samedi 13 janvier 2018

Mali : rester ou partir ?

Analyse de Bernard Lugan

Le 11 janvier 2018, au Mali, trois militaires français ont été blessés dans un attentat-suicide. Dans le pays, nos forces sont dans une situation complexe  car elles sont dans l’incapacité d’agir sur les causes d’un conflit ethno-régional, le jihadisme n’étant que la surinfection d’une plaie ethnique.
Jour après jour il apparaît également qu’en réalité  la France et le Mali n’ont pas le même  ennemi. Pour Paris ce sont les jihadistes, alors que pour Bamako ce sont d’abord les Touareg… Pour le gouvernement malien, les jihadistes ne constituent en effet pas un ennemi existentiel, à la différence des Touareg qui veulent la partition du pays.

Dans ces conditions, pouvons-nous encore faire semblant de croire que le Mali et la France sont des alliés? Pouvons-nous, dans l’état, continuer à engager nos soldats dans un combat qui pourrait être sans issue puisque les deux armées ne poursuivent pas les mêmes buts? N’y a-t-il pas en plus un risque de voir Barkhane placée entre le marteau touareg et l’enclume sudiste tout en étant prise de flanc par les jihadistes ?

En résumé, l’évolution de la situation fait qu’il n’est plus possible d’analyser la question du Mali comme au moment du déclenchement de l’Opération Serval, ni même lors de la bascule avec Barkhane. C’est donc toute la question de la forme de notre engagement qui doit être analysée et peut-être revue.

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