela à l’attention de ceux qui se font un plaisir de déformer mes propos, je
ne parle ici que du seul nord Mali, non de la région des Trois frontières où la
situation est différente car s’y superposent, ou s’emboitent, islamisme et
problème peul.</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face="Arial, sans-serif">En effet, et comme je n’ai
cessé de l’écrire depuis des années, les abonnés à l’</span><i>Afrique Réelle </i><span face="Arial, sans-serif">le savent bien</span><i>,
</i><span face="Arial, sans-serif">Iyad Ag Ghali qui est le chef historique des combattants touareg a
constamment cherché à refaire l’unité des clans touareg autour de son
leadership. Et il a réussi ! Les groupes armés touareg se sont en effet regroupés dans le CSP-PSD </span><i>(Cadre stratégique permanent- Pour la paix,
la sécurité et le développement), </i><span face="Arial, sans-serif">qui inclut la CMA (</span><i>Coordination des mouvements de l’Azawad),</i><span face="Arial, sans-serif"> afin d’offrir un front
commun face à l’armée malienne qui, avec l’appui jusque-là peu déterminant du
groupe Wagner, tente de reprendre pied dans un Azawad dont elle avait été
chassée en 2012.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Résultat, le 12 septembre
dernier, à Bourem les forces armées maliennes ont subi une attaque meurtrière,
là même où, au mois de janvier 2012, débuta la guerre qui est à l’origine de
l’embrasement de toute la région. Quant à la ville de Tombouctou, elle est
quasiment encerclée. Or, comme cette fois, les forces françaises ne viendront
pas les sauver, les sudistes pourraient bientôt regretter d’avoir demandé le
départ de Barkhane…</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span face="Arial, sans-serif">La longue histoire
connait donc des résurgences naturellement ignorées par ceux qui prétendent
définir la politique africaine de la France et qui portent la terrible
responsabilité de l’humiliation que notre pays subit actuellement au Sahel et
plus largement dans toute l’Afrique. Une longue histoire déroulée dans mon
livre </span><i><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2023/02/histoire-du-sahel.html">Histoire du Sahel des origines à nos jours</a>.</i></span></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-5339509728433669352023-08-31T18:50:00.002+02:002023-08-31T19:57:39.355+02:00L'Afrique Réelle n°165 - Septembre 2023<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><b><u>Sommaire</u></b></span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><b style="font-family: inherit;">Actualité</b></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Gabon : un coup d’Etat « familial » ?</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: inherit;">Dossier : La question du Niger</b></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Les guerres touareg du Niger</span></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Les fronts du Niger</span></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Les tribus arabes du Niger</span></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- Le suicide démographique du Niger</span></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">- L’uranium du Niger entre fantasmes et réalité</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><b>Editorial de Bernard Lugan</b></span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 700;"><br /></span></div><span style="font-family: inherit;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Singulier coup d’Etat que celui qui vient de se produire au Gabon où le cœur du système vient d’écarter sans violence, en douceur, son chef de file, marionnette devenue gênante pour sa propre survie… Rien de commun avec ce qui s’est produit au Mali, au Burkina Faso ou encore au Niger. Ici, pas de jihadisme, pas de « main cachée » de la Russie, pas de rejet de la France, mais tout simplement une classique révolution de palais. Explications dans ce numéro. </span></div></span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Au Niger la junte est financièrement acculée car elle n’est pas en mesure de payer les salaires (voir page 17 du numéro). Pour la sauver, l’ancien président Issoufou (inspirateur du coup de force ?), joue de toutes ses relations afin de lui trouver des liquidités. Une forte délégation comprenant son propre fils s’est ainsi envolée pour la Guinée Equatoriale afin d’y demander une aide afin d’assurer soldes et salaires du mois d’août contre l’octroi de permis d’exploitation des ressources naturelles du Niger.</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">La situation sécuritaire du Niger est également catastrophique. S’étant privées du soutien aérien, logistique et blindé français, les FAN (Forces armées nigériennes), abandonnent peu-à-peu le terrain aux terroristes qui leur infligent de lourdes pertes (17 morts le 15 août et 20 quelques jours plus tard).</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Craignant la contagion, le Nigeria, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont adopté une position anti-junte. Le Nigeria a ainsi coupé l’alimentation électrique du Niger. Quant à l’Algérie, inquiète, elle a un œil sur les mouvements touareg qui pourraient lui permettre d’établir un tampon avec l’Etat islamique.</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Des dissensions sont apparues au sein de la junte entre le général Salifou Modi qui serait pro-russe, le général Barmou qui est l’homme des Américains - lesquels veulent absolument conserver leur base d’Agadès -, et le général Tchiani qui est « proche » de l’ancien président Issoufou dont le rôle dans le coup d’Etat est de plus en plus limpide. En plus de cela, le chef Touareg Kel Aïr, Ghissa Ag Boula, dirigeant historique des précédentes guerres touareg a appelé au soulèvement contre la junte.</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Quatre scénarii pouvant se recouper sont désormais possibles :</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">1) Le mouvement s’essouffle et pourrit. Un règlement bancal est alors bricolé afin que personne ne perde la face.</span></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">2) L’attaque de l’ambassade ou le déferlement d'une foule incontrôlée sur la BAP (base aérienne projetée) française serait un scénario du type de celui d’Abidjan en 2005 obligeant les forces françaises à intervenir.</span></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">3) Un coup d’Etat dans le coup d’Etat.</span></div><div style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">4) Une intervention militaire de la Cedeao.</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Pour comprendre les soubassements de la question du Niger, on se reportera à mon livre <a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2023/02/histoire-du-sahel.html">Histoire du Sahel des origines à nos jours</a>.</span></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-30425659795898042732023-08-29T22:13:00.004+02:002023-09-04T22:14:34.952+02:00Bernard Lugan sur Sud Radio<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/71cqNPuL3zc?si=JGXGEWOLew9ERoGk" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-873301278777355072023-08-18T16:38:00.004+02:002023-08-18T16:38:18.126+02:00Mali et Niger : le réveil des Touareg ?<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="text-align: justify;">Au Mali et au Niger, deux
signaux forts laissent entendre que les Touareg pourraient de nouveau faire
parler d’eux.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="text-align: justify;"><br /></span><span style="line-height: 115%;">Au Mali, les Touareg de la CMA
(Coordination des mouvements de l’Azawad) ont quitté précipitamment Bamako au
moment où, dans le nord du pays, appuyées par Wagner, les FAMA (Forces armées maliennes)
tentent d’occuper les cantonnements abandonnés par l’ONU<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(Minusma). Or, les Touareg qui les ont
chassées en 2011 ne veulent pas de leur retour dans un territoire qu’ils
considèrent comme libéré. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ayant
largement refait leur unité autour de leur chef historique Iyad ag Ghali, ils
ressentent la volonté sudiste comme une menace existentielle à laquelle<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ils s’opposeront.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;"><br /></span><span style="line-height: 115%;">Au Niger, Ghissa Ag Boula, un
Touareg Kel Aïr qui appelle à la lutte contre le coup d’Etat militaire vient
d’annoncer la création<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Conseil de Résistance pour la République </i>afin
de rétablir le président<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Mohamed Bazoum.<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i>Or, comme l’est Iyad ag Ghali au Mali,
Ghissa Ag Boula est un dirigeant historique des guerres touareg du Niger (1990 et
2007).</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;"><br /></span><span style="line-height: 115%;">L’appel que vient de lancer
Ghissa Ag Boula pourrait signifier que les Touareg du Niger, du moins ceux de
l’Aïr, font cause commune avec les Arabes <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de Mohamed Bazoum. Et si les Toubou du Niger
se joignaient à ce mouvement, cela pourrait alors signifier que les peuples du
nord feraient un front commun nordiste contre la junte militaire sudiste. Même
s’ils ne totalisent qu’environ 12 % de la population du Niger, leur tradition
combattante ferait que leur éventuelle entrée en guerre poserait de graves
problèmes à une armée déjà bien en difficulté dans la région des trois
frontières, à Tillabéry, et face à Boko Haram.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 115%;"><br /> </span><span style="line-height: 115%;">Tant au Mali qu’au Niger, la
situation est donc à suivre. Mais à la lumière, non pas des fantasmes du « déficit
de développement » ou de la nécessité de la « bonne
gouvernance », notions largement hors-sol ici, mais de la longue histoire
régionale écrite autour de ses constantes ethno-politiques. Ce que je montre
dans mon livre <b><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2023/02/histoire-du-sahel.html">Histoire du Sahel des origines à nos jours</a>.</b></span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6083253785727344618.post-4651154900193447592023-08-15T11:09:00.002+02:002023-08-15T11:09:57.720+02:00Emmanuel Macron et l’Afrique : aujourd’hui Trafalgar, demain Fachoda…<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; text-align: justify;">Après le « Trafalgar »
subi au Mali, au Burkina Faso et au Niger, </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; text-align: justify;">le président Macron est désormais menacé d’un
nouveau « Fachoda » par nos « bons, solides et historiques alliés-amis »
américains. Ces derniers viennent en effet de lui infliger un colossal
camouflet en s’opposant de fait à une intervention de la CEDEAO au Niger, et en
ouvrant un dialogue direct avec la junte. La raison en est triple :<br /></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;">1) Ne pas risquer de perdre la
base stratégique d’Agadès d’où toute la région est sous surveillance
américaine.<br /></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;">2) Eviter la venue de Wagner.<br /></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;">3) Ne pas être mêlé à une décision
interventionniste qui ferait dévier sur les Etats-Unis le cyclone anti-français
qui s’abat actuellement sur l’Afrique.<br /></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;"><o:p> <br /></o:p></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;">Voilà pourquoi, le 6 août
dernier, Victoria Nuland, secrétaire d’Etat adjoint américaine a tenu à Niamey
une longue réunion avec la junte militaire avec laquelle Paris refuse tout
contact, adressant ainsi un soufflet supplémentaire à Emmanuel Macron
toujours<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>arc-bouté sur des postures idéologico-démocratiques
et sur un interventionnisme hors-sol.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;"><br /></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;">La « cerise sur le gâteau »
serait maintenant que l’armée française soit contrainte de plier bagage et que
les forces américaines soient au contraire autorisées à demeurer dans le
pays…Un moderne « Fachoda » en quelque sorte…<br /></span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;">La lourde et historique défaite
diplomatique de la France était pourtant prévisible. Mais, pour l’éviter,
encore eut-il fallu, comme je le montre dans mon livre<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><a href="https://bernardlugan.blogspot.com/2023/02/histoire-du-sahel.html">Histoire du Sahel des origines à nos jours</a></u></b>, prendre en compte le réel, à savoir
la longue histoire régionale, celle de ses peuples et du milieu sur lequel ont
prospéré leurs sociétés.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;"><br /> </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;">Au lieu de cela, et tout au
contraire, biberonnés à l’ « air du temps », les petits marquis qui
ont la prétention de définir la politique africaine de la France, ont affiché
leur morgue, leur suffisance, leur idéologie… et en définitive leur insondable
nullité… </span><span style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0